Par Manlio Dinucci
Dans le tragique mélodrame du “cessez le feu entre Israël et le Hamas”, le président Biden, qui a soutenu et armé Israël dans la démolition de la Palestine, joue le rôle de médiateur de paix ; le premier ministre Netanyahou, qui a opéré le génocide des Palestiniens, joue le rôle de représentant d’un pays agressé et obligé de se défendre. Il y a des preuves certaines que le plan du Hamas d’attaquer Israël était connu par les commandements et services secrets israéliens, qui l’ont facilité sur la base d’une stratégie analogue à celle de l’attaque du 11 septembre 2001 à New York et Washington qui servit aux USA pour déclencher la “guerre mondiale au terrorisme”.
Le “cessez le feu”, ou interruption du bombardement israélien de Gaza, servira en tous cas (s’il est mis en oeuvre) à sauver des vies palestiniennes, après que 100 mille Palestiniens, en très grande majorité civils, ont été trucidés. Il reste un territoire, celui de Gaza détruit et occupé militairement par Israël ; reste la Cisjordanie, où se poursuit le génocide pour démolir les bases de l’Etat de Palestine. Reste la stratégie de guerre mise en acte dans un Moyen-Orient que l’Occident n’arrive plus à dominer.
Cette situation ne concerne pas seulement le Moyen-Orient. La confrontation est désormais mondiale : d’un côté l’Occident qui a recours à la guerre pour conserver la domination unipolaire dans un monde qui change ; de l’autre l’émergence d’un monde multipolaire, avec l’avancée économique de la Chine, la résistance de la Russie, l’élargissement des BRICS. Pour alimenter la guerre, l’appareil politico-médiatique répand l’idée d’un ennemi qui menace de plus en plus les “démocraties de l’Occident”.
Emblématique est ce que le Secrétaire de l’OTAN Mark Rutte a déclaré au Parlement Européen : “La guerre de la Russie contre l’Ukraine continue. En même temps, la Russie accélère sa campagne de déstabilisation contre nos pays avec des attaques informatiques, des tentatives d’assassinat, des actes de sabotage et autres. Et la Russie n’est pas seule. Elle a à ses côtés la Chine, la Corée du Nord et l’Iran. Et entretemps persistent de nombreux autres dangers, du terrorisme à la prolifération nucléaire, à la désinformation.” Le secrétaire de l’OTAN demande donc à l’Europe “d’augmenter rapidement la production de biens cruciaux, parmi lesquels des navires, chars d’assaut, jets, munitions, satellites et drones”. Ceci implique une augmentation de la déjà colossale dépense militaire au détriment des dépenses sociales.
Bref résumé de le revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 17 janvier 2025 sur la chaine italienne Byoblu.
–https://www.youtube.com/watch?v=p7s7qVW2nLA&t=5s
Traduit de l’italien par M-A P
Source : M-A P.