Par Ziad Medoukh
A l’occasion de la Journée internationale des droits de femmes, célébrée le 8 mars de chaque année partout dans le monde. Une pensée aux femmes palestiniennes courageuses, résistantes sur tous les fronts, qui se battent pour leurs droits méprisés au quotidien sous l’occupation israélienne, luttant contre l’oppression, et pour l’égalité
Elles sont reconnues par leurs volontés , leur détermination, leur ténacité , leur attachement à leur patrie, leur patience, et leur dignité, de même que leur investissement pour l’éducation d’une génération déterminée et confiante.
Elles commémorent cette journée mondiale dans un contexte insoutenable marqué avant tout par la poursuite des mesures inhumaines de l’occupation, et de surtout au cours d’une crise sanitaire sans précèdent dans les territoires palestiniens.
Les palestiniennes sont les piliers de la famille, de la société, et de la Nation, qui manifestent symboliquement, avec abnégation, d’un lieu de souffrance vers un autre, d’un camp de réfugiés vers un check -point, d’une ville assiégée à une autre occupée, et d’une prison fermée à une prison à ciel ouvert.
Elles sont le début de notre lutte, titre de notre détermination, origine de notre savoir, exemple de notre résistance, chant de notre espoir, remède à nos blessures, richesse de notre terre, lumière de notre mémoire, ange de notre histoire, symbole de notre paix, sens de notre identité, terre de nos ancêtres. Elle est l’avenir de notre grande Palestine de paix, d’espoir et de justice.
Les femmes de Palestine méritent tout notre respect, elles méritent des lois qui améliorent leur statut dans notre pays et pas seulement ce congé d’une journée décidée par le gouvernement palestinien depuis sept ans, elles méritent notre admiration.
Nous honorons son héroïsme dans une conjoncture difficile marquée par la poursuite de l’occupation et de la colonisation dans les territoires palestiniens, accompagner par des agressions israéliennes en plus du maintien du blocus contre la bande de Gaza depuis quatorze ans, ainsi que la division inter-palestinienne, et les projets régionaux et internationaux qui visent la liquidation de la cause palestinienne., et une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, cette prison à ciel ouvert, et une crise sanitaire sans précédent aux conséquences économiques et sociales désastreuses, mais surtout par l’absence de perspectives pour toute une population palestinienne qui attend toujours une solution politique et la fin de l’occupation.
L’année 2020 a connu la mort de 4 femmes et jeunes filles palestiniennes assassinées par l’armée d’occupation israélienne, ou mortes à la suite d’attaques de colons, soit en Cisjordanie, soit dans la bande de Gaza , sans oublier l’arrestation de 27 femmes par les soldats israéliens en Cisjordanie occupée, et dans la ville assiégée de Jérusalem, dont parmi elles des députées et des jeunes étudiantes.
Où qu’elles soient : en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948, ou, en exil, les femmes palestiniennes démurent plus que jamais déterminées et espèrent comme toute notre population un lendemain meilleur, un lendemain de liberté et de paix, un lendemain de justice.
Les Palestiniens célèbrent cette journée mondiale de la femme avec une pensée particulière pour les mères de martyrs palestiniens tombés suite à des attaques et agressions israéliennes, tout comme la mère qui porte le deuil de son fils Azam Amer. Assassiné par des colons israéliens près de Naplouse au nord de la Cisjordanie occupée à la fin du mois de février 2021. Mais encore pour les 36 détenues toujours dans les prisons israéliennes dont 11 mères de famille, et pour celles de la Cisjordanie qui défient l’occupation, la colonisation et le mur d’apartheid, et pour les femmes de Gaza qui souffrent, comme toute la population civile, de ce blocus inhumain imposé depuis plus de quatorze ans par les forces de l’occupation. .
Nos femmes palestiniennes fêtent le 8 mars 2021 dans les larmes, la douleur, la souffrance et la peine. Elles pensent aux morts, aux blessés, aux prisonniers et à toute notre population civile qui subit au quotidien les mesures israéliennes atroces.
La femme palestinienne qui mène son combat sans relâche et avec dignité et un courage exceptionnel, elle est à la fois la mère du martyr, la femme du prisonnier, la grand-mère des jeunes désespérés. Elle est toujours présente pour soutenir son mari, pour aider ses enfants, pour donner espoir et pour participer au développement d’une société en pleine crise.
Elle est fortement investie dans la vie sociale, culturelle et économique, elle a un rôle essentiel dans la famille, dans les villages, les villes, les camps, les quartiers, les associations, et organisations, elle est de fait un élément majeur de cohésion dans la société palestinienne.
D’autant plus que 75% des personnes qui fréquentent les universités en Palestine sont des femmes, et le taux de scolarisation chez les jeunes filles palestiniennes dépasse les 90%, montrant avec unedétermination et un courage exceptionnel pendant la gestion de la crise sanitaire, au sein des hôpitaux, des centres médicaux, et des foyers, tout en enseignant les principes de la solidarité familiale et sociale pendant le confinement et le couvre-feu, ou le double confinement dans la bande de Gaza,
La Palestine rend un grand hommage à toutes les femmes solidaires de notre cause juste, partout dans le monde, pour leur courage, pour leur mobilisation, et pour leurs actions diverses de soutien aux Palestiniens, dans leur lutte pour la liberté et pour la justice.
Vive les palestiniennes, vive les femmes solidaires de notre cause de justice , le combat se poursuit pour une Palestine libre.
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