Le président iranien Ebrahim Raisi (à gauche), le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (MEE/Illustration)
Par Al Mayadeen
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qualifie « Israël » de « plus grande menace » pour la sécurité régionale en raison de son génocide en cours à Gaza et de ses violations constantes du droit international.
La politique du gouvernement israélien constitue la « plus grande menace » pour la sécurité régionale du Moyen-Orient, a déclaré lundi le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, à la suite des récentes déclarations de son homologue israélien, Israel Katz.
« La désinformation pratiquée par les responsables israéliens radicaux qui répandent des mensonges, y compris sur la Jordanie, ne changera rien au fait que l’agression continue d’Israël sur Gaza, sa violation du droit international et des droits du peuple palestinien constituent la plus grande menace pour la sécurité régionale », a écrit M. Safadi dans un communiqué publié sur X, soulignant que « les faits sont bien plus éloquents que les mensonges ».
Cette déclaration fait suite aux récentes propositions politiques du ministre des affaires étrangères de l’occupation, Israël Katz, qui a demandé la construction d’un mur le long de la frontière jordanienne pour empêcher la contrebande supposée. L’homme politique a également appelé à l’évacuation du camp de réfugiés de Jenine en Cisjordanie, insistant sur le fait qu’il fallait le « traiter de la même manière » que la bande de Gaza.
« Les faits concernant les horreurs que le plus radical des gouvernements israéliens fait subir à des femmes, des hommes et des enfants palestiniens innocents, ainsi que la menace que ses actions illégales et ses politiques radicales font peser sur la sécurité et la stabilité de la région, sont clairs et documentés », a déclaré M. Safadi.
Le ministre iranien des affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, s’est entretenu avec son homologue jordanien le 4 août au sujet des développements régionaux, ont rapporté les médias iraniens.
M. Safadi, qui était arrivé à Téhéran le 4 août pour s’entretenir avec des responsables iraniens, a rencontré M. Bagheri Kani au ministère des affaires étrangères dans l’après-midi, quelques jours après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, l’Iran ayant promis de riposter sévèrement à l’assaut israélien, en dépit des efforts américains et arabes visant à faire pression sur lui pour qu’il atténue sa réponse.
À l’issue de la réunion, M. Safadi a déclaré qu’il s’était rendu dans la capitale iranienne à la suite d’une invitation officielle afin de discuter de la grave escalade dans la région.
Il a précisé : « J’ai dit à mon homologue iranien que je n’étais pas là pour transmettre un message d’Israël à Téhéran, ni pour transmettre un message à Israël ».
Le ministre jordanien des affaires étrangères a appelé à une action efficace pour arrêter l’agression israélienne sur la bande de Gaza et mettre fin aux mesures israéliennes illégales.
« Nous voulons que notre région vive dans la sécurité, la paix et la stabilité, et nous voulons que l’escalade prenne fin », a-t-il déclaré.
Tensions régionales récentes
L’assassinat de Haniyeh à Téhéran a eu lieu le 31 juillet, quelques heures seulement après que l’occupation a pris pour cible Fouad Shokor, haut commandant du Hezbollah, à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le ministère jordanien des affaires étrangères a appelé tous les ressortissants jordaniens au Liban à quitter le pays dès que possible et a exhorté ceux qui prévoient de se rendre au Liban à ne pas le faire, en invoquant « les événements qui se déroulent dans la région » et les inquiétudes pour la sécurité des citoyens qui craignent une guerre totale avec le régime israélien.
Le Hamas et l’Iran ont tous deux promis de riposter à l’assaut « d’Israël » à Téhéran contre le chef de la résistance palestinienne, tandis que M. Safadi a qualifié l’occupation d’ “État voyou” pour son acte odieux.
En avril, la Jordanie a aidé la coalition dirigée par les États-Unis à intercepter des missiles iraniens lancés vers « Israël » en représailles à l’attaque par l’occupant d’un consulat iranien en Syrie, tuant l’un de ses principaux généraux.
Source: Al Mayadeen, 13 août 2024
Source : Arrêt sur Info
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