Bien qu’il soit trop tôt pour l’affirmer avec certitude, les premiers signes autour du rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars ne sont pas bons, ce qui démontre une fois de plus la facilité avec laquelle le pouvoir concentré des médias peut détruire quiconque il décide de le mettre à bas.
Source : The Unz Review, 21 novembre 2022
Traduction : Le Saker Francophone
L’entrepreneur technologique sud-africain était entré dans la bataille avec apparemment de très beaux atouts en main. Il était déjà classé comme personnalité la plus riche au monde, et de très loin. Son entreprise Tesla Motor, qui constitue le cœur de sa fortune, a exploré le marché des véhicules électriques qui sont devenus un symbole majeur des libéraux affluents et, malgré un déclin considérable de ses actions en bourse, elle restait comparable en valeur au total combiné des six fabricants automobiles mondiaux du classement. Il a été à la fois PDG de SpaceX, le meilleur espoir des États-Unis pour une domination sans interruption de l’espace, et son réseau associé de satellites Starlink s’est récemment avéré constituer un facteur considérable dans la guerre moderne. Musk a été non seulement loué comme un colossal héros technologique, mais il a également accumulé une influence médiatique considérable en propre, avec ses 118 millions de followers sur Twitter qui lui accordent sans doute la portée d’une célébrité télévisuelle majeure ou même carrément d’une chaîne de télévision.
De fait, Twitter est devenue tellement importante à ses yeux qu’en début d’année 2022, il a hardiment proposé de racheter le réseau social en difficulté et d’en faire sa propriété. Il y a une dizaine d’années, un dirigeant haut-placé de Twitter avait marqué les esprits en décrivant l’entreprise comme représentant « la branche liberté d’expression du parti de la liberté d’expression, » et il semblait bien avoir pour ambition de résorber la vague montante de censure et remettre Twitter dans cette position.
Des générations durant, la « liberté d’expression » avait constitué l’une des valeurs les plus universellement vénérées aux États-Unis, mais après que Donald Trump a fait usage du pouvoir de sa liberté d’expression sur Twitter pour remporter la Maison-Blanche par surprise, ce sentiment dominant avait très rapidement changé, et la nécessité d’exclure les « fake news » et de supprimer les « discours de haine » sont devenus les priorités acceptées par toutes les personnes bien pensantes obéissant au narratif propagé par les médias dominants. Ayant commencé avec quelques cas extrêmes ci et là, les purges qui en avaient résulté sur Twitter avaient cru de manière exponentielle jusqu’à, en début d’année 2020, atteindre le président en exercice des États-Unis ; et des éléments puissants de la société étasunienne étaient très préoccupés à l’idée que Musk puisse essayer de revenir en arrière sur ce processus. Aussi, sa prise de contrôle de Twitter, financée substantiellement de sa poche, a été considérée par de nombreux observateurs comme une menace horrible et potentiellement dangereuse envers les valeurs étasuniennes, avec un Musk de plus en plus dépeint comme un super-méchant digne d’un James Bond par la ruche frémissante des médias, un usurpateur dont les infâmes projets devaient être contrés à tout prix.
Twitter avait déjà commencé à perdre de l’argent et les 14 milliards de dollars de dette que Musk a levés pour l’aider à financer son rachat ont largement empiré la situation. Après que les les médias l’ont dépeint comme un dangereux mal-pensant et que Twitter soit subitement devenu « controversé », ses annonceurs timorés — qui apportaient presque l’ensemble des revenus de la société — se sont mis à s’enfuir, chacune de ces désertions étant relayée lourdement par le mégaphone hostile des médias.
Tous ces contrecoups majeurs se sont produits en dépit du retour partiel pratiqué par Musk sur son auto-proclamé « absolutisme de la liberté d’expression », car il a promis de maintenir nombre de limitations en place sur Twitter et, en dehors d’un certain ancien président, il n’a rétabli que les plus timorés des comptes Twitter purgés. Le demi-tour pratiqué par Musk lui a immédiatement valu d’apres dénonciations de la part de certains de ceux qui avaient commencé par soutenir son rachat.
