Photo : L’armée israélienne a partagé des photos qui documentent l’enlèvement de 240 civils palestiniens lors du raid de l’hôpital Kamal Adwan le 27 décembre © Quds News Network

Communiqué de l’AFPS

Le 27 décembre 2024, l’armée d’occupation israélienne a détruit le dernier Hôpital de Gaza Nord, humilié le personnel soignant et les patients et arrêté le directeur de l’Hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya.

L’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahyia a été sauvagement attaqué, les patients et le personnel médical contraints d’évacuer « en 15 minutes  » avant que les soldats n’y mettent le feu. 240 personnes ont été interpellées. C’est le 24ème hôpital complétement détruit depuis le 7 octobre 2023. Les patients les plus fragiles ont été transférés à l’hôpital indonésien qui n’est plus fonctionnel, les condamnant en réalité à la mort.

Cette attaque fait partie d’une stratégie de nettoyage ethnique du nord de Gaza où les autorités israéliennes sont en train de raser quatre villes : Beit Hanoun, Jabaliya, le camp de Jabaliya et Beit Lahya. Elles ont poussé près de 200 000 personnes à quitter leur domicile par la force, par les bombardements et les massacres.

L’armée d’occupation poursuit méthodiquement la destruction de toutes les installations médicales à Gaza. Le bilan humain en est terrible avec la mort de 1 100 médecins, infirmiers et professionnels de santé et 3 000 autres blessés.

Les centres de l’UNRWA et des ONG internationales sont des cibles quotidiennes. Pour MSF « Il s’agit purement et simplement d’une punition collective imposée aux Palestiniens de Gaza. La guerre totale d’Israël contre Gaza semble sans fin ».

Cette façon de s’en prendre systématiquement aux soignants et aux patients d’un peuple agressé, affamé, sans eau ni médicaments et sans le moindre endroit sûr où se réfugier, est bien l’un des aspects du génocide en cours à Gaza et une preuve de l’intention génocidaire du gouvernement israélien !

Depuis octobre 2023, Israël a arrêté des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, parmi lesquels 230 médecins. Le sort de beaucoup d’entre eux reste inconnu y compris maintenant celui du Dr Hussam Abu Safiya.

Dans les jours précédant l’attaque de son hôpital, il avait désespérément demandé à la communauté internationale d’intervenir «  avant qu’il ne soit trop tard ». Ses appels à l’aide, bien que relayés sur les réseaux sociaux et dans les médias, n’ont pas été entendus.

Le Dr Hussam Abu Safiya refusait d’abandonner ses patients. Il a été envoyé dans la prison de Sde Teiman, véritable centre de torture situé dans le désert du Néguev. Selon certains témoignages de détenus, il y a été sauvagement battu nu par les soldats.

Plus inquiétant, une semaine après son arrestation, l’armée israélienne vient de déclarer officiellement et cyniquement qu’elle n’a aucune indication de son arrestation ou de sa détention et ne rien savoir de ce qui a pu lui arriver. La crainte qu’il soit torturé à mort comme cela est arrivé à plusieurs autres médecins avant lui et que ses geôliers décident de le faire disparaitre est grande.

En France des voix commencent à s’élever, celles de parlementaires notamment, pour réclamer que les autorités françaises interviennent. De nombreux professionnels de santé du monde entier s’expriment sur les réseaux sociaux derrière le mot d’ordre «  Free Dr Hussam Abu Safiya  ».

Répondant à l’appel de son fils Idris, l’Association France Palestine Solidarité soutient naturellement ce mouvement et a lancé un appel à action pour obtenir la libération du Dr Hussam Abu Safiya et de tous les prisonniers palestiniens.

Israël a dépassé toutes les lignes rouges et n’a plus aucune limite ! Ses alliés dont la France et l’Union européenne portent la responsabilité de ce qui se passe à Gaza : les protestations occasionnelles n’enlèvent rien à leur complicité de fait avec les crimes israéliens.

Le Bureau National de l’AFPS, le 3 janvier 2025

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…

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