Par Amar Djerrad
À chaque fois que les dirigeants français se retrouvent dans une impasse, ils cherchent des sujets extérieurs pour faire diversion afin de ne pas devoir assumer un échec ou une humiliation. Généralement, leur souffre-douleur est un pays africain, dont l’Algérie. La régression de cette France vient de leurs dirigeants, de leurs politiques, de leurs comportements. Est-ce la roue de l’histoire qui se retourne contre elle ou bien est-elle à la limite de son évolution historique ? Rien n’est meilleure comme stratégie que l’honnêteté, la dignité et le respect dans toute relation. Ce dicton algérien est à méditer : « La langue douce peut téter la lionne. »
Dans ce contexte délétère des relations algéro-françaises – qui s’envenime autour du problème du Sahara occidental ; de la dernière affaire d’espionnage (1) avec préparatifs d’opérations terroristes sous couvert de l’Ambassade de France, avortée par les « services » algériens ; de l’arrestation de l’Algérien B. Sansal suivi d’une accablante vidéo déconstruisant le narratif des politiques et médias français ; du « retour l’envoyeur » de « l’influenceur » algérien – Paris a dépêché à Alger, pour une visite éclair, son Chef des services secrets extérieurs (DGSE). On pressent une lutte au sein du régime de Macron avec la montée du fascisme et de l’islamophobie en alliance avec le sionisme. L’Algérie, doit-elle comprendre qu’il s’agit encore d’un autre enfumage ?
Dès que la France a des problèmes politiques ou économiques, la racaille politico-médiatico-sioniste parisienne évoque comme toujours l’Algérie en suscitant des polémiques pour détourner l’attention du Peuple Français. Ce Pays est-il une sorte de ‘‘cache misère’’?
La politique intérieure française étant en dégradation, on cherche alors un exutoire par la diversion sur un ennemi extérieur pour détourner des problèmes intérieurs.
Jean-Noël Barrot (« Young Leaders » de la French-American Foundation), est un abcès pour la France. Sans raison légitime et légale, il attaque, bille en tête, l’Algérie en évoquant la possibilité de la sanctionner si les Algériens continuent dans l’escalade, pourtant provoquée par ses pairs. L’arrestation de Sansal dérange à ce point ? Il cite quelques sanctions sans conviction, ignorant les possibles et sérieuses contre-sanctions dont dispose l’Algérie en réponse. La France a peu de leviers en matière de sanctions économiques. Il parle même d’arrêter une fantomatique « aide au développement » à une Algérie qui n’a pas de dettes, contrairement à son pays qui a atteint le record de 3300 milliards d’euros sans les moyens d’y faire face (112% du PIB. Il était de 20% en 1980.) Barrot recourt à la diversion pour masquer les tares de la politique de son clan. Si l’on s’enorgueillit de ses succès, on assume aussi ses échecs au lieu de les imputer aux autres.
Ce qui est bizarre, ce sont plutôt les élucubrations médiatico-politiques du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, obsédé par l’Algérie, qui doit normalement s’occuper des affaires intérieures abîmées de son pays au lieu des affaires étrangères qui ne regardent pas son secteur. Les Algériens rigolent quand ils entendent leurs sottises. On constate toutefois que Barrot a ajusté quelque peu son discours. Il reste Retailleau à ‘retailler’ ou à écarter.
Sur cette vidéo (2) (filmée en ‘‘Israël’’), Sansal expose lui-même ses manigances et sa traîtrise contre les intérêts de l’Algérie. Le profil de ceux qui le défendent, avec tant de chahut et d’ardeur en réclamant avec insistance sa libération, prouve qu’il ne s’agit pas d’un « simple écrivain », mais d’un élément utile dans la déstabilisation de l’Algérie. De la tendance de ceux qui soutiennent Sansal on déduit ce qu’il est. Qu’ils oublient donc cet individu !
Lisons aussi ce que dégurgitent comme souillure ces quelques vauriens du régime, que rapporte leur Figaro, pour apprécier leur niveau intellectuel :
Sarah Knafo députée européenne de ‘‘Reconquête’’ (compagne du sioniste E. Zemmour) issue d’une famille de juifs marocains qui dit se sentir « de culture chrétienne [Pour qui] Charles Péguy est aussi important que la Torah » : « on fait ce qu’on aurait dû faire depuis des années : la fermeté et la fin de la naïveté », « on est dans une situation où on a donné l’indépendance à l’Algérie en 1962, donc c’était prétendument le divorce. Mais le problème c’est qu’on a eu la garde des enfants et qu’on continue à payer la pension alimentaire », « en cinq ans, on a donné 842 millions d’euros à ce pays…qui nous insulte dans des conférences de presse…cet État n’est plus un ami, qu’on ne lui doit plus rien ».