Lorsque les dépenses augmentent et que les revenus chutent, on fait face à des problèmes financiers, et les journalistes ont rapporté que Musk avait énoncé en privé les risques de faillite en préparant des coupes drastiques dans les effectifs enflés de Twitter. Dans le même temps, la plupart des hauts-dirigeants auparavant en place dans la société ont été licenciés ou sont partis.
Début novembre 2022, Musk a intentionnellement réduit l’effectif de Twitter de 50%, mais jeudi dernier, les médias qui le critiquent ont joyeusement rapporté qu’un tiers de l’effectif restant était parti subitement, si bien que de nombreuses équipes d’ingénierie logicielle, centrales au fonctionnement de Twitter, ont presque totalement disparu. Le titre affiché en première page d’un New York Times hostile a été « Twitter Teeters on the Edge« [Tweeter vacille au bord] et suggérait sombrement que l’entreprise était peut-être en train d’entrer dans une spirale mortifère, une nouvelle bien peu encourageante pour les annonceurs qui restent si nécessaires à sa survie. Je n’ai moi-même guère utilisé Twitter, mais si j’avais investi des années d’efforts pour amalgamer des millions de followers, je me sentirais actuellement très chagrin.
Peut-être que Musk va réussir une fois de plus à triompher face aux embûches, et parvenir à créer le service universel à la WeChat qu’il a prévu. Mais pour l’instant, je pense qu’il est bien plus probable que le géant fragile des réseaux sociaux continue de décliner pour finir en d’autres mains. Et si nos médias peuvent avec une telle rapidité et une telle facilité écraser les aspirations de l’homme le plus riche du monde, en lui coûtant au passage, ainsi qu’à ses soutiens financiers, les 44 milliards de dollars qu’ils ont investis, qui oserait à l’avenir prendre le risque d’un tel défi ?
Il s’agit peut-être d’une coïncidence, mais une controverse assez semblable s’est récemment déroulée, mettant en jeu un personnage très en vue quoique différent : Kanye West, le chanteur de rap et concepteur de vêtements de mode. Bien que je n’ai eu par le passé qu’une impression des plus vagues à son sujet, il a apparemment été une célébrité connue à l’international, et l’un des Étasuniens noirs les plus riches qui aient jamais vécu, disposant de dizaines de millions de followers sur Twitter ainsi que sur d’autres réseaux.
Il semble que pour une raison ou pour une autre, il s’est énervé et agité au sujet de ce qu’il a vu comme une influence juive écrasante dans les mondes des affaires et des médias, et s’est mis à l’affirmer avec force sur ses diverses scènes de spectacle et sur ses réseaux sociaux. Comme on pouvait s’y attendre, la réaction des médias a été rapide et dévastatrice, le décrivant comme un lépreux moral, ce qui a contraint la plupart de ses partenaires d’affaires à couper les liens qu’ils entretenaient avec lui et lui a coûté très cher. Il semble que 25% des bénéfices du géant des chaussures Adidas venait de la ligne de baskets de West, mais qu’Adidas a abandonné le contrat à long terme pour un coût de presque 650 millions de dollars lorsque leurs maîtres médiatiques ont clamé qu’il s’agissait d’un problème de moralité fondamental. À l’autre bout du spectre, Goodwill Industries [une association caritative de retour à l’emploi, NdT] a annoncé que l’organisation ne proposerait plus à sa clientèle pauvre les invendus associés à un antisémite aussi vil. La banque qui hébergeait depuis longtemps les comptes du chanteur de rap a même fermé ceux-ci et refuse de le compter désormais parmi ses clients.
