Batan Al-Hawa, Silwan

Par B’Tselem

En mai, la famille Shahada du quartier de Batan al-Hawa, Silwan, a perdu un procès d’expulsion intenté contre eux par un trust contrôlé par l’association des colons Ateret Cohanim. En quelques semaines, la famille pourrait faire face à une expulsion forcée. 700 Palestiniens de plus risquent de perdre leurs maisons dans le même quartier à l’avenir à la suite de poursuites d’expulsion fondées sur une loi raciste et discriminatoire.

Depuis l’annexion de Jérusalem-Est en 1967, les autorités israéliennes ont mis en œuvre des politiques discriminatoires à l’encontre de ses résidents palestiniens et travaillent à judaïser le bassin de la vieille Depuis les années 90, les ministères et la municipalité de Jérusalem aident les associations de colons, dont Ateret Cohanim, à expulser les familles palestiniennes de leurs maisons et à loger les colons juifs à leur place.

Ateret Cohanim s’appuie sur la « loi sur les questions juridiques et administratives » de 1970 qui détermine que les Juifs qui possédaient des biens à Jérusalem-Est et qui les ont perdu pendant la guerre de 1948 peuvent récupérer les biens du gardien général israélien, bien que la plupart, sinon tous, d’entre eux aient reçu des biens de remplacement de l’état. Soutenu par le gouvernement, Ateret Cohanim acquiert les droits de propriété ou de gestion des biens aux héritiers juifs ou directement au gardien israélien, puis utilise les tribunaux pour expulser les résidents palestiniens.

La « loi sur les questions juridiques et administratives » est discriminatoire à l’encontre de la population palestinienne et permet aux Juifs de revendiquer les biens qu’ils possédaient avant la création de l’État. Ceci est dû au fait que selon la « loi sur les biens des absents » de 1950, les Palestiniens qui ont perdu leurs biens en 1948 n’ont pas le droit de les recevoir.

Depuis le début des prises de contrôle des colons, les habitants du quartier de Silwan souffrent de harcèlement quotidien entraînant des affrontements entre les jeunes locaux et les colons. Les habitants souffrent également de la présence de la police des frontières et des gardes de sécurité privés financés par le gouvernement israélien, ainsi que d’autres formes de harcèlement officiel. Tout cela exerce une pression économique et psychosociale intense sur la communauté.

Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël a accéléré la promotion des plans de construction et d’expansion des colonies de peuplement à Jérusalem-Est. Selon les données d’Ir Amim, Israël a approuvé la construction de 7 000 nouveaux logements à Jérusalem-Est, dont environ 2 500 dans de nouvelles colonies. Dans le même temps, le taux de démolition de maisons palestiniennes augmente. À la mi-mars 2024, 133 maisons ont été démolies à Jérusalem-Est.

Pour de plus amples informations, visitez le site Web Peace Now :
https://peacenow.org.il/en/batan-alhawa-ruling-district-court

Source : B’Tselem
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