Réponse de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, à une question des médias concernant la politique de deux poids, deux mesures de l’Union européenne dans l’évaluation des événements au Moyen-Orient et en Ukraine.
Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, 2 août 2024
Traduction : lecridespeuples.substack.com
Question : Pourquoi l’Union européenne a-t-elle une politique de « deux poids, deux mesures » ? Pourquoi l’Union européenne porte-t-elle des jugements aussi opposés sur les événements au Moyen-Orient et en Ukraine ?
Maria Zakharova : Nous avons commenté plus d’une fois la politique de deux poids deux mesures de l’UE. Les approches fondamentalement différentes utilisées par l’UE pour évaluer les événements au Moyen-Orient, y compris dans la bande de Gaza, et les développements autour de l’Ukraine sont un autre exemple flagrant de la politique de duplicité de l’UE.
Il est clair que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell n’est jamais pressé de tirer des conclusions sans ambiguïté lorsqu’il s’agit de provocations armées dans la zone de conflit israélo-arabe. Il n’accuse jamais personne, mais plaide toujours en faveur d’une enquête internationale. Sa déclaration à la suite de l’attaque au missile du 27 juillet sur la ville de Majdal Shams, sur les hauteurs du Golan, qui a tué des civils, y compris des enfants mineurs, était notamment empreinte de ces sous-entendus. Des appels similaires à une enquête indépendante sur le bombardement de la bande de Gaza ont été lancés par Josep Borrell le 3 avril, le 6 juin, le 22 juin et le 14 juillet.
Lorsqu’il s’agit des crimes commis par le régime de Kiev contre le peuple russe, principalement la RPD, la RPL et les régions de Zaporozhye et de Kherson, M. Borrell n’évoque jamais une enquête internationale. Assis dans son bureau bruxellois à 2 000 kilomètres des événements qui se déroulent sur le terrain, il ne lui vient pas à l’esprit d’attendre que les preuves soient contrôlées et vérifiées. Il est toujours pressé de fournir une couverture politique au régime néo-nazi dirigé par Vladimir Zelensky et impute sans hésitation la responsabilité à la Fédération de Russie. Dans le même temps, le chef de la diplomatie européenne et d’autres fonctionnaires de l’UE s’efforcent d’étouffer les attaques préméditées de l’armée ukrainienne contre des sites civils et des infrastructures critiques, y compris la centrale nucléaire de Zaporozhskaya, ainsi que les actes de sabotage et de terreur contre les civils de notre pays, qui sont souvent préparés avec la participation d’instructeurs et de mercenaires occidentaux. Les médias de l’UE sont alors soumis à une censure d’une sévérité sans précédent. Dans l’ensemble, une telle attitude de la part de l’UE devrait être qualifiée d’encouragement des crimes de guerre et des attaques terroristes commis par le régime de Zelensky contre la Russie et son peuple, et contre les Ukrainiens également, d’ailleurs.
La position de l’UE sur les actes de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 est peut-être une preuve encore plus convaincante de la duplicité et du manque de sincérité de l’UE. Aucune enquête plausible ou crédible n’a jamais été menée, mais seulement des mises en scène destinées à brouiller les pistes et à faire oublier l’affaire. Il ne fait aucun doute que ce cirque politique n’a pas aidé l’Union européenne à identifier les auteurs, les commanditaires, les clients ou les bénéficiaires de l’attaque terroriste. Il n’y a aucun doute quant à l’allié euro-atlantique qui a bénéficié du fait que les pays de l’UE ont été privés de gaz russe. Le fait que l’UE, ou plutôt ses États membres, ait gardé le silence sur ces événements est tout à fait stupéfiant, car l’attaque terroriste visait leur sécurité énergétique.
L’approche fondée sur le principe du « deux poids, deux mesures » fait partie de l’ordre établi par l’Occident et « basé sur des règles », le chauvinisme et la ségrégation, où l’évaluation des événements varie en fonction des intérêts égoïstes des États-Unis, de l’UE et de l’OTAN. Nous sommes certains qu’aucun pays du Sud ou de l’Est n’a besoin de ce type d’ « ordre », dont la russophobie qui a envahi les gouvernements des pays occidentaux est un exemple frappant.
La perte par l’UE de son agence politique et de sa crédibilité auprès de la majorité mondiale est le résultat logique de sa politique étrangère incohérente et idéologiquement biaisée.
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Source : Le Cri des Peuples
https://lecridespeuples.fr/…