Le résultat immédiat de tous ces coups coordonnés a été que le plus gros de la vaste fortune de West s’est subitement évaporé, cependant que son entraîneur personnel (juif) a publiquement déclaré que s’il persistait dans sa mauvaise conduite, l’ancien milliardaire pourrait terminer sa vie sous drogues lourdes et emprisonné dans une institution mentale. Parmi les célébrités noires proches de lui, bien peu de gens se sont ralliés à lui, ou s’ils l’ont fait, je n’en ai pas entendu parler. Les médias ont vite arrêté de couvrir ce sujet, mettant ainsi sur la touche la célébrité noire qui fut jadis une icône mondiale.
Les transgressions de haut niveau formulées par West avaient mis en état d’alerte élevée nos surveillants idéologiques, et cela a sans doute joué dans la nouvelle controverse qui a ensuite englouti la star du basketball Kyrie Irving, qui s’est retrouvé pris dans une tourmente médiatique pour le simple fait d’avoir tweeté un lien vers un documentaire afro-centrique disponible sur Amazon. Les affirmations controversées formulées dans cette vidéo ont agacé l’ADL [American Defense League, NdT], et Irving a rapidement présenté ses excuses publiques et réalisé un versement de 500000 dollars pour sauver sa carrière sportive. Mais cette tentative de rattrapage s’est noyée du fait de remarques maladroites qu’il a faites par la suite, et il a été suspendu de ses activités de basket-baller, cependant que Nike a annulé sa ligne personnelle de baskets. Un nouvel enseignement abject qui prouve que même les personnalités les plus élevées et les plus puissantes feraient bien de réfléchir à deux fois avant d’exercer leur droit à la libre expression. Les médias créent la réalité, et s’ils décident de vous prendre comme cible, vous prenez rapidement l’apparence d’un coussin à épingles.
Dans les années 1990, Bill Gates était souvent le sujet des médias, sa fortune de 100 milliards de dollars le faisant à l’époque l’homme le plus riche du monde, une position qu’il a conservée pendant tant d’années qu’elle a pu sembler définitive. Son système d’exploitation Windows jouissait d’un quasi-monopole sur tous les ordinateurs personnels, si bien que ses produits contrôlaient l’infrastructure technologique de tous les pays, jusqu’à chaque écrivain et chaque financier dépendant de ses programmes omniprésents Word et Excel. Avec des actifs aussi puissants, on l’a parfois décrit, en blaguant à demi-mot, comme la personne la plus puissante au monde, disposant d’une influence réduisant au statut de nain celle de n’importe quel président ou du Pape.
Quoique je ne remette pas en question nécessairement une telle évaluation, j’ai toujours souligné les limites importantes de sa position. Je proposai une expérience de pensée au cours de laquelle le Monarque de Microsoft prononçait sans précautions des opinions très inconvenantes sur plusieurs sujets tout à fait sensibles. Avec tout son argent et son influence, il se serait sans doute fait annihiler en vitesse et cuire à l’état de chips par une explosion médiatique concentrée, suivie d’une vague de répulsion publique massive, perdant très possiblement son entreprise et une grande partie de sa gigantesque fortune. Bill Gates pouvait disposer d’un vaste pouvoir, mais les médias auraient pu le détruire d’un coup, en le soufflant comme une bougie dans une tempête de vent. Les destins que connaissent actuellement Elon Musk, Kanye West et d’autres suggèrent que j’avais sans doute raison.
L’ADL semble avoir joué un rôle central au sein de toutes les controverses en cours discutées ci-avant, avec un Musk se pliant rapidement à son autorité et sollicitant ses conseils, cependant que l’organisation menait des attaques réussies contre West et Irving. Des développements comme ceux-ci ne sont guère surprenant au vu de la réputation notoire de l’organisation, mais la réaction de l’ADL à mes propres activités passées avait suivi une trajectoire significativement différente. Comme je l’ai écrit il y a quatre ans :
Dans notre ère moderne, une poignée d’organisations existent qui terrifient tant les Étasuniens puissants, à savoir l’Anti-Defamation League (ADL) de B’nai B’rith, un organe central de la communauté juive organisée.
