Par Nadine Sayegh

Sainte Nuit …. Stille Nacht- Heilige Nacht.

Nadine Sayegh, universitaire franco-syrienne, est chroniqueuse du site https://lo3batelomam.com/
Enseignante polyglotte (anglais, espagnol), elle est animatrice de l’association caritative «Al Sakhra» (Le ROC) pour venir en aide aux Syriens sinistrés par la guerre.

Une improbable histoire d’une panne d’orgue qui propulse un poème de paix au rang d’hymne universel de Noël

Après des décennies de guerres napoléoniennes qui ravagent l’Europe, des nuits d’ivresse et de désordre, la population aspire au calme et à la paix.

Alors pour réconforter ses paroissiens de Oberndorf, dans le Tyrol, près de Salzbourg, le prêtre Joseph Mohr se met à composer une douce histoire de Noël en 6 strophes, et écrit ainsi le poème intitulé Stille Nacht, Heilige Nacht.

Mais ce soir de Noël de 1818 est assez particulier !

Des souris gourmandes mettent l’orgue hors d’usage. Ainsi, pour «sauver» sa messe de minuit, le prêtre propose à son ami Franz Xaver Gruber de composer dans l’urgence une mélodie et de l’accompagner à la guitare pendant la messe de minuit. Et le chant Stille Nacht est né en ce 24 décembre 1818.

Ecrite en langue vernaculaire et traduite dans près de 300 langues et dialectes, la partition traverse les frontières pour son message de paix.

Elle arrive à la cour de Londres en 1827, à Moscou en 1831, à New York en 1839. Et plus réjouissant encore, à Bethléem en 2008, où la chanson est interprétée en arabe. En 2011, elle sera inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Pour cet amour, cet apaisement et cette accalmie qu’elle propulse, lors du 1er noël de la 1ere Guerre Mondiale, les soldats français, belges et britanniques entendent «Stille Nacht» puis découvrent des sapins de noël tout au long des tranchées allemandes alors s’improvise un cessez-le-feu. Les troupes se rejoignent au milieu et se souhaitent un joyeux noël.

Comme le souligne l’écrivain et le poète François Cheng : «Telle une berceuse, on y entre, âme réconciliée, apaisée.

Entendant ce chant, l’humanité se rappelle son innocence d’enfant, son besoin de tendresse maternelle.

Ce chant touche tous les cœurs, croyants comme incroyants. À son humble manière!».

Source : Madaniya
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