Discours intégral du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, lors de la cérémonie funéraire du commandant Fouad Ali Choukr, dit « Sayed Mohsen », le 1er août 2024.

Les passages les plus importants sont en gras ou soulignés.

Source : Al-Manar

Traduction : lecridespeuples.substack.com

Avant d’aborder notre propre commémoration, nous devons nous tourner vers le grand martyre et l’assassinat dangereux qui a conduit à la mort du grand leader, chef du Bureau politique du mouvement Hamas, le cher et bien-aimé frère, le professeur Ismaïl Haniyeh, ainsi que son garde du corps personnel, le martyr Wissam Abu Shaaban. En votre nom, au nom de notre Résistance et des familles de nos martyrs, j’adresse nos condoléances et nos félicitations [en Islam, le martyre est une bénédiction] à nos frères du Hamas, en particulier les Brigades Izz al-Din al-Qassam [branche armée du Hamas], à tous les chers frères des factions de la Résistance palestinienne, au peuple palestinien cher, résilient, opprimé et prêt à endurer tous les sacrifices, à nos peuples arabes et islamiques, et à toute personne résistante, libre et honorable qui se considère partie prenante dans cette bataille pour la défense des opprimés, des torturés et des lieux saints, l’affrontement des tyrans, des oppresseurs, des assassins, des monstres et des racistes. En particulier, je m’adresse à la famille de Hajj Ismaïl Haniyeh, cette honorable et digne famille de moudjahidines qui a offert ses fils, petits-enfants, filles et des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants comme martyrs (tombés) dans les massacres perpétrés quotidiennement par l’ennemi sioniste à Gaza. Il est de notre devoir de commencer par leur adresser nos condoléances. Nous comprenons ce que signifie la perte des dirigeants, le martyre des dirigeants, et nous sommes partenaires dans la douleur, partenaires dans la colère, partenaires dans la bataille, partenaires dans la construction de la victoire (à venir), partenaires dans la prise de responsabilités, et partenaires dans la fierté et l’orgueil de voir les dirigeants des mouvements de Résistance tomber en martyrs tout comme leurs moudjahidines et combattants, leurs hommes, leurs femmes, leurs enfants et les masses qui les soutiennent. Parce que nous sommes également partenaires dans le martyre, nous créerons ensemble la victoire à venir inévitable, avec la grâce de Dieu.

J’en viens à notre propre commémoration, celle de notre cher frère et grand chef djihadiste, le commandant Sayed Fouad Ali Choukr, dit Sayed Mohsen, que Dieu le Très-Haut l’agrée. Comme vous le savez, car nous l’avons vécu ensemble, cet incident s’est produit mardi avant le coucher du soleil. L’objectif principal de l’ennemi, comme il l’a annoncé, était d’assassiner le grand commandant djihadiste Sayed Mohsen. Un bâtiment a été visé à Haret Hreik, un détail important pour la position que je vais annoncer. Un bâtiment civil rempli d’habitants, de familles, d’hommes, de femmes et d’enfants a été ciblé à Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette agression a entraîné l’ascension de sept martyrs : trois femmes, la martyre Hajjah Hanaa al-Hakim et sa fille, la martyre Dr Salwa al-Bitar, et la martyre Hajjah Wassila Beydoun, ainsi que deux jeunes enfants, la martyre Amira Fadlallah, âgée de 8 ans, et le martyr Hassan Fadlallah, âgé de 13 ans, un martyr parmi les frères iraniens, Milad Bedi, et enfin le martyr commandant Sayed Fouad Choukr. Il y a également des dizaines de blessés, la plupart des femmes et des enfants, dont certains sont encore dans des hôpitaux dans un état grave, bien que, par la grâce de Dieu, la majorité soient sortis des hôpitaux avec des blessures mineures à modérées. Tel est l’événement qui s’est produit.

Naturellement, je dois commencer par m’adresser à toutes les familles des martyrs, ces familles dignes, patientes et résilientes, qui n’ont exprimé jusqu’à présent que leur acceptation, leur satisfaction et leur fierté quant au martyre de leurs proches, ainsi que la détermination à poursuivre sur cette voie (jusqu’à la victoire), qu’il s’agisse de la famille de notre chef martyr ou des familles des martyrs civils, femmes et enfants. Je leur adresse nos condoléances et nos félicitations, comme toujours : nous compatissons à la perte d’êtres chers et nous félicitons pour l’honneur du martyre. Nous souffrons (de nos pertes). Qui dit que nous ne souffrons pas ? Mais nous sommes patients, nous endurons, nous faisons face à toute calamité, tragédie ou perte avec patience, avec une belle patience, en nous soumettant à la volonté de Dieu Tout-puissant et en nous satisfaisant de son jugement, nous l’affrontons avec confiance en Dieu le Très-Haut parce que nous avons foi en Dieu et dans le Jour dernier. Mais cela ne signifie pas que nous ne souffrons pas.

