Par Luc Michel
# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
POUTINE PROPOSE UNE SERIE DE REFERENDUMS D’AUTO-DETERMINATION DES TERRITOIRES UKRAINIENS LIBERES LE 4 NOVEMBRE PROCHAIN
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 09 09/ Série IV/
# PARTIE 1/
UNE SERIE DE REFERENDUMS D’AUTO-DETERMINATION DES TERRITOIRES UKRAINIENS LIBERES
Le parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, a proposé ce mercredi d’organiser le 4 novembre des référendums dans les territoires ukrainiens libérés par les forces russes pour les rattacher à la Russie.
«Donetsk, Lougansk et de nombreuses autres villes russes vont enfin retrouver leur port d’attache. Et le monde russe, aujourd’hui divisé par des frontières formelles, retrouvera son intégrité», a déclaré le secrétaire du Conseil général de Russie Unie, Andreï Tourtchak, cité par le parti.
«Il serait opportun d’organiser ces référendums dans le Donbass et les territoires libérés le 4 novembre», a ajouté M. Tourtchak, cité par l’agence de presse Ria Novosti.
Le responsable fait référence aux régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (Est), dont Moscou a reconnu l’indépendance juste avant son offensive du 24 février, ainsi que les régions de Kherson et Zaporijjia que l’armée russe occupe en bonne partie.
«Nous allons nous préparer pour cette date concrète», a réagi selon les agences russes un responsable des autorités mises en place par Moscou à Kherson, Kirill Stremooussov.
Le 4 novembre correspond en Russie au jour de l’Unité nationale, qui commémore une révolte populaire du XVIIe siècle ayant expulsé les forces d’occupation polonaises de Moscou.
Les troupes russes, qui sont entrées en Ukraine le 24 février, ayant libéré des pans de territoire principalement dans le sud du pays, notamment la ville de Kherson qui comptait 280.000 habitants avant la guerre. Des séparatistes prorusses contrôlent depuis 2014 la majeure partie des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’Est industriel du pays.
La Russie a déjà organisé en mars 2014 un référendum en Crimée, péninsule ukrainienne qu’elle a annexé suite à ce vote. Les autorités russes en Ukraine évoquent depuis des mois l’idée d’un référendum de rattachement à la Russie
La Russie a distribué des passeports russes aux habitants de certains territoires en Ukraine, après l’avoir déjà fait ces dernières années avec ceux de l’Est sous contrôle des séparatistes.
# PARTIE 2/
2006-2022 :
NOTRE LONGUE MARCHE POUR LA RENAISSANCE DE LA NOVOROSSIYA
* publié en primeur sur NOUVEAUX HORIZONS MAGAZINE (Douaola)
* Affiche en russe placardée à Kherson
ces derniers jours :
Célébration de la fondation de la ville par
Catherine la Grande en 1778 comme première capitale de la Novorossiya !
I/
LA NOVOROSSIYA VA-T-ELLE ENFIN RENAITRE : LES BUTS DE GUERRE DE MOSCOU EN UKRAINE
C’est le russophobe Boris Jonhson qui le dit :
La Russie peut gagner la guerre en Ukraine !
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié vendredi de « réaliste » la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu’à la fin de l’année 2023 en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive. Londres n’imagine pas d’issue rapide aux négociations. Interrogé lors d’une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales et LE POSSIBLE SCENARIO D’UNE VICTOIRE RUSSE, le dirigeant conservateur a répondu: « C’est une possibilité réaliste, oui, bien sûr ». Selon Boris Johnson, une négociation « réaliste » visant à mettre fin au conflit « ne semble pas probable pour le moment ».
UN GENERAL RUSSE AFFICHE SES BUTS DE GUERRE
Selon Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, Moscou viserait le « contrôle total du Donbass » et du sud du pays, afin de réaliser une continuité territoriale avec la Transnistrie. Odessa serait alors dans la ligne de mire.
