Xavier Driencourt. D. R.

Par Mohsen Abdelmoumen

Depuis quelque temps, on constate une agression continue de la France sur l’Algérie. En effet, pas un jour ne passe sans que des critiques acerbes contre l’Algérie ne soient émises dans les médias français et sur les réseaux sociaux. Parmi les corbeaux croassant, le sieur Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, et qui a pourtant avoué n’avoir rien compris au pays dans lequel on l’avait envoyé deux fois en mission, aura incontestablement la palme du ramage le plus intarissable, alléché par le fromage qui lui est offert par le Makhzen pour chaque contribution anti-algérienne.

C’est bien simple, il est en train de concurrencer l’ineffable moustachu, lui aussi français, le chantre de l’Histoire revisitée à la sauce OAS, à savoir Bernard Lugan. Bien entendu, les élections présidentielles qui viennent de se tenir et qui ont porté le président Tebboune à un second mandat ont fait l’objet d’un tapage assourdissant, non seulement chez nos voisins bousbiriens toujours à l’affût, mais aussi en France dont la presse aux ordres en a fait ses choux gras. Même Georges Malbrunot est sorti du bois pour taper sur l’Algérie. Tout ce barouf a mené l’APS à réagir avec fermeté contre « la chorale médiatique anti-algérienne», ciblant «la chaîne poubelle France 24», porte-parole du Quai d’Orsay, pour lui signifier que «l’Algérie n’est pas un protectorat français et elle ne le sera jamais, c’est le serment fait aux martyrs de la Guerre de libération nationale ».

Le président Tebboune a été réélu, et c’est une très bonne chose pour l’Algérie, n’en déplaise à tous ceux qui auraient souhaité voir notre pays en proie au chaos, qu’ils soient Français ou qu’ils soient des renégats agissant à l’étranger ou bien qu’ils appartiennent aux résidus de la issaba toujours actifs depuis la clandestinité d’où ils tendent des pièges, ou encore qu’ils fassent partie d’une 5e colonne vendue à la France. Comme le dit l’APS, il est plus facile pour le chameau de voir la bosse du dromadaire plutôt que celles qui sont sur son dos, et le régime français, en plein marasme, ferait beaucoup mieux de s’occuper de ses affaires au lieu de s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie. Car après tout, Emmanuel Macron n’a-t-il pas été réélu, lui aussi, pour un second mandat en avril 2022 ? L’Algérie en a-t-elle fait tout un foin comme la France à l’égard de la réélection de Monsieur Tebboune ? Non, parce que cela ne la regarde pas.

Pourtant il y aurait bien des choses à dire sur le régime français. Et la dernière tartuferie de Macron qui n’a tenu aucun compte du résultat des élections de juin dernier en nommant Michel Barnier à Matignon, alors que son parti Les Républicains avait reçu une raclée lors du scrutin, n’a fait rire personne, sauf le principal intéressé tout heureux de mettre en application le programme de l’oligarchie occidentale triomphante, puisqu’il est un ancien vice-président de la Commission européenne, elle-même à la botte de l’empire. Il est à noter que la nomination de ce valet de l’empire a eu aussitôt l’aval de Marine Le Pen, laquelle a montré sa parfaite soumission à ses maîtres du grand capital. Alors, si, d’après Driencourt, Malbrunot et les autres, c’est l’armée qui, en Algérie, fait les présidents, on ne se demande même pas qui fait les présidents et les Premiers ministres en France !

