Par le CPI
Gaza – Centre Palestinien d’Information
Alors que l’occupation néonazie sioniste poursuit son extermination collective des habitants de la bande de Gaza 24 heures sur 24, des appels aux objectifs troubles émergent sur la scène. Certains cherchent à trouver des solutions humanitaires pour les assiégés confrontés à la mort sous toutes ses formes, tandis que d’autres exécutent le plan sioniste visant à expulser les habitants de Gaza par des moyens détournés, sous couvert d’arguments apparemment humanitaires.
Ces derniers jours, une campagne intensive et organisée a été lancée sur les réseaux sociaux, promouvant l’émigration hors de Gaza. Elle utilise des informations erronées et s’appuie sur de fausses rumeurs visant à rassurer les Gazaouis sur la légitimité des procédures à suivre pour voyager hors de Gaza via l’aéroport de Ramon, avec pour destination plusieurs pays.
Ces appels sont promus par des personnalités controversées, souvent accusées de collaborer avec l’occupation pour atteindre ses objectifs, mais sous des termes plus innocents que celui de « déplacement forcé ». Cela intervient après que les appels du président américain Trump à transférer les habitants de Gaza vers un lieu sûr, loin de la guerre et de la famine, n’aient pas abouti, et après que la machine de mort sioniste et la guerre du siège aient échoué à forcer les Palestiniens à quitter leur terre. Ces nouvelles incitations se présentent désormais comme un « canot de sauvetage humanitaire » sous couvert de nationalisme.
Les suppôts de Netanyahou
À ce sujet, l’écrivain et analyste politique Iyad Al-Qarra commente : * »Les discours répétés sur la ‘facilitation de l’émigration’ depuis Gaza sous prétexte humanitaire ne sont pas innocents. Ils s’inscrivent dans une tentative de liquider la cause palestinienne et de retirer progressivement les citoyens de leur terre. »*
Il ajoute : * »Le langage est le même, le récit est identique, comme s’ils avaient reçu un texte unique d’une seule source. »* Il souligne que les plus provocateurs sont ceux qui ont vécu à Gaza avant d’en sortir grâce à des interventions connues des services de renseignement, puis qui ont montré leurs vraies intentions une fois en sécurité.
« Le problème n’est pas que des personnes dans le besoin partent par des canaux clairs et connus, mais nous faisons face à une campagne coordonnée menée par les suppôts de Netanyahou pour saper la résistance du peuple et encourager un déplacement organisé », insiste Al-Qarra, ajoutant que quiconque promeut l’émigration comme solution participe à arracher les gens à leur terre, même s’il se cache derrière des slogans de compassion et de droits de l’homme.
Ça sent le Mossad !
Des activistes sur les réseaux sociaux ont décrit ce phénomène comme * »une forme de collaboration avec le Mossad, les services de renseignement et leurs agents »*. Nisreen Razayna a publié sur Facebook : « Le numéro de l’avocat sioniste Yoram Yehuda, dont le cabinet est basé à Tel-Aviv, s’est répandu parmi les familles de Gaza. » Elle explique que plusieurs personnes, à l’intérieur et à l’extérieur de Gaza, ont tenté de le contacter pour s’informer sur une « émigration volontaire », avant de découvrir que plusieurs interlocuteurs (parlant arabe) répondaient au même numéro.
Elle note que l’interlocuteur pose des questions sur l’identité de l’appelant, le numéro de sa carte d’identité, ainsi que les noms des voisins et des familles environnantes, laissant supposer qu’il appartient au Mossad. Razayna précise que Yoram Yehuda est un avocat spécialisé en droit familial et divorces, sans lien avec les questions de propriété foncière à Jérusalem.
Quant à l’activiste Hatem Abu Shammala, il estime que « le danger ne réside pas dans l’émigration en elle-même, même si 500 000 personnes partent, mais dans les procurations légales ». Celui qui quitte Gaza via ces canaux sionistes signe une procuration, renonçant ainsi à la propriété de sa maison, à son droit au retour et à toute indemnisation, et perd son numéro d’identité nationale, devenant un « déplacé ».