C’est une parole officielle mais controversée qui vient d’être rapportée par les agences de presse et les médias russes. Et qui, si elle venait à être confirmée, augurerait encore de longs mois de conflit. Selon le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, son armée viserait « le contrôle total du Donbass et du sud de l’Ukraine », afin de disposer d’un pont terrestre vers la Crimée et d’établir la jonction avec la Transnistrie – la PMR ou Priednestrovie, la République Molave du Dniester – région russophone de la Moldavie, autoproclamée indépendante depuis la chute de l’Union soviétique. « Transnistrie » utilisé par les politicards et les presstitutes de Bruxelles est le nom de la région offerte par Hitler, avec Odessa, à la Grande-Roumanie fasciste en 1941-44 !
« Cela permettra d’assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l’économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquels se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques », a-t-il précisé à l’occasion d’une réunion avec des entreprises du complexe militaro-industriel russe tenue à Ekaterinbourg en Oural. « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où l’on observe des cas d’oppression de la population russophone », a encore assuré le général Minnekaïev, qui n’a pas manqué de multiplier les parallèles avec la seconde guerre mondiale, conformément au discours officiel du Kremlin. « Nous combattons le monde entier, en ce moment, comme lors de la Grande guerre patriotique, toute l’Europe, toute la planète était alors contre nous. C’est la même chose maintenant, ils n’ont jamais aimé la Russie ».
Redouté par les chancelleries occidentales et bien sûr par Kiev, ce scénario impliquerait un siège ou une tentative de conquête par l’armée russe du grand port d’Odessa, ville russe créée par Catherine la Grande, située sur la mer noire, et qui demeure essentiel pour les exportations des immenses richesses agricoles et minières de l’Ukraine.
LE MASSACRE D’ODESSA
Lorsque Vladimir Poutine avait lancé, à la fin février, cette « opération spéciale » que le président russe refuse jusqu’à présent à qualifier de « guerre », il avait rappelé le massacre survenu au mois de mai 2014, lorsque des militants, pour la plupart communistes, s’étaient réfugiés dans la maison des Syndicats à Odessa, avant que 43 d’entre eux n’y perdent la vie, assassinés ou brulés vifs par des organisations paramilitaires d’extrême-droite.
* Ecoutez le podcast sur RADIO.LUCMICHEL :
LE VRAI VISAGE DE LA JUNTE DE KIEV (1), LE MASSACRE DES PRO-RUSSES PAR LES NÉO-NAZIS UKRAINIENS A ODESSA EN 2014
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-pcn-nop-geopolitique-anti-nato-dossier-ukraine-luc-michel-le-vrai-visage-de-la-junte-de-kiev-1-le-massacre-des-pro-russes-par-les-neo-nazis-ukrainiens-a-odessa-en-2014-124305/
Reste cependant à savoir si l’armée russe serait en capacité de mener l’assaut contre cette immense ville symbole de plus d’un million d’habitants, fondée en 1794 par l’impératrice Catherine II.
« IL Y A EU, EN 2014, UNE « REPUBLIQUE POPULAIRE D’ODESSA »
… (sur le modèle des Républiques autonomes de Lougansk et Donetsk, ndlr) rappelle le colonel Jacques Baud, ancien expert militaire de l’armée suisse, ex membre d’une mission de désarmement dans le Donbass pour l’Otan et auteur du livre « Poutine, le maître du jeu » paru aux éditions Max Milo. « On peut imaginer que les Russes s’appuient sur cette population russophone pour tenter une éventuelle révolution. Mais ils devraient avoir de grandes réticences à entrer dans une ville de cette taille. A priori ils n’ont pas, pour le moment, les moyens militaires de la soumettre, car cela nécessiterait des troupes au sol absolument considérables ».
Quant aux déclarations du général Minnekaïev, elles pourraient facilement être désavouées par le gouvernement russe, en fonction des succès ou des échecs de son armée dans le Donbass, où le déclenchement imminent de la « mère des batailles » a été annoncé.
LA MOLDAVIE «PREOCCUPEE» APRES LES PROPOS DU GENERAL MINNEKAÏEV DISANT VOULOIR ATTEINDRE LA « TRANSNISTRIE »
La Moldavie a convoqué ce vendredi l’ambassadeur de Russie pour protester contre les déclarations du général russe affirmant que Moscou « voulait prendre le contrôle du sud de l’Ukraine pour avoir un accès à une région séparatiste moldave ». La Moldavie a exprimé sa «profonde préoccupation» auprès de l’ambassadeur au sujet de ces propos du général russe Roustam Minnekaïev, a indiqué le ministère moldave des Affaires étrangères dans un communiqué. «La Moldavie est un pays neutre» et appelle Moscou à «respecter ce principe», a-t-il ajouté.
