Les Palestiniens résidents de Hamad sont revenus pour trouver la ville dévastée suite à l’invasion israélienne, dressant des tentes à côté de leurs maisons détruites, 3 juillet © Quds News Network
Communiqué de l’AFPS
Mercredi 15 janvier, la nouvelle sans cesse retardée tombe enfin : un cessez-le-feu à Gaza devrait intervenir dès dimanche.
Hier encore, les Palestinien·nes de Gaza subissaient un déluge de feu, y compris après l’annonce de la trêve. C’est donc un énorme soulagement pour ces enfants, ces femmes, ces hommes à bout d’espoir, maintes fois déplacé·es, vivant dans le dénuement le plus total, mourant sans soins, de faim, de maladie, jusqu’aux bébés victimes du froid, et abandonné·es de tous, face à la barbarie et au génocide israélien. L’aide humanitaire, sanitaire, médicale, psychologique va enfin pouvoir leur être apportée.
L’Association France Palestine Solidarité, mobilisée depuis 15 mois dans toute la France, aux côtés de nombreuses associations et forces syndicales et politiques, se félicite pleinement de ce premier pas, fruit de la mobilisation de tous les défenseurs des droits des peuples, des droits humains, du droit international, de la mobilisation de tous les peuples à travers le monde qui ont manifesté sans relâche pour que s’arrête le génocide.
Nous restons cependant extrêmement prudents et mobilisés, échaudés par le précédent accord qui n’a pas permis que le cessez-le-feu soit définitif. Les propos des ministres d’extrême droite israéliens sont clairs : c’est vers l’effacement du peuple palestinien qu’ils veulent continuer à aller. Il est donc impératif de poursuivre la mobilisation internationale afin d’obtenir un cessez-le-feu définitif et l’évacuation totale de l’armée israélienne. L’accord prévoit en effet qu’elle demeure dans une partie de l’enclave palestinienne permettant à tout moment une nouvelle occupation de Gaza.
Le cessez-le-feu doit s’accompagner de la libération des otages israéliens ainsi que de plusieurs centaines de prisonnier·ères politiques palestinien·nes. Il faut rappeler que ce sont des milliers de Palestinien·nes qui ont été arrêté·es par Israël depuis le 7 octobre 2023 à Gaza et en Cisjordanie en prévision de ces échanges. Ce sont donc tous les prisonnier·ères palestinien·nes qui doivent être libéré·es et en premier lieu les enfants, mais aussi ces femmes, ces hommes qui n’ont commis d’autre crime que d’être nés Palestiniens, de résister à l’occupation, à la colonisation, à l’oppression, à l’humiliation qui durent depuis 76 ans.
Une extrême vigilance doit être portée sur la situation en Cisjordanie et à Jérusalem. Pendant les 15 mois de génocide, le nettoyage ethnique, le vol des terres et la répression s’y sont considérablement aggravés. Le gouvernement de Netanyahou n’a jamais caché sa volonté de l’annexer et le soutien de Trump lui est acquis. Alors que la trêve était annoncée, les colons attaquaient le village de Huwara et Israël bombardait le camp de Jénine.
Extrême vigilance aussi sur la situation de l’UNRWA dont le parlement israélien a voté la fin de l’intervention dans les territoires qu’il contrôle. C’est le sort de dizaines de milliers de réfugié·es palestinien·nes qui est en cause.
Nous ne sommes pas dupes de la portée définitive de cet accord, qui est aussi le fruit de la pression du futur pensionnaire de la maison blanche. La libération des otages la veille de son investiture n’est en rien un hasard !
La mobilisation doit continuer, ce sont l’occupation, la colonisation et l’apartheid israélien qui doivent prendre fin. Le peuple palestinien doit pouvoir exercer son droit inaliénable à l’autodétermination.
Dans un premier temps, il convient de rester très prudent jusqu’à dimanche, date prévue pour la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu.
Nous ne nous réjouirons pleinement que lorsque le cessez-le-feu sera total et définitif à Gaza, mais surtout lors du retrait total d’Israël du territoire palestinien occupé, exigé par la résolution de l’ONU votée par 124 pays, dont la France, et qui doit être effectif le 18 septembre prochain.
L’AFPS et ses partenaires restent totalement mobilisés pour que justice soit enfin rendue au peuple palestinien.
Le Bureau National de l’AFPS, le 16 janvier 2025
Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…