Par Régis de Castelnau

La mise en place petites touches par petites touches, du fascisme réellement existant se poursuit.

Madame Yael Braun-Pivet réélue présidente de l’Assemblée nationale grâce à la stratégie des castors vient de s’attribuer des pouvoirs de police !

Elle interdit l’accès dans les locaux de l’Assemblée au collaborateur d’une députée pour des propos qu’il aurait tenus. Usant à cette occasion de sa liberté d’expression fondamentale garantie par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme. Cette violation de la liberté fondamentale de Monsieur Ritchy Thibault, et de la liberté politique de la députée est invraisemblable.

Bruno Retailleau jamais en retard d’une ânerie a déposé une plainte contre Thibault pour « injure publique » à la suite de ses propos sur la « police enfants de Pétain ». C’est une procédure de la loi sur la presse dont il n’est absolument pas sûr qu’elle aboutisse à une condamnation, et en tout cas, dont le jeune collaborateur qui ne risque pas grand-chose, est présumé innocent. Avec de bonnes chances de le rester compte tenu du caractère grotesque de cette plainte. Il lui est également reproché l’usage, à une occasion, du terme « d’intifada » au sens de « révolte ». Là aussi c’est la liberté d’expression qui est en cause.

Enfin et c’est là le plus grave, la « proximité » de Richy Thibault avec les mouvements palestiniens est invoquée comme critère de sa « dangerosité pour l’Assemblée ». Pardon ? La solidarité avec la cause palestinienne est l’exercice d’une liberté politique fondamentale, tout comme d’ailleurs le soutien à l’État d’Israël. D’où sort cette dangerosité ? Les mouvements palestiniens auraient appelé à prendre d’assaut le Palais-Bourbon ? Ils préconiseraient des attentats dans l’hémicycle ?

Donc pour la présidente de l’Assemblée nationale française (encore merci les castors…) être favorable à la cause palestinienne fait de vous un proscrit privé de ses droits politiques et de sa liberté fondamentale d’expression.

Cette décision est évidemment illégale, mais l’absence de réaction parmi les députés devant ce scandale en dit long sur l’effondrement dans la classe politique, de la culture des libertés publiques.

Source : Vu du Droit
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