Les cubains constatent les dégats après le passage de l’ouragan Rafael. Ici à Batabano, province de Mayabeque, le 7 novembre.
Photo AFP / Yamil LAGE

Par Salim Lamrani

Cuba subit un nouvel effondrement du système électrique… N’y a-t-il pas un risque de voir la population sombrer dans le désespoir ? Le pays a déjà connu des manifestations de mécontentement ces dernières années, notamment pour dénoncer les coupures d’électricité à répétition…

            Salim Lamrani : Les États-Unis sont les principaux responsables de la situation dramatique dans laquelle se trouvent les Cubains. Washington impose depuis plus de six décennies des sanctions économiques inhumaines qui affectent tous les secteurs de la société cubaine et constituent le principal obstacle au développement de l’île.

Cuba ne peut pas acquérir le carburant nécessaire pour ses centrales thermoélectriques, ni les pièces de rechange indispensables à la maintenance des infrastructures. Les États-Unis menacent de sanctions les armateurs et les compagnies maritimes qui acheminent du carburant à Cuba. Par ailleurs, plusieurs entreprises, qui fournissaient des pièces de rechange nécessaires à l’entretien des sites électriques, ont cessé leurs échanges commerciaux avec Cuba par crainte de représailles étasuniennes.

            Les sanctions économiques coûtent en moyenne 5 milliards de dollars par an, soit 15 millions de dollars par jour, ou encore 10 000 dollars par minute à Cuba ! Depuis leur imposition en 1960, elles ont coûté un total de 165 milliards de dollars. Sans ces sanctions, Cuba serait l’un des pays les plus prospères d’Amérique latine et du Tiers-Monde.

Entretien complet : « Cuba : Les entreprises étrangères ne fournissent plus les pièces nécessaires par crainte de représailles étasuniennes » – L’Humanité

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