© UNFPA. Un homme sur les décombres d’une ancienne maison à Gaza.
Par ONU Info
Source : ONU Info
Alors que le blocus israélien des livraisons d’aide et les raids aériens se poursuivent de plus belle à Gaza, les chefs de six agences humanitaires onusiennes appellent les dirigeants mondiaux à agir « de manière ferme, urgente et décisive ».
« Nous assistons à des actes de guerre à Gaza qui témoignent d’un mépris total pour la vie humaine », ont déploré lundi les six hauts responsables, dans une déclaration conjointe *.
La situation à #Gaza s’aggrave de jour en jour. Aucune aide n’est entrée depuis le 2 mars. L'eau s'épuise. Les soins de santé s'effondrent. Enfants et familles paient le prix fort. Le cessez-le-feu doit être rétabli. L'aide humanitaire doit être autorisée à entrer – immédiatement https://t.co/3jTH8EUONs
— ONU Info (@ONUinfo) April 7, 2025
Cette dernière rappelle qu’aucun produit commercial ou humanitaire n’est entré à Gaza depuis le 2 mars. Parallèlement, les ordres d’évacuation israéliens, qui se multiplient au rythme des opérations militaires dans l’enclave, ont forcé des centaines de milliers de Palestiniens « à reprendre la fuite, sans savoir où aller ».
De fait, à Gaza, selon les haut responsables, « personne n’est en sécurité ».
Une population affamée et sous les bombes
« Plus de 2,1 millions de personnes sont prises au piège, bombardées et de nouveau affamées, tandis qu’aux points de passage, les réserves de nourriture, de médicaments, de carburant et d’abris s’accumulent et les équipements vitaux sont bloqués », déplorent les humanitaires, qui exhortent au respect du droit humanitaire international, y compris la protection des civils, l’acheminement de l’aide, la libération des otages et la reprise du cessez-le-feu.
Les chefs des six agences signalent que plus de 1.000 enfants auraient été tués ou blessés au cours de la semaine qui a suivi la rupture du cessez-le-feu, début mars, soit le nombre le plus élevé de décès d’enfants à Gaza en une semaine depuis un an.
Les 25 boulangeries soutenues par le Programme alimentaire mondial pendant le cessez-le-feu ont dû fermer il y a quelques jours en raison de la pénurie de farine et de gaz de cuisine.
Quant au système de santé, il est débordé et ne fonctionne que partiellement. Les fournitures médicales et traumatologiques essentielles s’épuisent rapidement, menaçant de réduire à néant les progrès durement acquis pour maintenir le système de santé opérationnel.
Un court répit, mais les produits de base manquent
Les haut responsables humanitaires affirment que le dernier cessez-le-feu leur a permis « de réaliser en 60 jours ce que les bombes, les obstacles et les pillages avaient empêchés en 470 jours de guerre : l’acheminement de fournitures vitales dans la quasi-totalité de la bande de Gaza ».
« Bien que cela ait offert un court répit, les affirmations selon lesquelles il y a maintenant suffisamment de nourriture pour nourrir tous les Palestiniens de Gaza sont loin de correspondre à la réalité sur le terrain, et les produits de base sont extrêmement rares », ont-ils toutefois démenti.
« Protéger les civils. Faciliter l’aide. Libérer les otages. Renouveler le cessez-le-feu », ont martelé les chefs d’agences onusiens.
* La déclaration a été publiée par le Coordinateur des secours d’urgence du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Tom Fletcher ; la Directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell ; le Directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), Jorge Moreira da Silva ; le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini ; la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain ; et le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Source : ONU Info
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