L’inquiétude de la Moldavie porte sur des déclarations du général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, qui a affirmé vendredi que Moscou voulait prendre le «contrôle total sur le Donbass (est) et le sud de l’Ukraine».
«UN COULOIR VERS LA TRANSNISTRIE»
Selon Roustam Minnekaïev, donc, le contrôle du sud de l’Ukraine doit notamment permettre de venir en aide aux séparatistes prorusses de Transnistrie, qui dirigent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l’ouest de l’Ukraine. Une garnison militaire russe s’y trouve déjà. «Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone», a assuré le général Minnekaïev.
Ces déclarations ont de quoi susciter l’inquiétude des autorités moldaves, Moscou ayant justifié son invasion de l’Ukraine en accusant notamment le gouvernement de Kiev de persécuter les populations russophones.
Complexes, les relations entre la Russie et la Moldavie, une ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants nichée entre la Roumanie et l’Ukraine, se sont tendues après l’élection en 2020 d’une présidente pro-européenne, Maïa Sandu, qui a rompu la neutralité de Chisinau …
LA PMR OU PRIEDNESTROVIE, LA REPUBLIQUE MOLAVE DU DNIESTER
La soi-disant « Transnistrie », qui a fait sécession de la Moldavie après une brève guerre civile à la fin de l’URSS, dans la foulée de l’effondrement de l’Union soviétique, compte environ 500.000 habitants et est soutenue économiquement et militairement par Moscou. Elle n’est pas reconnue comme un État par la communauté internationale.
APRES LA CRIMEE, DONETSK ET LUGANSK, LA TRANSNISTRIE ?
Le petit territoire séparatiste situé en Moldavie a lui aussi demandé son rattachement à la Russie. Dès 2006,
Notre Ong EODE,ayant organisé fin 2006 le monitoring international du Référendum d’auto-détermination.
Vladimir Poutine va-t-il s’arrêter au rattachement de la Crimée? L’est de l’Ukraine pourrait être la prochaine étape dans son entreprise de lutte contre l’influence oàccidentale et de reconstitution d’une grande Russie. Mais les regards se tournent aussi de l’autre côté de l’Ukraine, vers un territoire gros comme la moitié de la Corse et beaucoup mentionné ces derniers jours du côté du Kremlin : la « Transnistrie ». En fait la PMR, située géographiquement en Europe mais de fait une enclave russe en Moldavie, au sympathique décorum tout soviétique.
La PMR est une étroite bande de terre coincée entre le fleuve Dniestr et la frontière ukrainienne, qui se fait appeler «République moldave du Dniestr». La PMR, 4 200 km et 500 000 habitants, s’est dotée des attributs d’un Etat : elle a sa propre monnaie (le rouble de Transnistrie), son hymne, son Soviet suprême, son drapeau avec faucille et marteau, son armée et son KGB. La région est entièrement tournée vers la Russie, dont elle a fait partie pendant deux siècles. Les statues de Lénine et les portraits de Vladimir Poutine font partie du sympathique décor. Deux tiers des habitants sont russophones. La moitié d’entre eux se considèrent russe, les autres ukrainiens. Le troisième tiers sont des Moldaves.
En 1991, profitant de la dislocation de l’URSS, la Moldavie roumanophone a déclaré son indépendance. La Transnistrie, craignant de tomber dans l’orbite de la Roumanie, s’est alors autoproclamée indépendante de la Moldavie. Ce fut chose faite au terme d’une courte guerre d’indépendance, déclarée par la Moldavie, soutenue par Bucarest et Washington, qui a fait tout de même 500 morts. Sauf que depuis, personne n’a reconnu la micro-république – si l’on excepte l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud et le Haut-Karabakh, eux-mêmes territoires séparatistes reconnus par presque personne.