Mel Gibson figurait depuis longtemps parmi les stars les plus populaires de Hollywood, et son film de 2004, La Passion du Christ, était devenu l’un des plus profitables de toute l’histoire du monde, mais l’ADL et ses alliés ont détruit sa carrière, et il a fini par donner des millions de dollars à des groupes Juifs dans l’espoir désespéré de recouvrer une partie de sa stature publique. Lorsque l’ADL a critiqué une caricature qui était parue dans l’un de ses journaux, le magnat de la presse Rupert Murdoch avait présenté ses excuses personnelles à cette organisation, et les éditeurs de The Economist avaient rapidement retiré une autre caricature lorsque l’ADL avait ouvert le feu contre lui. Le milliardaire Tom Perkins, un célèbre capitaliste aventurier de la Silicon Valley, avait été contraint d’émettre des excuses sincères après avoir subi les critiques de l’ADL pour son choix des mots dans un éditorial du Wall Street Journal. Toutes ces personnalités étaient fières et puissantes, et elles doivent avoir été fortement indignées d’avoir été contraintes à une telle opération de contrition publique, mais elles l’ont faite malgré tout. La liste complète des pénitents de l’ADL au fil des années est vraiment très longue.
Au vu de la réputation terrifiante de l’ADL et de ses activistes notoirement en alerte, on s’est largement mis à penser que mon petit site internet allait se faire totalement annihiler lorsque j’ai commencé à lancer ma suite d’articles controversés, début juin, en faisant les éloges de l’historien David Irving, une personnalité diabolisée depuis longtemps par l’ADL. Pourtant, absolument rien ne s’est produit.
Au cours des trois mois qui ont suivis, les articles que j’ai ensuite produits ont remis en cause presque chaque sujet chaud normalement défendu avec une telle ferveur par l’ADL et ses laquais, à tel point qu’un journaliste de mes amis m’a bientôt décrit comme le « Kamikaze de Californie« . Pourtant, malgré mon texte de 90000 mots et les 13000 commentaires que j’ai attirés, le silence continu de l’ADL est resté absolument assourdissant. Dans le même temps, mes articles ont été lus plus d’un demi-million de fois…
Lorsque la colère divine ne frappe pas, et que les exécuteurs hérétiques et terrifiants du dogme officiel semblent perdre sur le champ leur goût pour la lutte, d’autres acteurs s’en rendent peu à peu compte, et peuvent s’enhardir. En fin de compte, des sites internets pro-russes et libertariens de premier plan, comme Russia Insider et LewRockwell, se sont mis à republier certains de mes articles de l’American Pravda parmi les plus controversés, ce qui a porté à l’attention d’un plus grand nombre de lecteurs les faits que je mettais en avant. Une fois close cette suite, je me suis mis à tourner directement en ridicule mes opposants étrangement timorés de l’ADL, en publiant un petit éditorial sous le titre « L’ADL est-elle partie se cacher ?« , qui a amené le redoutable Paul Craig Roberts à me qualifier d’« homme le plus courageux que je connaisse. »
Apparemment, la combinaison de tous ces facteurs a finalement commencé à embarrasser un peu trop l’ADL, et ses activistes sont sortis de leur tanière en s’ébrouant et ont fini par publier une réponse courte et plutôt timorée à mes publications, chose qui ne m’a guère impressionné. Il y a quelques jours, ils ont tweeté leur éditorial, avec une photo de leur nouvel ennemi juré.