V. Pecresse, la suiviste, ne sait pas que les accords de 1968 (renégociés trois fois) ne sont plus qu’une coquille vide et qu’ils sont liés aux « Accords d’Evian » qui arrangent encore la France : « La décision du pouvoir algérien de renvoyer…en France l’influenceur expulsé…est une nouvelle provocation insupportable », « J’ai toute confiance en Bruno Retailleau pour répondre à cet affront, y compris en ouvrant le débat sur les accords de 68 !». C’est elle, en sa qualité de présidente de la région Île-de-France, qui a suspendu le financement de Science Po Paris à la suite des manifestations propalestiniennes. Israël quand tu nous tiens !
J.P Tanguy, en ignorant, lui veut tout raser. Ce député du RN de 38 ans (3), homosexuel, a lancé stupidement sans savoir ce qu’il dit sur une Algérie qu’il ne connaît pas : « Il y a des rétorsions très dures et immédiates à prendre contre l’Algérie : suspension de tous les visas, suspension de l’aide au développement, suspension des flux financiers de la diaspora algérienne en France vers l’Algérie », «Le régime algérien…vit partiellement que de l’argent que la France lui verse…on est soumis à ce régime depuis plus de cinquante ans ».
É. Ciotti, un minus fanfaron de raciste en herbe, sans dignité, a exhorté à mettre fin aux accords de 1968 sans en connaitre leurs teneurs tout en proposant « de ne plus accueillir un seul [Algérien] sur le territoire français ». Il se permet d’injurier l’Etat Algérien de ce qu’il est lui-même un « voyou » en plus d’être un « détourneur de fonds publics » (4).
Il est curieux de constater qu’aucun ne propose de boycotter le gaz et le pétrole de l’Algérie comme ils l’ont fait contre les Russes !
Et ce nain de juge, Marc Trevidic, qui s’immisce hypocritement dans cette affaire algérienne, est-il vraiment un juge garant de l’application des lois ? Observons la malhonnêteté de ce pauvre bougre : un juge déclaré « anti-terroriste » qui souhaite que l’Algérie subisse le même sort que la Syrie ? Qu’elle soit déstabilisée « comme en Syrie » ? C’est-à-dire que le pouvoir soit entre les mêmes mains terroristes, « comme » Al Joulani chef successif de plusieurs groupes islamo-terroristes dont El Nosra (branche d’Al Qaida) qui faisait du « bon boulot » selon L. Fabius ? Un juge anti-terroriste qui soutien et approuve les méfaits des terroristes en Syrie ?
Ce juge évoque aussi B. Sansal « de 80 ans » dit-il, qu’il ne connaît pas, en reprochant à l’Algérie de l’avoir mis en prison à cause de sa qualité « d’écrivain ». Sansal est âgé de 75 ans. Il est Algérien résidant en Algérie. Il écrit depuis plusieurs années sans jamais être inquiété. On lui a octroyé la nationalité française que très récemment, à l’âge de 74 ans. Il a été arrêté, en conformité avec la loi, pour « atteinte à la sécurité nationale » et à « l’intégrité territoriale ».
Que feront les autorités françaises si un citoyen français (écrivain, politicien ou internaute) remet en cause l’appartenance à la France des DOM TOM et de la Corse ? « Atteinte à l’intégrité territoriale » ou bien « liberté d’expression » ? Il sera arrêté manu militari et traduit en justice !
M. Travidic est islamophobe, partisan de l’extrême droite. Il ne fait que relayer idiotement ses thèmes et thèses dans la même logique que ses gouvernants qui prétendent combattre les terroristes chez eux, mais qu’ils soutiennent ailleurs ! N’y a-t-il pas aussi en France des juges anti-pédophilies qui soutiennent les pédophiles ?
On observe donc que quand il est question de l’Algérie des foules bigarrées, de toutes les tendances et de tous les calibres surgissent en vociférant des ‘‘noms d’oiseaux’’ contre ses gouvernants, son « régime », ses institutions civiles et militaires, sa justice, sa « dictature », ses associations, son peuple, et ce, sans raison légitime et légale !
Écoutons sur cette vidéo ce cinglé (5) qui a échoué dans sa croisade pour faire imputer l’assassinat des moines de Tibhirine au « régime des généraux algériens, dictateurs ». Voilà où en est arrivée cette France !
Réponse de JL. Melenchon (6) à cette bande de toqués sans logique et humanité :« … assez de ce vocabulaire contre l’Algérie. Assez de dire, nous allons riposter. Quoi riposter ? Qu’est-ce que tu racontes ? Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie !… »
Amar Djerrad
Notes :
(1) https://www.youtube.com/watch?v=zhmFDZ7-rkM
(2) https://videopress.com/v/W96S9s2Z
(3)Jean-Philippe Tanguy — Wikipédia
(5) https://youtu.be/guXIdWJimt8?t=1282
6) https://www.youtube.com/watch?v=e2HzpOn3nqA
Source : auteur
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