En septembre 2006, la Transnistrie a organisé un référendum, monitoré par EODE. Les électeurs ont voté à 97% à la fois pour l’indépendance et pour le rattachement à la Russie. La propagande officielle a fait campagne contre «le fascisme moldave» – tout comme en Crimée la semaine dernière les électeurs ont été appelés à faire barrage aux «fascistes de Kiev».
Depuis «l’indépendance», l’enseignement se fait en russe et en cyrillique (tandis que la Moldavie, roumanophone, utilise l’alphabet latin), et on y enseigne le culte de la grande Russie. Le Kremlin ne reconnaît pas officiellement le territoire, qui ne présente pas à ses yeux le même intérêt stratégique et historique que la Crimée, mais le soutient politiquement, économiquement et militairement. La Transnistrie est pour lui un levier côté européen. Depuis 1992, plusieurs centaines de soldats russes et tout un arsenal y sont stationnés. La Russie finance les retraites des fonctionnaires transnistriens. Elle offre gaz et pétrole à bas prix, apporte aux habitants une «aide humanitaire» sous forme de produits de première nécessité et distribue des passeports russes.
La PMR a demandé à la Douma, le Parlement russe, à être rattachée à la Russie. Sergueï, Lavrov, a évoqué en 2014 une réunion du gouvernement russe où devait être abordée la question du «soutien à la Transnistrie». «Nous insisterons pour que, dans les pays où vivent nos compatriotes, leurs droits et libertés soient pleinement respectés», avait-il dit. Panique à Chisinau, la capitale moldave.
«Si la Russie décide de connecter la Transnistrie avec la Crimée et l’Abkhazie [région séparatiste de Géorgie, ndlr]», cela formerait «un corridor qui créerait une zone de forte déstabilisation en Europe». «Nous devons regarder une carte et l’éviter.»
* J’ai rédigé de nombreux rapports pour EODE.
Le plus connu est, en français et en anglais, « La République Moldave du Dniester » (sur la « Transdniestrie » et la Moldavie).
Voir EODE / RAPPORT PMR
Sur http://www.eode.org/report.htm
#II/
LA NOVOROSSIYA VA-T-ELLE ENFIN RENAITRE: UN CONCEPT GEOPOLITIQUE EN ACTION
J’ai été engagé dans le combat pour la « Novorossiya » et les républiques autoproclamées du Donbass dès les premiers jours, le combat de ceux que les médias occidentaux appellent les « pro-russes », tout un programme, qui rejoignait et rejoint toujours et encore mes préoccupations. Au même moment où j’organisais avec notre Ong EODE le monitoring du référendum d’autodétermination de la Crimée et de Sébastopol, je soutenais activement les premiers combats pour la Novorossiya.
J’ai à l’époque, le printemps-été 2014, réalisé plusieurs émissions sur ces sujets, Crimée et Novorossiya, notamment pour EODE-TV et AFRIQUE MEDIA, qui ont contribué à la défense de la cause de ces rebelles à l’Ordre mondial occidental.
UN CONTEXTE QUI RESTE HELAS TOUJOURS D’ACTUALITE …
Pratiquement, c’est quoi la Novorossiya, géographiquement et historiquement ?
Derrière un conflit qu’on pourrait appeler régional, il y a des implications géopolitiques beaucoup plus importantes.
Il y a des conséquences aussi au sein de l’UE avec le surgissement du Référendum comme contestation de l’ordre établi. Les événements de Crimée et du Donbass en 2014 ont donc une valeur exemplative qu’on ne pourra ignorer, notamment au sein de l’Union Européenne. Pourtant le référendum de Crimée a immédiatement disparu des médias occidentaux une fois l’affaire pliée …
Les enjeux géopolitiques sont des enjeux mondiaux, au-delà de ce qui se passe en Ukraine, au Donbass, en Crimée et en Mer noire.
En quoi la Crimée et le Donbass joue-n -elle un rôle si important au niveau international ?
Que s’est-il passé à Yalta en 1945 ?
Le monde actuel instable émerge alors en mars 2014, en Crimée et en Ukraine, avec l’Eurasie comme épicentre d’un nouveau conflit russo-américain. C’est la fin programmée du Nouvel Ordre Mondial !