Pour l’assassinat du commandant martyr Ismaïl Haniyeh, vous remarquerez que la déclaration de Son Éminence le Guide (Ali Khamenei) affirme que cette perte a attristé et accablé l’Axe de la Résistance. Lorsque des dirigeants, des moudjahidines, des femmes et des enfants tombent en martyrs, nous ressentons véritablement de la douleur, de la peine, du chagrin et une tragédie, parce que nous sommes des êtres humains avec des émotions, mais il s’agit d’un sentiment différent (d’un simple deuil). Nous sommes des êtres humains comme les autres, soumis aux mêmes sentiments. Lorsque nous considérons Hussein, que la paix soit avec lui, comme le grand martyr de l’Islam, nous pleurons. Nous le pleurons depuis près de 1400 ans, et nous continuerons à le pleurer jusqu’au Jour de la résurrection. Nous commençons donc par adresser nos condoléances aux familles des martyrs pour les consoler de la perte de leurs proches et êtres chers, et aussi pour les féliciter de cette belle fin et bonne conclusion (le martyre), car toute âme est sujette à la mort. « Tu es mortel et ils sont mortels ». Donc, si la mort est inévitable et si le moment du départ est venu, la mort la plus honorable est d’être tué sur la voie de Dieu, comme nous en avons parlé en détail durant les nuits de Achoura. Voici pour le premier point.

Deuxièmement, abordons l’événement lui-même. L’ennemi a justifié son agression sur la banlieue sud de Beyrouth sous un titre (mensonger), car ce qui s’est passé est une agression. Ce n’est pas seulement un assassinat mais une agression, permettez-moi de le dire dès maintenant :

  • Premièrement, il y a une attaque et un bombardement de la banlieue sud, la banlieue de la capitale, c’est le premier point.
  • Deuxièmement, des bâtiments civils ont été pris pour cible, et non une base ou une caserne militaire.
  • Troisièmement, des civils, des femmes et des enfants ont été tués.
  • Quatrièmement, un grand commandant de la Résistance a été ciblé.

Ces quatre points doivent être détaillés ainsi car ils déterminent notre position. Il s’agit donc d’une agression, mais qui a été présentée comme une réaction, et il avait été annoncé pendant les jours précédant l’agression qu’il y aurait une réaction israélienne et que nous devrions tous attendre cette réaction. Des pays sont intervenus, dont beaucoup sont des pays hypocrites, disant qu’il y aurait une réaction et que nous devrions accepter la réaction et nous accommoder de cette réaction, etc., et qu’Israël avait le droit de réagir. Réagir à quoi ? À la falsification dont je vais parler.

Nous n’acceptons pas du tout cette évaluation et cette caractérisation : il s’agit d’une agression. Cela fait partie de la bataille en cours depuis la création de cette entité, depuis les premiers massacres en 1947 et 1948 en Palestine occupée, au Sud-Liban, à Houla et dans d’autres parties du Sud-Liban. Cela fait partie de la guerre israélo-sioniste-américaine contre la Palestine, le Liban, la Syrie, la région et les peuples de la région. Cela fait partie de la guerre, de la bataille. Ils la présentent comme une réponse à Majdal Shams, point sur lequel je vais revenir, mais c’est de la désinformation, de l’hypocrisie, des mensonges et une imposture. Voilà pour le premier point. J’y reviendrai en détail quand je parlerai de Sayed (Mohsen).

Deuxièmement, Israël a prétendu que l’attaque était une réponse à l’incident de Majdal Shams et a attribué à notre martyr, notre commandant grandiose, le titre de meurtrier des enfants de Majdal Shams. C’est la plus grande falsification et désinformation qui a ces jours-ci. Lors de l’incident de Majdal Shams, un missile est tombé dans le village. Nous avons catégoriquement nié notre responsabilité dans cet incident. Nous avons le courage de reconnaître nos actes, même en cas d’erreur, et de les assumer. Car certains disent que c’est peut-être une erreur de notre part. Si nous avions commis une erreur, nous l’aurions avoué et présenté des excuses, comme nous l’avons fait à de nombreuses reprises par le passé.

