Par Salim Lamrani

Après avoir évoqué son enfance dans l’émission précédente, Danyèl Waro nous raconte dans ce deuxième volet : « ce n’est pas moi qui ai choisi le maloya, c’est le maloya qui m’a choisi ! » À nouveau, aux côtés du Dr Salim Lamrani, Maître de conférences HDR à l’Université de La Réunion, le chanteur réunionnais évoque en créole cette découverte. Jusqu’en 1971, date à laquelle la ville du Port devient communiste sous la houlette de son nouveau maire, Paul Vergès, le maloya, sort des « cours privées » pour gagner la scène de la « Fête Témoignages », (Journal du PCR – Parti Communiste Réunionnais) avec Firmin Viry. Le jeune communiste, Danyèl Waro, commence à chanter avec son premier groupe le 27 décembre 1975 du maloya, encore exclu des ondes radio réunionnaises. C’est autant une démarche musicale que politique. Ses textes suivants, en créole, il va les écrire en prison, à 20 ans, à Rennes, où il sera incarcéré durant près de 2 ans, à la suite de son refus de faire son service militaire. Son insoumission sera même à l’honneur dans les colonnes du journal Libération ce qui lui vaudra des soutiens de toutes parts, nombreuses associations ou personnes sensibilisées à sa cause, Amnesty International, … mais pas le PCR. Quand il sort enfin, il continue d’écrire et l’écrivain Axel Gauvin l’aide à publier ses textes. C’est alors qu’il va enregistrer son premier maloya.

 

Source : auteur

Partie 1

Comments are closed.