La Novorossiya va donc revivre ?
Depuis Plus de huit ans, la crise ukrainienne fait la Une des médias. Une crise diplomatique, transformée à deux reprises en 2014 et 2022 en crise militaire, entre le duo Washington-Bruxelles contre Moscou. Où les politiciens de Kiev ne sont, depuis le départ fin 2013, que des pions. Une crise transformée en sale guerre à l’Est dès 2014 par la Junte pro-occidentale de Kiev arrivée au pouvoir par le putsch du 21 février 2014. Sur ordres de ses maîtres, les USA et le FMI. Malgré des trêves précaires, le peuple du Donbass continue à mourir sous les bombes et les tirs des forces de Kiev. Ceci depuis plus de huit ans maintenant.
C’est un dossier complexe, plein d’arrière-plans occultés, où Géopolitique, idéologies, Histoire, appétits économiques, et expansion de l’OTAN à l’Est se mélangent et s’imbriquent.
Au coeur de ce dossier « UKRAINE VERSUS NOVOROSSIYA », nous défendons ces Républiques populaires autoproclamées de Donetsk, la DNR, et de LNR, qui ont fait sécession de Kiev et entendent faire revivre la « NOVOROSSIYA », ces provinces russes érigées par Catherine La Grande à la fin du 18e Siècle et rattachées à l’Ukraine après 1918.
MAIS QUEL EST CE NOUVEAU CONCEPT GEOPOLITIQUE DE « NOVOROSSIA » QUI A SURGI DANS LE SUD-EST UKRAINIEN ?
La « Novorossiya » est un des nouveaux concepts géopolitiques qui surgissent de la « révolution géopolitique de Crimée » au printemps 2014 (1), véritable printemps des peuples dans l’Est ukrainien.
Anticiper l’événement et comprendre ce qui se dessine, c’est la base de mon « Analyse géopolitique prospective ». Sur EODE Think Tank – on pouvait découvrir la « Novorossia » dès le début mars 2014, six semaines avant que Poutine n’en parle dans sa méga-conférence de presse fin avril 2014 (2) -, relisez les thèses du néocon US Luttwak (qui s’en inquiète) et les miennes :
* Géopolitique / Crimée et ‘Transdniestrie’ entre géopolitique et répétition de l’histoire…
http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-crimee-et-transdniestrie-entre-geopolitique-et-repetition-de-lhistoire
J’écrivais alors :
« Signe des temps et clin d’œil de l’Histoire en cette année mouvementée 2014, c’est sous Catherine que la Crimée devint russe. Et que fut créée à l’ouest, Crimée et rive gauche du Dnieper, Odessa et Sebastopol, soit cette « Novo Rossia » que, selon certains, le président Poutine voudrait recréer ». Une Catherine la Grande dont précisément la Russie célèbre le 285e anniversaire. « Nul doute que la figure de la grande impératrice et la célébration de sa mémoire vont servir la promotion de la grandeur de la grande Russie restaurée de Poutine » …
LA DIPLOMATIE PARALLELE D’EODE ET L’ACTIVISME DE NOTRE PCN AUCOEUR DE NOTRE COMBAT POUR LA NOVOROSSIYA
AU CŒUR DE LA « DIPLOMATIE GRISE » DE LA RUSSIE
Un Rapport du Pentagone (1) « soutient que pour saisir l’influence de la Russie à l’étranger, il faut comprendre la « diplomatie grise » du pays (…) Nous définissons les « entrepreneurs d’influence » comme des personnes qui investissent leur propre argent ou leur capital social pour développer leur influence à l’étranger (… )
Nous testons cette notion en examinant à la fois des entrepreneurs d’influence célèbres et inconnus et leurs activités numériques. Nous les divisons en trois grandes catégories en fonction de leur degré de proximité avec les autorités : les magnats (Yevgeny Prigozhin et Konstantin Malofeev), les timeservers (Alexander Yonov et Alexander Malkevich) et LES PIONNIERS DE PREMIÈRE LIGNE (LE BELGE LUC MICHEL) ». Ces « pionniers locaux » sont là pour « ouvrir de nouvelles lignes de front » …
« Les experts occidentaux présentent souvent la guerre dite hybride de la Russie comme une boîte noire fermée aux observateurs extérieurs, dit le Rapport du Pentagone (2). Bien qu’il soit difficile de saisir les interactions personnelles et les approbations informelles, une approche plus granulaire des acteurs de LA DIPLOMATIE PARALLELE RUSSE grâce à des techniques d’enquête numérique offre des informations importantes sur la structure du système politique russe. Elle est bien plus plurielle, décentralisée et chaotique que les observateurs extérieurs ont tendance à la considérer comme telle. Cette pluralité et cette décentralisation ont peut-être émergé par défaut, mais le Kremlin l’utilise désormais à bon escient.
