Le président américain Joe Biden prononce un discours sur l’état de l’Union dans la salle du Capitole des États-Unis à Washington, le 7 mars 2024. © SAUL LOEB Source: AFP

Par RT France

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Une semaine après avoir annoncé le recours à des largages aériens, Joe Biden a déclaré le 7 mars avoir ordonné d’établir un «port temporaire» à Gaza pour faciliter l’acheminement de l’aide. Une posture qui contraste avec le soutien militaire à l’État hébreu et le blocage à l’ONU des résolutions exigeant un cessez-le-feu dans l’enclave gazaouie.

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La bande de Gaza verra-t-elle bientôt émerger un port américain temporaire ? «Ce soir, j’ordonne aux forces armées américaines de conduire une mission d’urgence pour établir un port temporaire sur la côte de Gaza pouvant accueillir de grands navires transportant de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des abris provisoires», a déclaré Joe Biden le 7 mars.

Lors de son discours sur l’état de l’Union, le président américain a également interpellé l’État hébreu sur le fait que «protéger et sauver des vies innocentes» devait être «une priorité». «L’aide humanitaire ne peut pas être secondaire ni une monnaie d’échange», a-t-il encore ajouté, devant le Congrès des États-Unis, affirmant travailler d’arrache-pied «pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat d’au moins six semaines».

Des déclarations qui surviennent une semaine après l’annonce par Joe Biden, depuis le Bureau ovale, que les États-Unis commenceraient à larguer une aide alimentaire par voie aérienne, assurant qu’ils «feraient tout leur possible» pour acheminer une aide supplémentaire à Gaza.

Quelques jours plus tôt, Joe Biden s’était montré confiant sur l’établissement d’une nouvelle trêve. «J’ai espoir que d’ici [le 4 mars], nous aurons un cessez-le-feu», avait-il déclaré le 28 février, en soulignant que ce n’était «pas encore fait», interrogé par des journalistes alors qu’il dégustait une glace.

Depuis 1970, Washington a utilisé 36 fois son droit de veto pour Israël

L’annonce de l’envoi de cette aide humanitaire à Gaza contraste avec la position tenue dans la région par les États-Unis. Allié indéfectible d’Israël, Washington avait dès le lendemain de la sanglante attaque du Hamas contre l’État hébreu annoncé l’envoi d’armes et de munitions supplémentaires ainsi que le déploiement du porte-avions nucléaire USS Gerald R. Ford.

Un groupe aéronaval auquel était venu s’ajouter un deuxième, l’USS Eisenhower, afin de «dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre suite à l’attaque du Hamas», avait justifié le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Fin décembre, les médias israéliens rapportaient que l’État hébreu avait reçu «plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires» des États-Unis, livrés en moins de trois mois par «244 avions-cargos et 20 navires américains».

Outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d’aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l’État hébreu, rapportait un article d’Axios datant du 20 octobre. Cette nouvelle enveloppe comprend notamment de l’argent pour les systèmes de défense aérienne et antimissile, y compris le Dôme de fer.

Sur la scène diplomatique, les États-Unis ont utilisé à trois reprises leur droit de veto pour bloquer des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu à Gaza. Washington s’en était servi le 18 octobre contre la proposition brésilienne, le 8 décembre contre celle des Émirats arabes unis et dernièrement contre celle portée par l’Algérie, au nom des pays arabes, le 20 février.

Depuis 1970, les États-Unis ont fait usage à 36 reprises de leur droit de veto pour bloquer des résolutions des Nations unies concernant le conflit israélo-palestinien.

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