Durant la guerre de 2006, après que des Arabes Israéliens aient été touchés à Haïfa, voici ce qu’avait déclaré Nasrallah dans son discours du 9 août :

« J’adresse un message particulier aux Arabes de Haïfa. Nous avons été et sommes toujours attristés par vos martyrs et vos blessés (touchés par les missiles de la Résistance). Je vous implore de quitter cette ville. J’espère vraiment que vous allez le faire. Durant la période passée, votre présence et ce qui vous a touché nous a fait hésiter de nous en prendre à cette ville, malgré le fait que la banlieue sud de Beyrouth est frappée que nous attaquions Haïfa ou pas, et le reste de la profondeur du territoire libanais est frappé. J’espère que vous allez nous soulager de cette hésitation et que vous allez protéger votre sang, qui est le nôtre, et que vous allez quitter cette ville. »

Mais notre enquête interne minutieuse nous a conduits à cette conclusion : nous n’étions pas responsables. Nous n’avons pas publié de déclaration immédiatement, mais avons attendu plusieurs heures pour être sûrs des faits de notre côté. Mais malheureusement, l’ennemi s’est précipité pour nous accuser, se posant en procureur, juge et bourreau, sans fournir la moindre preuve. Bien entendu, les Américains, l’Occident et certains médias arabes immoraux et vils ont soutenu cette affirmation, qui était ciblée. L’autre hypothèse très probable, largement soutenue par de nombreux stratèges et experts militaires qui se sont appuyés sur des preuves ainsi que sur le démenti de la Résistance, suggère qu’un missile israélien d’interception est tombé à Majdal Shams. Israël refuse d’accepter cette hypothèse, bien que nous ayons de nombreuses preuves que des missiles intercepteurs sont (auparavant) tombés à Acre, Haïfa et dans d’autres endroits, causant des blessés israéliens et des incendies de coopératives israéliennes, sans que l’ennemi nie sa responsabilité. Mais à Majdal Shams, voyant qu’il y avait des enfants (parmi les victimes), que c’était dans le Golan et parmi les Druzes, ce qui est également un point spécifique, ils se sont précipités pour accuser la Résistance.

Quoi qu’il en soit, premièrement, il est de mon devoir aujourd’hui de souligner à nouveau que cette accusation est injuste, inadmissible, rejetée, ciblée et vise à induire en erreur. Elle vise à nous diffamer, et non pas à justifier le meurtre de Sayed Mohsen ou l’attaque contre la banlieue sud de Beyrouth. Ils n’ont pas besoin de raison, de prétexte ou de preuve pour cela (car Israël ne respecte rien), mais ils ont tiré profit de cette accusation. L’objectif initial de cette accusation était, premièrement, de disculper l’armée ennemie, car à l’époque il y avait des affrontements à la frontière et de nombreux missiles d’interception avaient été tirés. Deuxièmement, elle visait à semer la discorde entre les habitants du Golan et tous leurs êtres chers de la noble communauté druze monothéiste, et la Résistance, en particulier la noble communauté chiite. Tel était l’objectif. Evidemment, l’ennemi israélien et ses soutiens observent aujourd’hui la région avec attention, car l’un des résultats les plus importants du Déluge d’Al-Aqsa et des fronts de soutien [ouverts par le Hezbollah, le Yémen et la Résistance irakienne, tous chiites] et des positions honorables prises par nombre de dirigeants, partis et responsables religieux, politiques, spirituels et autres a été de surmonter dans une très grande mesure les tensions sectaires qui avaient été amplifiées au cours de la dernière décennie. Cela est très défavorable pour les Israéliens, qui cherchent donc à raviver ces conflits intra-religieux et sectaires. J’avais déjà souligné, lors des nuits de Muharram, qu’ils tenteraient de le faire dès à présent, et surtout après la fin de la bataille du Déluge d’Al-Aqsa. Mais grâce à Dieu Tout-puissant, et par le bienfait de la lucidité et de la sagesse de tout un ensemble de grands dirigeants politiques et spirituels de la noble communauté druze monothéiste, au Liban, en Syrie et dans le Golan syrien occupé même, qui ont fait des déclarations et communiqués fermes, de même que les prises de position populaires spontanées face aux assassins sionistes, les responsables israéliens [Ben Gvir, Netanyahou…] qui sont venus dans le Golan, ces efforts de sédition ont été contrecarrés, et les accusations sionistes mensongères contre la Résistance ont été rejetées. Il est aussi de mon devoir de m’adresser à tous ces responsables druzes, ainsi qu’aux familles des martyrs du Golan, victimes de cet incident douloureux, pour leur adresser en votre nom à tous mes remerciements et mes condoléances. Que Dieu Tout-puissant leur accorde patience et réconfort, et qu’Il leur fasse miséricorde.