Abu Shammala souligne que cela diffère de ceux qui voyagent vers l’Égypte ou un autre pays via l’Égypte. « Le vrai problème n’est pas le nombre de départs, mais l’ignorance des conséquences juridiques de l’émigration et de la signature d’un renoncement à leurs droits «
Propagande empoisonnée
À son tour, le bureau médiatique gouvernemental de la bande de Gaza a affirmé que les rumeurs concernant l’émigration depuis Gaza ne sont qu’une campagne malveillante menée par l’occupation sioniste pour ébranler la résistance de notre peuple et saper sa conscience nationale, mettant en garde contre les dangers de se laisser entraîner par cette propagande empoisonnée.
Dans un communiqué publié ce lundi, le porte-parole gouvernemental a déclaré : « Nous suivons de près les publications et informations trompeuses récemment partagées sur les réseaux sociaux concernant de prétendues dispositions pour une émigration massive depuis Gaza. Ces campagnes sont orchestrées par des personnalités controversées en collaboration avec des entités extérieures, promouvant le voyage de familles palestiniennes via l’aéroport de Ramon vers divers pays du monde ».
Le bureau a catégoriquement insisté sur le fait que ces informations sont « totalement fausses » et s’inscrivent dans « une campagne sournoise et systématique visant à fragiliser la résistance du peuple palestinien, affaiblir sa conscience nationale et le pousser vers une migration forcée sous la pression de la souffrance et de la guerre ».
Il a accusé l’occupation sioniste d’être « le principal instigateur de ces publications », relayées par « des comptes fantômes, des profils malveillants, des personnes trompées ou mal informées », utilisant « de faux documents et des procurations légales sans valeur » pour vendre l’illusion d’une « migration sûre » financée par l’occupant. « C’est une tentative de masquer la laideur des plans de déplacement massif, que l’occupation n’a pas réussi à imposer par la force et cherche maintenant à normaliser par des méthodes sournoises ».
Et le rêve sioniste devint cauchemar
Le bureau a mis en garde le peuple palestinien contre « le piège de cette propagande empoisonnée, qui sert un objectif sioniste clair : vider la terre de ses habitants palestiniens autochtones pour concrétiser le rêve de l’entité sioniste.
Il a exhorté les citoyens à ne pas diffuser de numéros de téléphone ou d’informations suspects circulant dans ces campagnes, les appelant à « la plus grande vigilance », car « certains de ces contacts servent d’outils de recrutement ou d’espionnage, visant à piéger les jeunes Palestiniens après l’échec de l’occupation à briser notre résistance nationale ».
Le communiqué a ajouté : « Émigrer sous occupation n’est pas une option sûre, mais un piège enveloppé de fausses promesses, menant à l’arrestation, l’interrogatoire, voire l’exécution sommaire — surtout lors de déplacements hors des cadres légaux ».
Il a précisé que les rares cas récents de départs concernaient « des malades et blessés ayant suivi des procédures officielles via le passage de Kerem Abu Salem pour se soigner à l’étranger, et non des migrants », dénonçant les « mensonges délibérés » qui prétendent le contraire.
« La Palestine n’est pas à vendre»
Le communiqué a appelé les Palestiniens à :
-Ne pas céder aux rumeurs et fausses informations.
– Signaler immédiatement toute entité suspecte exploitant la détresse des gens.
– Vérifier systématiquement les informations auprès des autorités compétentes.
Il a averti qu’« aucune indulgence ne sera tolérée envers ceux qui propagent ces mensonges ou collaborent avec des ennemis du peuple palestinien », afin de « préserver la sécurité sociale et l’unité nationale ».
En conclusion, le bureau a réitéré : « La Palestine est une terre sacrée, elle n’est pas à vendre. Notre peuple ne sera pas déraciné. Rester est un honneur, résister est un devoir, et l’émigration n’est qu’un mirage mortel ».
Des plans officiellement révélés
Rappelons que le Conseil ministériel sioniste de sécurité avait approuvé le 22 mars dernier une proposition du ministre de la Guerre, Yoav Gallant, visant à créer « une agence spéciale pour la migration volontaire des habitants de Gaza vers des pays tiers «
Selon un communiqué du ministère sioniste de la Défense, cette agence aurait pour mission « d’assurer un transfert « sécurisé et surveillé » des Gazaouis, y compris via des infrastructures terrestres, maritimes et aériennes ». Gallant avait alors affirmé que ce plan « s’inscrivait dans la proposition de l’ancien président américain Donald Trump ».
Des organisations de droits humains, dont Human Rights Watch, ont souligné que « tout déplacement massif en pleine guerre équivaudrait à un nettoyage ethnique forcé ».
Source : CPI
https://french.palinfo.com/…