Emmanuel Macron, le banquier des Rothschild, placé à la tête de la France par une oligarchie toute puissante pour y accomplir la tâche qui lui était assignée de diluer la République française dans le cloaque européen, a réussi sa mission. La France, comme l’Allemagne, a perdu toute souveraineté et les «Lumières» dont elle se prévalait aux yeux du monde ont été soufflées par l’haleine fétide des ténèbres qui envahissent l’Europe. Donnons la parole à un autre Français, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre qui a déclaré lors d’une interview sur une chaîne française : «Emmanuel Macron n’a pas pris acte du résultat des élections législatives et souhaite la continuité de sa politique. Nous sommes dans une situation inouïe sur le plan de la démocratie. Le Premier ministre (Michel Barnier) est issu d’un parti qui a fait 5,4% au second tour des législatives et qui a 47 députes. Ce Premier ministre LR est soutenu, sous conditions, par le parti présidentiel qui a été rejeté et battu dans les urnes par les Français. Ce Premier ministre, là encore, est soutenu et sous surveillance du RN qui, lui-même, a été rejeté par les 2/3 des Français au second tour des législatives après être arrivé en tête au premier tour. Vous voyez que nous sommes dans une situation qui est un peu curieuse…» Oui, en effet, c’est une situation pour le moins curieuse. En France, les élections sont inutiles puisque les résultats ne sont pas pris en compte. Désormais, Marianne aura beau jeu de brandir l’étendard de la démocratie, tout le monde lui rira au nez. La France, ancienne puissance, est devenue la risée du monde.

Mais basta des ingérences et des manigances ! Nous continuons à subir les conséquences de l’intervention criminelle de la France et de l’OTAN en Libye, laquelle a mené à la déstabilisation de tout le Sahel. La France est coupable de bien des crimes et l’Algérie n’aura jamais de relations apaisées avec elle tant qu’elle ne sera pas guérie de sa maladie colonialiste. Les complots et les coups fourrés qu’elle nous destine ne serviront à rien, et ses larbins comme Driencourt ou les traîtres comme Kamel Daoud n’auront aucun impact. La France vit une crise de régime et ce n’est pas en s’en prenant à l’Algérie qu’elle va régler sa crise structurelle. La recette de fabriquer des ennemis externes pour contourner les problèmes internes ne marche plus. La France est en ruine, sa population appauvrie, ulcérée par toutes les magouilles de Macron et de son gouvernement, est ingouvernable, et la «glorieuse» République française est devenue une colonie de l’empire américano-sioniste.

Alors, comme le dit l’APS, Messieurs les Français, mêlez-vous de vos oignons et cessez de donner des leçons à l’Algérie. Vous avez perdu toute crédibilité, et ce, depuis bien longtemps. Nous, les Algériens, nous n’avons jamais été dupes de vos artifices, nous vous connaissons trop bien puisque nous vous avons subis pendant 132 ans. Vous ayant éjectés de nos terres, nous n’avons jamais voulu interférer dans vos affaires internes, préférant reconstruire notre pays que vous aviez ravagé. Nous nous y employons avec amour et avec la ferme volonté de ne plus jamais tolérer la moindre ingérence dans notre évolution. Cela s’appelle l’indépendance et la souveraineté, ce dont vous êtes désormais dépourvus, enchaînés que vous êtes dans les arcanes d’une civilisation occidentale crépusculaire. L’Algérie a un Président, que vous l’aimiez ou pas, elle a des institutions qui fonctionnent, que cela vous agrée ou pas, et les aboiements de vos «experts» de pacotille sur les plateaux de télé de vos chaînes égouts, ou les jérémiades et récriminations répétitives de vos larbins du Maroc, seront sans effet. Sachez aussi que les patriotes algériens couperont vos tentacules et celles de vos maîtres sionistes qui se recrutent dans une cinquième colonne qui s’est illustrée, entre autres, par une tentative désespérée de vouloir porter atteinte à l’élection présidentielle. La purge sera faite !

L’Algérie poursuit son chemin, son économie reprend vigueur grâce à une gestion intelligente tournée vers l’avenir, et son peuple ayant tout connu et tout supporté veille jalousement sur sa terre aux côtés de son Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale et qui vous donne toujours autant d’aigreurs à l’estomac puisque vous ne cessez de déverser votre fiel sur elle. Il faudra vous y faire, Messieurs, l’ALN vous a vaincus et l’ANP protège sa patrie. Quant à Monsieur Tebboune, il continue son travail de Président. Prenez donc une infusion de camomille pour calmer vos aigreurs.

Mohsen Abdelmoumen

Source : auteur
https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/…

Laisser un commentaire