Ron Unz, l’homme d’affaires californien, finance depuis longtemps des activités contre Israël. Désormais, il adopte un #antiSémitisme dur, réfutant l’Holocauste et affirmant que les Juifs exploitent les médias et adorent Satan. Découvrez-en davantage auprès de nos experts : https://t.co/KnngID3YCh
— ADL (@ADL) October 8, 2018
Tels étaient les paragraphes qui ouvraient ma réponse à cette attaque téméraire menée par l’ADL, qui m’avait fourni une excellente opportunité de publier un long article relatant l’histoire extrêmement sordide de cette organisation puissante. Mon article présentait de nombreux faits d’importance peu connus jusqu’alors, et avait soulevé un intérêt considérable, pour arriver à nombre de lecture de presque 50000 :
American Pravda : l’ADL dans la société étasunienne.
De l’affaire Leo Frank au temps présent.
Ron Unz • The Unz Review • 15 octobre 2018 • 7300 Mots
Après cet échange initial, l’ADL avait apparemment revu sa stratégie médiatique et conclu que la discrétion était la meilleure manière de faire preuve de bravoure, retournant se cacher. De fait, les conséquences hautement contre-productives de mettre au défi ma personne ou ma publication était devenue tellement évidente qu’ils semblaient avoir émis un arrêté général, interdisant toute mention à mon sujet dans les organes médiatiques se trouvant sous leur influence éditoriale. Leurs dirigeants avaient compris à raison que si nous pouvions souffrir de leurs attaques, en attirant une attention bien plus importante sur nos informations, leurs actions pouvaient s’avérer très perturbatrices, voire fatales, envers leurs intérêts à long terme.
La réalité de ce blocus médiatique supposé de la part de l’ADL était devenue apparente en 2020, lorsque le SPLC [Southern Poverty Law Center, NdT] et ses alliés journalistiques avaient lancé une vague féroce d’attaques coordonnées visant à contraindre à la démission Stephen Miller, possiblement le membre le plus haï de l’administration Trump, une pression qui était survenue quelques mois à peine avant les élections présidentielles. L’accusation centrale portée contre Miller était que dans des courriels personnels, il avait promu plusieurs articles controversés écrits par le blogueur Steve Sailer, qui avaient tous été publiés sur notre site internet.
Des attaques de cette nature relèvent le plus souvent de la culpabilité par association, et les articles de Sailer en question étaient parus sur la même page que des articles promulguant les réfutations de l’Holocauste et divers autres sujets exceptionnellement controversés, si bien que le lien était irréfutable. Et si ces autres sujets avaient été publiquement en lien avec Miller, sa chute politique aurait été assurée. Mais le long rapport de recherche dénonçant Miller et les articles qu’il avait soutenus évitait scrupuleusement toute mention de notre site internet ou des éléments nettement plus controversés qu’il contenait, et Miller parvint à survivre par conséquence de cela. Apparemment, maintenir la prohibition au sujet de l’existence est bien plus important que détacher le scalp politique d’un haut-conseiller de Trump. Aux yeux de l’ADL et de ses alliés, nous constituions un Lord Voldemort terrifiant, et le simple fait de mentionner notre nom pouvait entraîner sa destruction.
Les Purges idéologiques et l’Effet Lord Voldemort.
Ron Unz • The Unz Review • 14 juillet 2020 • 3900 Mots
Comme les coups durs portés à Musk, West, et d’autres l’ont démontré, les médias disposent d’une force de frappe colossale, mais créer une méthode pouvant efficacement user de cette force de frappe est loin d’être aisé, et avoir à disposition des ressources importantes peut s’avérer insuffisant.
J’ai noté récemment la coïncidence intéressante entre le fait que notre propre publication avait été lancée presque en même temps que the Intercept, soutenue par le milliardaire des technologies Pierre Omidyar. Somptueusement financé et garnie d’une équipe de stars menée par Glenn Greenwald, le journaliste d’investigation réputé, the Intercept paraissait en bonne voie de transformer le journalisme, mais malgré les 200 millions de dollars qu’il a absorbés depuis 2013, ses résultats n’ont guère été impressionnants. De fait, ces jours-ci, notre propre magazine internet attire un trafic peu ou prou comparable chaque mois, avec deux fois plus de temps de lecture, malgré le fait que nous avons subi le handicap de nous faire totalement bannir de Facebook, et de subir un déclassement de la part de Google.
