Communiqué de l’AFPS
Cela fait une année qu’Israël s’est lancé dans une entreprise de vengeance monstrueuse en réponse aux attaques des groupes armés palestiniens à quelques encablures de la cage dans laquelle Israël avait enfermé depuis 17 ans plus de deux millions de Palestiniens. Des crimes de guerre horribles ayant fait près de 1200 morts dont 800 civils. Il appartient aux instances juridictionnelles internationales de les juger : la Cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt contre trois dirigeants du Hamas (Sinwar, Al-Masri et Haniyeh, ce dernier ayant été assassiné par Israël). De même que des mandats d’arrêt ont été demandés contre Netanyahou et Gallant.
Des massacres et des destructions massifs et indiscriminés que la commission d’enquête de l’ONU a qualifiés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité allant jusqu’au crime d’extermination. Il est apparu immédiatement, ne serait-ce que par le choix des armes, que l’objectif était de faire un maximum de victimes civiles en violation complète du principe de proportionnalité.
Cela fait donc une année que les bombardements israéliens s’abattent jours et nuits sur la Bande de Gaza où aucun endroit n’est sûr, où aucune personne n’est en sécurité.
Une année de guerre totale, une catastrophe humanitaire sans précédent et un chaos total. Une année de génocide en cours, le premier génocide filmé par les victimes elles-mêmes et diffusé en direct aux yeux du monde entier. Entre 50 000 et 200 000 morts probables, 10 % de la population assassinés ou blessés.
Les 2,3 millions d’habitants ont subi depuis un an des déplacements continuels dans un espace complètement clos ; ceux qui ont survécu sont épuisés, survivent dans des conditions inhumaines et dans le dénuement le plus complet. La bande de Gaza est un champ de ruines, elle est dévastée, elle a été rendue invivable.
Une année qu’en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, Israël a accéléré le nettoyage ethnique et la colonisation, s’est livré à une répression totalement débridée assassinant plus de 700 Palestiniens et en arrêtant plus de 10 000. Une année pendant laquelle les camps de réfugiés ont été systématiquement attaqués et saccagés.
Il s’agit bien d’une guerre totale d’Israël contre le peuple palestinien. Une guerre génocidaire dans laquelle une partie du monde, en apportant son soutien à Israël, est en train de perdre son humanité.
Et pourtant, la Cour internationale de Justice a dit le droit à plusieurs reprises : l’obligation, rappelée par trois fois, faite aux États de prévenir le risque de génocide n’a été suivie d’aucun effet.
En juillet elle a rappelé que la colonisation est un crime de guerre et a statué sur l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien par Israël. Le 18 septembre, c’est l’Assemblée générale des Nations unies qui a exigé qu’Israël évacue le territoire palestinien d’ici un an, démantèle les colonies et répare les préjudices. Elle a enjoint les États de prendre toute mesure y compris des sanctions pour y parvenir et de ne pas se rendre complices de la poursuite de cette situation illégale.
Une résolution, votée par la France, et la révélation soudaine au bout de cette année d’Emmanuel Macron qui estime maintenant que quand on demande le cessez-le-feu la logique veut qu’on cesse de livrer des armes.
Une résolution, saluée par Netanyahou par une nouvelle agression, celle contre le Liban. Mêmes méthodes, mêmes massacres, mêmes destructions : plus de 1 000 personnes tuées depuis le 23 septembre dont une majorité de civils, des milliers de blessés, un million de déplacés ! Même objectif : écraser les populations de la région et s’emparer de toujours plus de territoire.
Le monde a le choix : laisser faire Netanyahou ou l’arrêter. Le choix entre l’impunité d’Israël et la loi du plus fort ou la recherche d’une solution politique fondée sur la justice. Il ne peut y avoir de solution militaire, de même qu’il n’y a pas de paix sans justice. Le cessez-le-feu, c’est maintenant, pour permettre la libération de toutes les personnes détenues de façon arbitraire et la construction d’une solution politique au cœur de laquelle doit figurer l’autodétermination du peuple palestinien.
Le Bureau National de l’AFPS, le 8 octobre 2024
Photo : Au moins 38 011 Palestiniens ont été tués par la guerre génocidaire d’Israël à Gaza depuis le 7 octobre selon le ministère de la Santé palestinien, 4 juillet © Quds News Network
Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…