Par Ziad Medoukh
Dans un contexte particulier, marqué par la poursuite des crimes israéliens contre les civils en Palestine, dont le dernier l’assassinat de la journaliste palestinienne Sherrin Abou Akleh, les attaques sanglantes de colons et soldats contre les Palestiniens de Jérusalem et le violent nettoyage ethnique afin d’expulser les familles de leurs quartiers, et des nouvelles dépossessions , et l’accélération de la colonisation , les Palestiniens enfermés chez eux depuis plusieurs décennies, et privés de leurs droits, commémorent, et avec eux les solidaires de bonne volonté, les soixante-quatorze ans de la Nakba-la catastrophe- .
Le peuple palestinien se rappelle de cette tragédie, dans le sang, les larmes et la douleur, il résiste en souffrance permanente depuis des décennies contre la colonisation, il est conscient que le chemin est encore très long pour obtenir ses droits avec la décolonisation de tous les territoires palestiniens.
Il est très difficile d’imaginer qu’ actuellement, il y a toujours un peuple occupé, un peuple opprimé, un peuple dépossédé de sa terre, humilié et écrasé par la colonisation et l’apartheid, et qui subit une injustice depuis plus de sept décennies .
Cette commémoration est marquée par la poursuite des agressions israéliennes contre un peuple digne, la poursuite de l’injustice imposée à un peuple occupé. des plans et projets israéliens pour annexer le reste de la Palestine, et surtout un silence complice d’une communauté internationale officielle, qui ne fait rien pour mettre fin à une souffrance qui dure depuis plus de 74 ans.
15 mai 1948 -15 mai 2022, soixante-quatorze ans déjà!
Soixante-quatorze ans depuis le début du drame des Palestiniens, soixante-quatorze ans de souffrance, de malheurs et de massacres pour un peuple digne.
Soixante- quatorze ans depuis le début de cette injustice imposée à un peuple sur sa terre, soixante-quatorze ans de déportation d’un peuple pour le remplacer par un autre peuple.
Soixante- quatorze ans d’exil forcé, d’expulsion, de confinement, de confiscation des terres palestiniennes, de privation de droits élémentaire de tout un peuple palestinien.
Mais, soixante- quatorze ans de résistance, de patience, de détermination, de courage, et de persévérance pour un peuple toujours debout. Un peuple toujours attaché à sa terre, à ses racines et à sa Palestine en dépit de toutes les mesures de cette occupation illégale, une occupation haineuse, une occupation qui dure et qui dure !
Soixante- quatorze ans et les forces d’occupation violent les droits les plus fondamentaux d’un peuple digne.
Soixante- quatorze ans de politique d’apartheid, de discrimination et de terrorisme d’un état hors la loi.
Soixante- quatorze ans de persécution criminelle du peuple palestinien par des colons et des soldats haineux.
En 74 ans, l’occupation a appliqué toutes les mesures inhumaines illégales à l’encontre des Palestiniens: elle en a emprisonné plus d’un million, elle en a massacré et assassiné des milliers, elle a occupé tout leur territoire, et elle s’apprête à annexer le reste de la Palestine.
Cette occupation illégale a créé le drame des réfugiés palestiniens qui vivent dans des conditions humanitaires épouvantables dans les camps, dans les pays voisins et à l’étranger, et qui souffrent en permanence. Ils sont plus de six millions en Palestine et partout dans le monde.
Cet état d’apartheid est le seul état qui, encouragé par les grandes puissances internationales, n’a jamais appliqué aucune résolution des Nations-Unies, pas plus que les accords de paix signés.
En 74 ans, cet état a toujours été un état illégal, un état hors la loi, un état d’apartheid, un état colonial, un état qui considère les citoyens arabes des territoires de 1948 comme des citoyens de seconde zone, un état qui a construit le mur de la honte en Cisjordanie, un état qui impose un blocus inhumain à la population civile de Gaza, un état qui érige tous les jours de nouvelles colonies dans les territoires palestinien, un état qui vole tous les jours les ressources naturelles appartenant aux Palestiniens.
Un état qui n’a toujours pas de frontières, un état qui refuse toutes les initiatives de paix régionales et internationales.
On peut citer maints exemples de l’histoire noire de cette occupation contre les Palestiniens : agressions quotidiennes, mesures atroces, offensives militaires, massacres, déportations, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, la liste est longue, très longue, trop longue.
74 ans de résistance remarquable de toute une population qui poursuit son combat pour retrouver la liberté et vivre dignement sur sa terre.
Soixante-quatorze ans après, les Palestiniens s’interrogent : 74 ans de violation de nos droits ne suffisent-ils pas ? Le temps n’est-il pas venu de réagir et d’imposer à cet état d’apartheid l’application du droit international ? Le temps n’est-il pas venu d’instaurer la justice en Palestine ? Les Palestiniens n’ont-ils pas le droit de vivre, après tant d’années de souffrance, dans un État libre et indépendant ?
74 ans après cette catastrophe, nous, Palestiniens, et quelles que soient les mesures d’apartheid et de terrorisme d’état pratiquées, poursuivons le combat et les sacrifices pour notre liberté. Nous sommes plus que jamais déterminés et avons un message à délivrer au monde entier, un message clair et précis. Nous sommes toujours attachés aux principes suivants :
– Non, nous n’oublierons jamais l’histoire noire de cette occupation illégale et ses différents crimes contre notre population civile.
– Non, nous ne partirons pas d’ici, nous resterons attachés à notre terre. Nous ne partirons pas. Ici est notre terre, ici sont nos racines, ici est notre vie et ici est notre Palestine !
– Oui, le droit au retour est sacré et tous les réfugiés palestiniens doivent pouvoir retrouver leurs villes et leurs villages d’origine.
-Oui, nous devons refuser tous les plans régionaux et internationaux qui ne prennent pas en considération les aspirations du peuple palestinien.
– Oui, nous poursuivrons notre résistance sous toutes ses formes afin de vivre en liberté sur notre terre, cette terre appelée Palestine, et qui s’appellera toujours Palestine.
– Oui, nous avons le droit de créer notre État libre et indépendant, avec Jérusalem comme capitale.
– Oui, nous sommes prêts à vivre en paix, une paix durable, mais une paix qui passera avant tout par la justice, par l’application du droit international, par la fin de l’occupation illégale, et de la colonisation et par la réalisation de toutes les revendications légitimes du peuple palestinien.
La lutte continue ! Pour une Palestine libre et pour une Palestine indépendante ! Nous sommes tous convaincus que notre liberté approche, et que la justice triomphera.
Source : auteur
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