Moins de 200 millions de dollars, mais plus que cela également
Ron Unz • The Unz Review • 26 septembre 2020 • 2900 Mots
La raison évidente d’un tel décalage entre les entrées et les sorties découle du fait qu’une grande partie des contenus publiés par the Intercept au cours de l’ère Trump, et après elle, était devenu quasiment inséparable de ce que l’on trouvait sur tant d’autres sites internet, une situation très différente de l’unicité des contenus que nous proposons.
Au fil des années, les visiteurs m’ont affirmé de manière répétée avoir conscience qu’aucune autre publication sur internet n’existe, avec un accès aussi pratique à une vaste gamme d’éléments ultra-controversés, sur tant de sujets différents entre eux, pas plus que n’existent beaucoup de sites internet autorisant des discussions aussi peu modérées dans la rubrique des commentaires. Peut-être que cela fait de nous les héritiers légitimes de la cape de « la branche de la liberté d’expression du parti de la liberté d’expression. »
De toute évidence, une telle approche a des avantages comme des inconvénients, et je trouve personnellement qu’une grande partie des éléments que nous publions est répugnante et mal avisée, et il s’agit d’un défaut plus courant encore dans le flot régulier de commentaires souvent vitupérants. Mais dés le départ, la Charte de notre média alternatif a pris en compte cette situation, et notre rôle premier est de tenir lieu de canal de distribution de contenus, et de plateforme de commentaires.
Qui plus est, une raison majeure du lancement de la publication a été d’héberger mes propres écrits, et à cet égard je suis plus que satisfait du cœur du travail que j’ai produit jusqu’à ce jour, surtout pour ce qui concerne les quatre ou cinq dernières années.
Des éléments hautement controversés, nonobstant le niveau de documentation ou de preuve qu’ils apportent, exigent de manière presque inévitable un temps considérable pour porter un impact plus large. La semaine prochaine va marquer le dixième anniversaire de la publication de mon article « Le Mythe de la méritocratie étasunienne« , et le défi légal qu’il avait inspiré face aux pratiques d’admission par les universités des élites vient à peine de parvenir au niveau de la Cour Suprême, qui pourrait par conséquent abolir un demi-siècle de soutien constitutionnel aux préférences raciales, comme je l’ai discuté dans un article critique récemment :
Remise en cause de la discrimination raciale pratiquée à Harvard
La Cour Suprême examine de nouveau l’action affirmative
Ron Unz • The Unz Review • 31 octobre 2022 • 5900 Mots
Vu sous ce jour, je ne suis guère surpris de voir que les éléments bien plus récents de ma suite de la Pravda Américaine n’ont pas encore produit d’impact significatif auprès du public, mais au vu de leur nature exceptionnellement controversée, je soupçonne qu’ils ont été discuté sans grand bruit dans divers milieux, comme le suggèrent les millions de nombres de vues qu’ils ont accumulés.
Série de la Pravda américaine
Ron Unz • The Unz Review
Si on la considère comme un tout, la série vise à livrer un contre-récit historique aux événements majeurs du dernier siècle écoulé, chose qui diffère fortement de ce qui est présenté dans nos livres habituels ou nos organes médiatiques dominants, et cette suite est produite suivant une séquence de chapitres auto-portés qui sont faciles à appréhender de manière unitaire.
