Communiqué d’EÉLV
Demain, jeudi 14 janvier 2021, aura lieu la première audience du recours de l’Affaire du siècle au tribunal administratif de Paris. Ce recours est historique pour la justice climatique : il pourrait acter l’inaction climatique de l’État et le forcer à agir concrètement pour le climat. Europe Écologie Les Verts soutient les ONGs requérantes dans leur combat et dénonce le double discours du gouvernement sur la question écologique.
Lancée fin 2018, l’Affaire du siècle est une pétition aux plus de 2 millions de signatures (un record en France) pour soutenir un recours juridique contre l’inaction climatique de l’État. Déposée par plusieurs ONGs (Notre Affaire à Tous, Greenpeace, Oxfam, FNH), cette action met l’État face à ses contradictions. Alors qu’Emmanuel Macron poursuit son greenwashing sur la scène internationale avec le One Summit Planet, la réalité montre que la France est très loin de ses objectifs et notamment de l’application de l’Accord de Paris :
- Depuis 2015, la France a systématiquement dépassé les plafonds carbone qu’elle s’était fixés ;
- L’objectif de 23% d’énergies renouvelables en 2020 n’est pas respecté ;
- Il faudrait multiplier par 10 le rythme de la rénovation énergétique d’ici à 2030 pour atteindre les objectifs, tant le retard est grand ;
- Les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports n’ont jamais atteint l’objectif de réduction de -15%.
La première audience de demain sera décisive pour la justice climatique en France et dans le Monde : il est l’heure d’acter juridiquement que l’État doit nous protéger face au dérèglement climatique !
EELV soutient l’ensemble des initiatives citoyennes qui souhaitent mettre les États face à leurs contradictions, comme c’est le cas avec le recours lancé par Damien Carême au Conseil d’État en novembre dernier. Ce dernier a rendu une décision sommant le gouvernement de prouver, sous trois mois, qu’il respecte concrètement ses engagements climatiques.
Devant l’inaction des gouvernements, le recours à l’action juridique est devenu nécessaire pour contraindre les gouvernements à assumer leurs responsabilités, à respecter leurs engagements internationaux et à agir véritablement contre le dérèglement climatique et pour les générations futures.
Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles
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