La Russie vient d’annoncer qu’elle fermerait « temporairement » son consulat de New York et les Etats-Unis, à leur tour, laissent fuiter qu’ils fermeraient complètement ceux de Vladivostock et d’Ekaterinbourg. La raison officiellement annoncée de part et d’autre : les risques sanitaires. Rappelons, que le taux de mortalité du Covid en Russie et aux Etats-Unis est de 1,7% – 1,8%, même en s’appuyant sur les données extensives officiellement fournies. Ce qui nous montre bien encore une fois, à quel point ce virus est … politique.
La crise diplomatique entre les Etats-Unis et la Russie a été initiée par Obama en 2016, juste avant son départ de la Présidence, lorsqu’il a expulsé des diplomates russes, lancé des perquisitions dans des bâtiments consulaires et exproprié la Russie de certains de ses bâtiments, utilisés à des fins diplomatiques, en violation flagrante du droit international en la matière. La crise ne s’est pas atténuée avec le temps et les formes du combat se sont diversifiées, adaptées à la situation, puisque l’enjeu final reste toujours d’actualité : un monde global, unipolaire, atlantique ou un monde multipolaire. Aujourd’hui, le Covid permet une nouvelle plateforme : la fermeture réciproque de consulats « pour cause sanitaire ».
Alors que la Russie est encore une fois accusée d’avoir hacké le système des Départements du Trésor et du commerce, en recourant à des « hackers gouvernementaux« , et que l’ambassade russe à Washington le dément, elle annonce fermer temporairement et en raison du danger que le Covid représente pour la santé de son personnel diplomatique, le Consulat général de New York, qui couvre 15 Etats américains. Rappelons, que les consulats ne s’occupent pas que de la délivrance des visas …
De leur côté, les Etats-Unis, selon les médias, préparent également la fermeture de leurs consulats à Vladivostock et à Ekaterinbourg, « en attendant que la situation épidémiologique s’améliore« .
La raison avancée est pour le moins surprenante. Car si les chiffres bruts, résultant d’une approche extensive du décompte du Covid et de tests à la fiabilité plus que douteuse, sont importants, à savoir 2 629 699 cas pour la Russie et 16 364 832 pour les Etats-Unis, la mortalité attribuée au Covid (ou avec Covid) est de l’ordre d’une poussée sévère de grippe : 1,7% pour la Russie et 1,8% pour les Etats-Unis. Sachant que si pour toutes les autres maladies, à chaque saison, les compteurs sont remis à zéro, pour le Covid, en revanche, on cumule.
Ainsi, la crise qui se développe est bien plus géopolitique que sanitaire, faisant suite à une impossible « tolérance » idéologique : le globalisme se doit d’être « global » ou il ne sera pas. La position réservée de la Russie n’est plus compatible avec la dérive totalitaire que le monde global a pris. Or, de son côté, la Russie sait parfaitement que si économiquement elle a fait le choix de jouer dans la globalisation, elle ne peut se permettre de s’y fondre entièrement : sinon, elle disparaît. La souveraineté politique est la seule condition d’existence du pays, comme l’histoire l’a déjà montré à plusieurs reprises.
Source : Russie politics
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