En tant que grande puissance pauvre, la Russie doit promouvoir des INITIATIVES PRIVEES qui soutiennent ses intérêts stratégiques et utiliser des entrepreneurs d’influence pour tester le terrain là OU LA DIPLOMATIE PUBLIQUE OFFICIELLE EST FAIBLE OU LIMITEE. Si le test réussit, alors les structures officielles peuvent consolider le réseau établi. Si le test échoue, les institutions officielles bénéficient d’un déni plausible et peuvent adapter leurs approches et leurs discours en réponse à ces échecs. »
LUC MICHEL AU CŒUR DE LA DIPLOMATIE PARALLELLE
Le géopoliticien Luc MICHEL est en fait le créateur d’un puissant LOBBY PRO-RUSSE en Europe et en Eurasie depuis trois décennies, mais aussi en Afrique (où il a été un précurseur) depuis les années 2013. L’influence et l’immense popularité de Poutine en Afrique s’explique par un travail de Lobbying, qui a mené à la création d’une RUSSOSPHERE AFRICAINE, qui influence la psychologie des masses populaires africaines et marginalise les élites compradores pro-occidentales.
Il est au cœur de cette DIPLOMATIE PARALLELE , dont le but est de « tester le terrain là OU LA DIPLOMATIE PUBLIQUE OFFICIELLE EST FAIBLE OU LIMITEE ».
Précisément la Géopolitique du XXIe Siècle voit l’intervention d’ « acteurs extra-étatiques » : organisations criminelles (mafias ou terrorisme), mais aussi acteurs politiques (ONG, lobbies, réseaux politiques). C’est là que les « entrepreneurs d’influence » du Rapport du Pentagone rejoint celle « entrepreneurs géopolitiques » décrits par la chercheuse T. Stanovaïa, il y a quelques années.
LUC MICHEL ACTEUR GEOPOLITIQUE
Luc Michel est précisément un de ces « entrepreneurs géopolitiques ». Les activités médiatiques du géopoliticien, notamment sur Afrique Média ou PRESS TV, l’édition de WebTV, la production d’émissions (Le Grand Jeu, Grand Reporter …) ou la réalisation de films, ne sont que la partie visible de son action transnationale.
AVEC SES RESEAUX EN EURASIE, LUC MICHEL A PARTICIPE COMME ACTEUR A TROIS GRANDES CRISES GEOPOLITIQUES EN MER NOIRE AU COURS DES DIX DERNIERES ANNEES:
* LA CRISE DE CRIMEE début 2014 :
Seconde campagne internationale de l’OTAN massive contre le géopoliticien !
Quand les medias de l’OTAN paniquaient.
Sans tirer un seul coup de feu, sans faire couler une goutte de sang, sans victimes et sans violence, les « hommes en vert » neutralisent l’armée ukrainienne en Crimée et s’emparent des bases militaires et des aéroports. Poutine, qui a pris Kiev et les occidentaux de vitesse, expliquera deux ans plus tard que les « hommes en vert » sans insignes sont en fait des Forces spéciales russes du GRU (renseignements militaires).
Ensuite les « hommes en vert » sécurisent du 14 au 16 mars les opérations du référendum d’autodétermination de la Crimée (organisé par la République autonome de Crimée) et les opérations de son monitoring assurée par la Mission internationale de l’ONG EODE de Luc MICHEL.
