Des Palestiniens vivent parmi les décombres de maisons détruites à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 16 février 2025. © Mahmoud Zaki/Xinhua/ABACAPRESS.COM

Pour évoquer les récentes déclarations du président américain Donald Trump sur le transfert des Palestiniens de Gaza vers les pays arabes voisins après cette agression horrible de 15 mois, le quotidien français « L’Humanité» a effectué un entretien avec Ziad Medoukh, professeur de français universitaire, chercheur et écrivain d’expression française, et simple citoyen palestinien de Gaza en direct de sa ville dévastée le jeudi 20 février 2025.

Le professeur palestinien a parlé au début de la situation actuelle dans la bande de Gaza un mois après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu, en soulignant la souffrance de toute la population civile qui reste toujours au milieu des décombres.

Depuis le début de la trêve, la situation s’améliore doucement. La vie reprend lentement. Les gens dont les maisons ont été détruites partiellement n’osent pas commencer de les réparer car ils craignent le retour des violences. Il y a quelques améliorations au niveau de l’alimentation, mais les prix restent très élevés même s’ils ont un peu baissé. C’est par contre la pénurie concernant les médicaments, il n’y a toujours pas d’eau potable, d’électricité ni de gaz. Le taux de chômage est de 99 %. Les caravanes et les tentes annoncées n’arrivent pas.

Il a ajouté que les Palestiniens dénoncent les déclarations du président Trump, et a confirmé que la population de Gaza restera toujours très attachée à sa terre, et elle ne quittera jamais l’enclave palestinienne même détruite.

Ici notre terre, nous ne partirons pas, telle est la réponse forte de cette population horrifiée certes, mais confiante après ces propos. Ni Trump ni personne n’empêcheront les Palestiniens de revenir et vivre dans la bande de Gaza.

Un autre élément très important à relever, c’est l’importance de l’éducation. Les Palestiniens ont compris depuis longtemps que l’éducation est un enjeu, un signe d’espoir, une forme de résistance par la non-violence. Pendant cette agression, malgré les bombardements et les risques, les cours étaient donnés dans des tentes.

Il a dit que les Palestiniens comptent seulement sur leur résistance et sur la solidarité internationale.

Suivez cet entretien de Ziad Medoukh dans « L’Humanité » à partir de ce lien:

« Plus rien ne fonctionne, mais la vie reprend lentement » : Ziad Medoukh, enseignant et poète gazaoui, témoigne des conditions de vie des Palestiniens depuis le cessez-le-feu – L’Humanité

Source : Ziad Medoukh

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