Par le CPI
Gaza – CPI
À l’occasion du 76e anniversaire de la Nakba palestinienne, les Palestiniens vivent de nouveaux chapitres de la tragédie qui semblent plus cruels et plus brutaux avec la guerre génocidaire, menée par l’Entité usurpatrice néonazie sioniste (Israël), dans la bande de Gaza, pour le 8e mois consécutif.
« Nakba » est un terme que les Palestiniens donnent au jour où l’entité d’occupation sioniste a été déclarée sur la plupart de leurs terres, le 15 mai 1948, après des massacres sanglants, au cours desquels des centaines de milliers d’habitants autochtones ont été forcés de quitter leurs terres.
Selon un récent rapport du Bureau central palestinien des statistiques, l’entité usurpatrice sioniste a tué 134 000 Palestiniens et Arabes en Palestine depuis 1948, en plus d’avoir enregistré environ un million d’arrestations depuis la « Naksa » de 1967, lorsque l’entité sioniste a occupé la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem occupée.
Le 15 mai de chaque année, les Palestiniens commémorent la Nakba à travers des marches, des événements et des expositions dans les territoires palestiniens et dans la diaspora du monde entier.
Cet anniversaire date, cette année, au milieu d’une guerre de génocide dévastatrice par l’entité usurpatrice sioniste contre la bande de Gaza, et d’une escalade de l’agression en Cisjordanie et à Jérusalem occupée.
L’origine de l’entité cancéreuse
Le soir du 14 mai 1948, l’entité usurpatrice sioniste (Israël) annonce la création de son entité sur la terre de Palestine, et les États-Unis sont les premiers à la reconnaître.
Après moins de deux décennies, l’entité sioniste a occupé le reste de la Palestine, en particulier la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est et la bande de Gaza, ainsi que les terres arabes du Liban, de Syrie, de Jordanie et d’Égypte.
La Nakba en chiffres
Selon le Bureau central palestinien des statistiques, les événements de la Nakba et les déplacements qui ont suivi ont constitué une tragédie majeure pour le peuple palestinien, compte tenu de l’expulsion concomitante de tout un peuple et du remplacement de groupes et d’individus de diverses régions du monde dans leurs lieu.
Le Bureau central palestinien des statistiques indique dans un rapport, publié dimanche dernier, que la Nakba a entraîné le déplacement de plus d’un million de Palestiniens sur les 1 400 000 qui résidaient dans 1 300 villages et villes en 1948, vers la Cisjordanie, la bande de Gaza et les pays arabes voisins, en plus du déplacement interne de milliers d’entre eux dans les territoires soumis au contrôle de l’occupation.
Pendant cette époque, l’occupation sioniste contrôlait 774 villages et villes palestiniennes, dont 531 ont été complètement détruits, tandis que le reste était soumis à l’occupation et à ses lois.
Selon le rapport, « le processus de nettoyage a été accompagné par des gangs sionistes qui ont commis plus de 70 massacres contre des Palestiniens, qui ont conduit au martyre de plus de 15 000 Palestiniens ».
Pendant la Nakba, l’entité sioniste s’est établie sur plus de 85% de la superficie de la Palestine historique, qui s’étend sur environ 27 000 kilomètres carrés.
Le rapport montre que 134 000 Palestiniens et Arabes ont été tués en Palestine, depuis la « Nakba » en 1948, en plus d’enregistrer environ un million d’arrestations depuis la « Naksa » en 1967.
Nombre et répartition des Palestiniens
Selon l’Autorité centrale des statistiques ; « Le nombre total de Palestiniens dans le monde a atteint 14 630 000 de personnes à la fin de 2023 », notant que « le nombre de Palestiniens a été multiplié par environ 10 depuis les événements de la Nakba de 1948 ».