EODE a organisé la Mission internationale de monitoring du Référendum d’auto-détermination en CRIMEE et à Sébastopol les 14-17 mars 2014, condition indispensable de sa validité et défi à l’OTAN et à l’OSCE, à qui nous avons damné le pion : « Au moment où il bloquait les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Poutine en faisait venir d’autres via le Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), organisation non gouvernementale créée et administrée par (…) Luc Michel, afin de tenter de légitimer le référendum du 16 mars 2014 en Crimée » dit la revue de l’IFRI (Cfr. « Crimée : les contradictions du discours russe », par Jean-Baptiste Jeangène Vilmerin, in POLITIQUE ETRANGERE, 2015/1 (Printemps), éditée par l’IFRI, Paris).
* LE SOUTIEN AUX REPUBLIQUES AUTO-PROCLAMEES DU DONBASS en Ukraine en 2014-2015 :
Troisième campagne internationale de l’OTAN contre le géopoliticien !
Notamment la « Conférence de Yalta sur la Novorossiya ». Au cœur de mon action, il y a une conférence à Yalta au cœur de cet été 2014 où tout était possible. Observateur parfois, acteur souvent, je participais, avec une équipe d’EODE-TV, à cette Conférence internationale à Yalta en Crimée russe, les 29, 30 et 31 août 2014, intitulée « RUSSIE – NOVOROSSIYA – UKRAINE ». L’occasion de faire connaître le combat, les thèses et les hommes qui défiaient – et défient encore – le Nouvel Ordre mondial et entendent bâtir un nouvel état sur les rives de la Mer noire.
L’ONG russe Centre de Coordination Novy Rus organisait la Conférence. Avec en vedettes: Sergey GLAZYEV, influent politicien russe, nationaliste, fondateur du Parti RODINA (La mère patrie), ex ministre et parlementaire, aujourd’hui membre de l’académie russe des Sciences, Alexei MOZGOROY (en uniforme), un des grands chefs militaires de l’Armée du Donbass et Denis PUSHILIN, le président fondateur de la République de Donetsk, qui a été réélu pour un nouveau mandat le 11 novembre 2018. Je suis aussi un des chefs de file de ce que la presse belgo-française appelle le « lobby russe international » ou la « Russosphère ». Je n’étais donc pas un spectateur de la Conférence de Yalta mais un de ses orateurs…
* Ecoutez le podcast sur RADIO.LUCMICHEL :
LE DOSSIER UKRAINE-RUSSIE-NOVOROSSIYA : COMPRENDRE LES ENJEUX ET LA GENESE DU CONFLIT
Sur https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-eode-geopolitique-le-dossier-ukraine-russie-novorossiya-comprendre-les-enjeux-et-la-genese-du-conflit-124078/
Fabrice BEAUR, français qui vit en Russie et secrétaire-général de nos Réseaux Eurasie, organisera pour EODE le monitoring des premières législatives à Donestk, en novembre 2014. Il est le premier français interdit d’entrée en Ukraine.
* LA CRISE DE L’INSTALLATIONS DES RADARS ET DES MISSILES DE L’OTAN EN POLOGNE ET EN ROUMANIE début 2015 :
Quatrième campagne internationale de l’OTAN contre le géopoliticien !
Alors qu’il séjourne à Malabo, Luc Michel lance avec SPUTNIK-MOSCOU une grande campagne internationale contre « la transformation de la Roumanie en base d’agression contre la Russie » (5) (6). Pendant des semaines il fait la Une de tous les grands médias roumains, dont la principale TV STIRILE PRO TV (7).
# NOTES ET RENVOIS :
(1) Voir sur LUCMICHEL.NET/
Révolution géopolitique. Les onze jours qui ont changé l’ordre post-soviétique : la Crimée est russe !
sur http://www.lucmichel.net/2014/03/18/lucmichel-net-revolution-geopolitique-les-onze-jours-qui-ont-change-lordre-post-sovietique-la-crimee-est-russe/
(2) Voir aussi sur EODE Think Tank/ Géopolitique : Poutine déplace ses pions sur le ‘grand échiquier’ et propose la neutralisation de Kiev et de la Moldavie…
sur http://www.lucmichel.net/2014/04/01/eode-think-tank-geopolitique-poutine-deplace-ses-pions-sur-le-grand-echiquier-et-propose-la-neutralisation-de-kiev-et-de-la-moldavie
Et sur LUCMICHEL.NET /
Géopolitique : que veut Moscou en Ukraine ?
