Par Luc Michel
# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LA ‘TRANSNISTRIE’ (PMR): NOUVEAU POINT CHAUD LA CONFRONTATION OCCIDENT VS RUSSIE
Luc MICHEL pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2024 02 29/ Série V/
Une précision tout d’abord !
La soi-disant « Transnistrie » n’existe pas ! Il y a la PMR ou Priednestrovie, la République Moldave du Dniester – région russophone indépendante de la Moldavie, autoproclamée indépendante à la chute de l’Union soviétique en 1988-1991. « Transnistrie » utilisé par les politicards et les presstitutes de Bruxelles est le nom de la région offerte par Hitler, avec Odessa, à la Grande-Roumanie fasciste en 1941-44 !
FACE A LA MOLDAVIE, LA « TRANSNISTRIE »DEMANDENT LA «PROTECTION» DE LA RUSSIE
Les autorités de la Transnistrie ont adopté mercredi une déclaration officielle face au pays qui a récemment adopté des mesures de rétorsion économique à l’encontre de ce territoire.
Les autorités de la Transnistrie, prorusse, ont demandé mercredi à la Russie des «mesures de protection» face à la «pression accrue» présumée de Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.
La diplomatie russe a rapidement répondu, assurant avoir pour «priorité» la «protection» des habitants de la Transnistrie et ajoutant que Moscou allait «examiner avec attention» la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions.
Le gouvernement moldave «rejette la propagande venant de Tiraspol», a déclaré sur Telegram le vice-Premier ministre Oleg Serebrian, affirmant que la région bénéficiait des «politiques de paix, de sécurité et d’intégration économique» dans le cadre de ses liens avec l’Union européenne.
L’enchaînement de ces événements rappelle toutefois au stade actuel celui similaire de février 2022 lorsque l’appel des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine avait ensuite été l’un des prétextes mis en avant par le président russe Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre ce pays.
Les députés de Transnistrie se sont réunis mercredi à Tiraspol en congrès extraordinaire, le premier depuis 2006, et ont réclamé au Parlement russe de «mettre en oeuvre des mesures pour protéger» ce petit pays où vivent «plus de 220.000 citoyens russes» face à une «pression accrue de la part de la Moldavie».
La Transnistrie est confrontée à des «menaces sans précédent de nature économique, socio-humanitaire et militaro-politique», est-il écrit dans leur déclaration. Le ministre des Affaires étrangères, Vitali Ignatiev, a précisé sur la chaîne de télévision russe Rossiya-24 qu’il s’agissait «tout d’abord de demander un soutien diplomatique» à Moscou.
UNE «POLITIQUE DE GENOCIDE»
Étroite bande de terre située entre la Moldavie et l’Ukraine, la Transnistrie a fait sécession après une courte guerre en 1992 contre l’armée moldave. La Russie y maintient toujours 1500 militaires censés notamment assurer une mission de maintien de la paix, selon les chiffres officiels. Mais depuis l’assaut russe de février 2022 contre Kiev, des conjectures ressurgissent régulièrement quant à une éventuelle attaque russe à partir de la « Transnistrie » en direction de la grande ville portuaire voisine d’Odessa, sur la mer Noire.
Les autorités séparatistes ont assuré que le congrès de mercredi était une réaction à la récente introduction de droits de douane par Chisinau sur les importations en provenance de « Transnistrie ». Dans son discours, le président de la PMRVadim Krasnosselski, cité par les médias locaux, a assuré que ce territoire subissait «une politique de génocide», via des pressions économiques, «physiques», juridiques et linguistiques. Dans leur résolution, les députés exhortent aussi en particulier le secrétariat général de l’ONU à empêcher «des provocations» pouvant conduire à «une escalade des tensions».
VERS UNE «PROVOCATION ARMEE» DE L’UKRAINE
C’est la première fois qu’un tel congrès avait lieu depuis 2006, quand les députés séparatistes avaient justement décidé d’organiser un référendum sur une intégration de la Transnistrie à la Russie. EODE en avait organisé le monitoring.
Au cours de ce scrutin, dont le résultat n’a pas été reconnu internationalement, la population locale avait voté à 97,1% pour son rattachement à ce pays.
Depuis le début de l’assaut russe en Ukraine il y a deux ans, les craintes d’un élargissement du conflit à la « Transnistrie » ont rejailli à plusieurs reprises. L’an passé, les autorités de cet État autoproclamé avaient notamment accusé Kiev de vouloir l’attaquer après avoir affirmé avoir déjoué en mars un attentat ayant visé ses dirigeants.
Le ministère russe de la Défense a encore assuré la semaine dernière que l’Ukraine préparait une «provocation armée» contre la Transnistrie.
LA DOUMA D’ETAT EXAMINERA L’APPEL DE LA PRIDNESTROVIE A LA RUSSIE POUR DEMANDER DE L’AIDE.
« L’appel, dès qu’il sera reçu, sera examiné au fond. Je ne suis pas prêt à me porter garant du Conseil de la Douma d’Etat pour le moment » a déclaré Konstantin Zatulin, premier vice-président de la commission de la Douma d’Etat pour les affaires de la CEI.
Selon lui, la Douma d’Etat examinera l’appel sur la base de consultations avec le ministère russe des Affaires étrangères et le président russe Vladimir Poutine.
Le 28 février, les députés de « Transnistrie » ont demandé à la Russie de prendre des mesures pour protéger la région dans le contexte du blocus économique imposé par la Moldavie. Les parlementaires ont décidé de faire appel au Conseil de la Fédération de la Fédération de Russie et à la Douma d’État de Russie pour leur demander de mettre en œuvre des mesures visant à protéger la Transnistrie « face à la pression croissante de Chisinau ».
Rappelons que la petite République Moldavie de Priednestrovié (PMR), est majoritairement russe et comporte un contingent de soldats de la paix russe.
LA PMR
Comptant officiellement 465.000 habitants majoritairement russophones, ce territoire qui longe le Dniestr n’est pas reconnu en tant qu’Etat par la communauté internationale, y compris par Moscou.
La tentation de la Junte de Kiev ou même de l’OTAN de l’envahir devient de plus en plus inquiétant. Le territoire est étendu du nord au sud avec une profondeur d’est-ouest de quelques kilomètres à peine. Une invasion produirait un conflit sanglant auquel la Russie ne pourrait pas ne pas réagir. Car l’ultra majorité de la population de cette république non reconnue sont citoyens russes.
« LA GUERRE EN UKRAINE ELOIGNE LA MOLDAVIE DE MOSCOU ET LA RAPPROCHE DE L’EUROPE », DIT LA PROPAGANDE DE BRUXELOLES
En décembre 2023, l’UE a décidé d’ouvrir des négociations d’adhésion à la fois avec l’Ukraine et avec la Moldavie.
Pour éviter d’éventuels incidents entre prorusses et proeuropéens, les autorités moldaves ont décidé en 2023 de ne pas organiser la Journée de l’Europe, le 9 mai, en même temps que le défilé célébrant la victoire de l’URSS contre le nazisme, mais une semaine plus tard.
Avec la guerre à ses portes et un quart de sa population qui considère l’invasion russe comme «une opération spéciale de libération», reprenant ainsi la terminologie du Kremlin, Chisinau voulait éviter tout débordement.
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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