Par Régis de Castelnau
François-Xavier Bellamy est agrégé. De philosophie, ce qui lui donne paraît-il, de la légitimité à venir s’exprimer sur les problèmes du monde. Il est chrétien, catholique même, et il nous en rebat les oreilles pour justifier son opposition aux dérives sociétales de son cher néolibéralisme. Sans peur de la contradiction, il stigmatise la GPA, cette marchandisation du corps humain, l’euthanasie qui donne à l’État le pouvoir de se débarrasser des inutiles, mais attention, dans le même temps au Parlement de l’UE, il a voté tous les textes, qui aggravent l’emprise du Dieu Marché sur les sociétés européennes. C’est que François-Xavier Bellamy, tout catholique qu’il soit, est un acharné de « la concurrence libre et non faussée », qu’il appelle pieusement le « libéralisme ».
Après le 7 octobre, et pendant le massacre des enfants de Gaza, il est allé faire toutes les génuflexions dans les médias communautaires, qui eux au moins, avait l’excuse de l’émotion pour leurs excès. François-Xavier Bellamy est catholique mais le massacre des innocents en terre sainte ne l’intéresse pas. Ce qui l’intéresse, c’est le maintien de l’ordre, de l’ordre qu’il sert.
Alors, sous les acclamations des rombières versaillaises abonnées au Figaro, il est allé à Sciences-po devant les caméras dûment convoquées. Dire aux jeunes gens qui réclament la fin de la tuerie de Gaza, que ce qu’ils faisaient était mal, qu’ils empêchaient les bons étudiants de travailler, et que tout ça était de la faute du Hamas.
À cette partie de la jeunesse qui un peu partout en Occident se rebiffe contre les horreurs qui se déroulent en Palestine, l’agrégé de philosophie catholique, n’avait rien d’autre à dire.
Source : Vu de Droit
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