sur http://www.lucmichel.net/2014/04/18/lucmichel-net-geopolitique-que-veut-moscou-en-ukraine/
(3) Un Rapport du Pentagone – intitulé « AU-DELA DE LA « GUERRE HYBRIDE » : UNE EXPLORATION NUMERIQUE DES ENTREPRENEURS D’INFLUENCE RUSSES » (16 oct. 2020) – qui identifie 5 grands « entrepreneurs d’influence » au cœur de la guerre de l’information russe et de la diplomatie parallèle russe en Afrique, dont Yevgeny Prigozhin et Luc Michel.
Ce « Rapport », établi sur des sources dites « scientifiques » (en fait ces universitaires recrutés et financés pat l’Administration US, sont devenus des agents d’influence américains spécialisés dans la Russophobie) est là pour donner un vernis scientifique aux campagnes russophobes du Pentagone et des vitrines légales de la CIA.
Outre le think-tank US de la Fondation Carnegie, il a été édité en anglais en version courte par la POST-SOVIET AFFAIRS review (Volume 37, 2021, dont sont extraites les citations de cette analyse) et en version longue par ORBIS review (Volume 65, Issue 3, 2021, Pages 403-419) sous le titre « RUSSIA’S AFRICAN TOOLKIT: DIGITAL INFLUENCE AND ENTREPRENEURS OF INFLUENCE », où l’on dit que Luc Michel (cité en premier dans cette version) est un des « premiers aventuriers de l’influence médiatique russe » et que « Luc Michel n’est pas le seul exemple d’entrepreneuriat d’influence soutenant les intérêts russes (…) représentent de formidables chambres d’écho pour la Russie sur le continent et de grands entrepreneurs russes d’influence, comme Yevgeny Prigozhin, s’intéressent désormais à l’Afrique de plus près ».
(4) QUI FINANCE CE RAPPORT ?
« Cet article fait partie d’un projet de deux ans (…) LA RUSSIE ET LA CHINE EN TANT QUE FOURNISSEURS DE SERVICES POUR LA GOUVERNANCE ILLIBERALE, financés par le département américain de la Défense dans le cadre du
Partenariat DECUR de l’Initiative de recherche Minerva ». Opération de désinformation donc du
Département américain de la Défense et de l’Office of Naval Research de l’US Navy.
(5) Voir sur EODE PRESS OFFICE/ GEOPOLITIQUE/ LA ROUMANIE TRANSFORMEE PAR L’OTAN EN PLATE-FORME D’AGRESSION CONTRE LA RUSSIE
sur http://www.eode.org/eode-press-office-geopolitique-la-roumanie-transformee-par-lotan-en-plate-forme-dagression-contre-la-russie/
(6) Voir Politique irresponsable de Bucarest : les Usa resserrent leur étreinte sur une Roumanie devenue plate-forme d’agression contre la Russie
sur http://www.palestine-solidarite.org/actualite.luc_michel.130917a.htm
(7) Voir sur le site de STIRILE PROTV/
POLITICIAN BELGIAN: ROMANIA SE TRANSFORMA IN “PLATFORMA DE AGRESIUNE” CONTRA RUSIEI
sur http://stirileprotv.ro/stiri/international/politician-belgian-romania-se-transforma-in-platforma-de-agresiune-contra-rusiei.html
# L’ANALYSE DE REFERENCE :
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ LA QUESTION DE CRIMEE : AU COEUR DE LA NOUVELLE GUERRE FROIDE 2.0 ET DE LA REMISE EN CAUSE PAR LA RUSSIE DU ‘NOUVEL ORDRE MONDIAL’
sur http://www.lucmichel.net/2018/03/11/luc-michels-geopolitical-daily-la-question-de-crimee-au-coeur-de-la-nouvelle-guerre-froide-2-0-et-de-la-remise-en-cause-par-la-russie-du-nouvel-ordre-mondial/
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