Il explique que les Palestiniens sont répartis dans le monde comme suit : « 5 500 000 dans l’État de Palestine (Cisjordanie, y compris Jérusalem et Gaza), et environ 1 700 000 dans l’intérieur occupé en 1948, tandis que le nombre de Palestiniens dans les pays arabes atteignait environ 6 560 000, et environ 772 000 dans les pays étrangers.
Les Palestiniens sont répartis comme suit : « 3 200 000 en Cisjordanie, dont 477 000 à Jérusalem-Est, et il y en a 2 100 000 dans la bande de Gaza, tandis que le reste se trouve dans la diaspora (en dehors des limites historiques de la Palestine), selon la même source.
Le rapport statistique indique : « Les Palestiniens constituent environ 49,9 % de la population résidant en Palestine historique, tandis que les Juifs en constituent 50,1 %, mais ils exploitent plus de 85 % de la superficie totale de la Palestine historique. »
Ainsi, ajoute l’Autorité des statistiques, « le nombre de Palestiniens dans la Palestine historique est d’environ 7 300 000, tandis que le nombre de Juifs est estimé à environ 7 200 000 d’ici fin 2023 ».
Concernant la densité de population, le rapport palestinien indique qu’elle est de « 582 individus par kilomètre carré en Cisjordanie et de 6 185 individus par kilomètre carré dans la bande de Gaza, comme à la fin de 2023 ».
Colonisation et arrestations
Depuis les événements de la Nakba jusqu’à aujourd’hui, les politiques de détention sionistes à l’encontre des Palestiniens se sont poursuivies et le Bureau central officiel des statistiques déclare que plus d’un million d’arrestations ont été enregistrées depuis 1967, indiquant qu’il y a actuellement environ 9 400 prisonniers dans les prisons d’occupation sioniste.
Au niveau des colonies, le rapport palestinien indique que « le nombre de sites coloniaux et de bases militaires sionistes fin 2022 en Cisjordanie atteignait 483 sites, dont 151 colonies et 25 avant-postes habités qui étaient considérés comme des quartiers appartenant aux colonies existantes. »
Il parle également de « 163 avant-postes coloniaux et 144 autres sites classés comme zones industrielles, touristiques ou de services et camps militaires ».
Le Bureau central palestinien des statistiques a déclaré que le nombre de colons en Cisjordanie « a atteint 745 467, fin 2022, dont la plupart vivent dans le gouvernorat de Jérusalem, avec 336 272 colons ».
La guerre génocidaire à Gaza
L’anniversaire de la Nakba survient alors que l’occupation néonazie sioniste poursuit sa guerre dévastatrice brutale contre Gaza, depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 114 000 martyrs et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et des personnes âgées.
Comme cela s’est produit, il y a plus de sept décennies, sous le poids des massacres et des bombardements, les forces armées d’occupation terroriste sioniste ont déplacé près de 2 000 000 de citoyens et les ont transformés en personnes déplacées, vivant sous des tentes et sans abri, subissant un déplacement après l’autre, au milieu de bombardements et de famine sans précédent.
Le Bureau central palestinien des statistiques affirme dans son rapport que les pertes directes de la bande de Gaza résultant de la guerre génocidaire sioniste actuelle s’élèvent à environ « 30 milliards de dollars », notant que « plus de 31 000 bâtiments ont été détruits et environ 17 000 bâtiments ont été gravement endommagés », et 41 000 bâtiments ont été modérément endommagés.
Tueries et destructions en Cisjordanie
Parallèlement à sa guerre barbare contre Gaza, l’armée d’occupation néonazie sioniste a intensifié ses opérations en Cisjordanie, faisant 498 martyrs et environ 5 000 blessés, depuis le 7 octobre, en plus de milliers d’arrestations, selon les données du ministère palestinien de la Santé.
Le Bureau central des statistiques indique qu’au cours de l’année 2023, l’ennemi occupant sioniste « a démoli et détruit plus de 659 bâtiments et installations en Cisjordanie » et a émis « 1 333 ordres de démolition d’installations palestiniennes, sous prétexte de ne pas avoir de licence ».
Source : CPI
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