Par le CPI
Nazareth – CPI
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, connu pour ses positions extrémistes, a affirmé que le retour des prisonniers depuis Gaza n’est pas l’objectif le plus important, soulignant qu’ »il ne faut pas mentir et qu’il faut dire la vérité », selon ce que rapporte la chaîne israélienne Channel 13.
Le journal Haaretz a également rapporté ses propos selon lesquels ce qui a permis, jusqu’à présent, le retour de prisonniers depuis Gaza, c’est la pression militaire. Il a insisté sur le fait que ceux qui souhaitent leur retour par le biais d’un assouplissement israélien envers le Hamas demandent en réalité la destruction de ce qu’il appelle la force de dissuasion israélienne.
Smotrich a ajouté : « Nous devons éliminer le problème de Gaza. Nous avons une grande opportunité, et il n’y a plus d’excuses. » Il a précisé qu’ »il n’y a plus (l’ancien président américain Joe) Biden, ni (l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav) Gallant, ni (l’ancien chef d’état-major israélien Herzi) Halevi. »
En réaction aux nouvelles déclarations de Smotrich, les familles des prisonniers ont qualifié les propos du ministre de honte, révélant au public une dure vérité : le gouvernement a délibérément décidé d’abandonner les « otages ».
Dans un communiqué, les familles des prisonniers israéliens ont déclaré que l’Histoire retiendra comment Smotrich a fermé son cœur face aux prisonniers et a choisi de ne pas les sauver de la mort ou de la disparition.
Elles ont ajouté dans un communiqué publié sur la plateforme X : « Nous n’avons aucun mot ce matin, si ce n’est un seul : la honte. »
De son côté, l’écrivain et analyste politique Ibrahim Al-Madhoun a déclaré que les propos de Smotrich dépassent toutes les promesses et les principes sur lesquels repose l’idéologie sioniste, qui affirme vouloir protéger la vie des soldats et garantir leur retour vivants, quel qu’en soit le prix.
Al-Madhoun a expliqué, dans des déclarations à Al Jazeera Net, que les propos de Smotrich révèlent une dureté et une soif de pression militaire, sans aucune considération pour l’humanité de l’individu, qu’il soit israélien ou palestinien, et qu’ils montrent une ignorance totale de la souffrance des familles et de leurs revendications.
Il a ajouté que ces déclarations ont suscité une grande colère dans les médias israéliens et que les familles des soldats prisonniers les ont qualifiées de « honte », mais que la force de la coalition de droite au sein du gouvernement reste, selon lui, plus forte que tout mouvement populaire ou familial capable d’exercer une véritable pression politique.
Al-Madhoun a souligné que la crise pourrait s’aggraver sur le plan médiatique et moral à l’intérieur d’Israël, mais qu’en l’absence d’un levier extérieur efficace – notamment de la part de l’administration américaine – et compte tenu de la cohésion continue de la droite sioniste, il est peu probable que ces déclarations aient un impact sur les décisions de guerre ou mettent fin à la machine de violence.
Il a conclu en affirmant que l’escalade de ce type de discours semble viser à décourager tout mouvement populaire, en rappelant qu’il n’y a plus aucune garantie ni ligne rouge dans la politique israélienne actuelle.
Source : CPI
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