Au fil des dernières années, ces articles ont attiré des dizaines de milliers de commentaires, dont nombre ont été très substantiels et très critiques, mais après avoir examiné avec soin les raisonnements déroulés et les éléments présentés, je reste raisonnablement certain que mes analyses publiées sont à 99% correctes, du moins dans les limites de confiance que j’ai exprimées au départ. Mais même si ce n’était que 10% de mes conclusions qui étaient exactes, et que les 90% d’autres étaient totalement erronées, l’impact de ces travaux sur notre compréhension établie du monde moderne n’en serait pas moins révolutionnaire. Quand à savoir si ou quand ces perspectives peu orthodoxes seront largement acceptées, j’ai beaucoup moins de certitudes, mais cela pourrait finir par se produire.
Découvrir que d’autres personnes voient les choses sous le même angle que soi est toujours une chose encourageante. Récemment, un ancien lecteur de ce site a pris contact avec moi, une personne disposant d’une importante formation académique, et qui s’en est plutôt bien sorti financièrement. Il avait lu nombre de mes articles au fil de l’eau, au fur et à mesure de leur parution sur le site dans le courant des dernières années, mais il a fini par se poser et dévorer le contenu total de mes six livres compilant les American Pravda. Ce faisant, il a trouvé que leur impact était extrêmement convaincant, et a pris contact avec moi en se demandant comment il pourrait contribuer au projet. Après une brève discussion, il a décidé de soutenir financièrement le site internet, en apportant un versement initial de 100000 dollars, tout en laissant son identité strictement confidentielle jusqu’au jour où il pourrait décider de la dévoiler.
Depuis sa création, j’ai financé le site internet quasiment totalement sur mes fonds propres, si bien que son soutien a été très bienvenu, surtout au vu du fait que cela constitue un élément très concret indiquant que d’autres personnes ont une haute considération pour les éléments que nous avons présentés.
D’autres soutiens financiers seraient également très appréciés, et leurs pourvoyeurs devraient considérer leur assistance comme une contribution à la constitution du capital d’un organe médiatique. Leur implication confidentielle leur permettrait de soutenir un projet potentiellement crucial, avec un risque très faible, voire inexistant, si certains sujets doivent rester controversés et interdits, mais ils en tireraient un crédit potentiel énorme si les vents politiques et idéologiques devaient changer. Qui plus est, toute mise de fonds de ce genre ne constituerait guère qu’une toute petite tranche face au 200 millions de dollars dépensés pour financer the Intercept, sans parler des dizaines de milliards de dollars désormais investis dans Twitter.
Quiconque serait intéressé pour devenir soutien financier de notre publication peut prendre contact avec moi à l’adresse Ron(at)unz(point)com, et pour les personnes plus paranoïaques, j’ai désormais une adresse protonmail RonUnz(at)protonmail(point)com, même si je n’utilise quasiment pas cette adresse.
Pour parfait exemple du potentiel avantage que je décris, je continue de trouver tout à fait stupéfiant qu’au cours des trente derniers mois, on a observé des éléments forts, pour ne pas dire écrasants, du fait que la pandémie de Covid globale a été la résultante d’une attaque de guerre biologique lancée par les États-Unis contre la Chine (et l’Iran), qui a coûté la vie à un million d’Étasuniens, mais que pratiquement personne sur Internet n’a été prêt à présenter ce scénario évident. Peut-être que le climat d’évitement total va se poursuivre indéfiniment, mais si le récit finit par sortir, il rivalisera sans doute avec les deux guerres mondiales parmi les occurrences les plus significatives de toute l’histoire de l’humanité.
Dans le même temps, mes tentatives se poursuivent sur ce sujet. Mon ebook sur le Covid/la guerre biologique a été téléchargé à plus de 13000 exemplaires, et mes articles pris séparément ont accumulé plus de 900 000 vues sur internet, et trois de mes interviews en podcast réalisées courant 2022 ont atteint presque 2,3 millions de vues sur Rumble, chacune de ces vidéos (1, 2 et 3 ; Rumble étant bloqué en France, passer par un VPN) accumulant probablement une popularité supérieure à 99.99% des autres vidéos publiées sur cette plateforme.
Source : Le Cri des Peuples
https://lecridespeuples.fr/…