L’agression contre la banlieue sud de Beyrouth n’était en aucun cas une réponse à l’incident de Majdal Shams, contrairement aux prétentions d’Israël. Comme je l’ai dit, premièrement, elle s’inscrit dans le cadre de la guerre, et deuxièmement, oui, il s’agit de faire payer le prix au Liban pour le front de soutien [à Gaza ouvert dès le 8 octobre, avec des opérations quotidiennes du Hezbollah qui mobilisent la moitié de l’armée et des capacités militaires israéliennes], comme ils l’ont clairement dit. Netanyahou cherche à instrumentaliser l’assassinat d’un commandant du niveau de martyr Sayed Fouad de toutes les manières, non seulement pour Majdal Shams, mais également pour se justifier auprès de son opinion publique, qui le tient responsable des échecs du 7 octobre et de ses suites et de la situation sur le front nord. Il veut présenter des accomplissements pour justifier ses échecs. A ce sujet, les Israéliens se sont exprimés avec franchise, et ce point est vrai : oui, nous payons le prix de notre front de soutien à Gaza, de notre soutien au peuple palestinien, de notre engagement pour la cause palestinienne et de notre défense des lieux saints. C’est la vérité. Et ce n’est pas le premier prix que nous payons. Dans cette bataille, nous avons déjà offert des centaines de martyrs, combattants et civils, y compris des dirigeants, dont nous avons parlé dans des discours précédents (notamment les deux plus grands commandants du sud-Liban). Nous acceptons de payer ce prix, comme aujourd’hui avec Sayed Fouad et les martyrs à Haret Hreik. Nous acceptons de payer ce prix car nous sommes engagés dans cette bataille par foi, par foi en son humanité, en sa moralité, en sa justesse, en sa légitimité, en toutes ses nobles caractéristiques. Lorsque nous entrons dans cette bataille, nous acceptons tous, tous, pas seulement les martyrs (qui tombent) en première ligne, nous acceptons tous, partout où nous sommes présents au Liban et en Syrie, petits et grands, dirigeants, cadres, combattants, familles, notre base, ces masses populaires qui embrassent la Résistance, ainsi que tous les mouvements de Résistance, comme le Hezbollah, le mouvement Amal, le Parti nationaliste, l’Organisation islamique et d’autres, nous tous, lorsque nous avons décidé de nous engager, d’aider et de soutenir (nos frères à Gaza) et de nous engager dans cette bataille, d’être prêt à verser notre sang. Comme je l’ai dit pour le martyre du Hajj Imad (Moghniyeh), c’est l’état d’esprit de nous tous : nous sommes prêts à verser notre sang, et avons préparé notre linceul. C’est pourquoi nous ne sommes pas surpris par le prix que nous devons payer, et ne le serons pas à l’avenir, quel que soit le prix que nous aurons à payer. Cette bataille vaut bien ces grands sacrifices.

Certains, jusqu’à maintenant, même après dix mois de combat, continuent à remettre en cause et ne comprennent toujours pas l’essence de ce conflit, la réalité de cette bataille, ses perspectives, ses risques, ses conséquences stratégiques, majeures et historiques pour l’entité (sioniste), la Palestine, le Liban et les pays de la région, en fonction de son résultat, qu’il s’agisse d’une victoire ou d’une défaite. Ils vivent encore dans des horizons étroits, mais en réalité, nous faisons face à une bataille majeure qui dépasse les simples fronts de soutien. Il y a une bataille à Gaza, une bataille au Sud-Liban, une bataille ouverte au Yémen et même en Irak, toutes interconnectées. Al-Hodeïda au Yémen est bombardée, de même que Jorf al-Sakhr hier ou avant-hier en Irak (les Etats-Unis ont tué 3 combattants de la Résistance irakienne), le dirigeant Ismaïl Haniyeh est assassiné à Téhéran, et le commandant Fouad Choukr est assassiné dans la banlieue sud de Beyrouth. Il ne s’agit plus de fronts (de soutien isolés), il s’agit d’une bataille ouverte sur tous les fronts, qui est entrée dans une nouvelle phase. 

Il ne fait aucun doute que l’agression (israélienne) contre Al-Hodeïda, après l’opération qualitative héroïque d’Ansarallah contre Tel-Aviv, frappée par le drone « Yafa » (nom arabe de Tel-Aviv), après l’assassinat du dirigeant Ismaïl Haniyeh… Ces sionistes sont stupides. Ils sont vraiment aveugles. Cette arrogance, dont les versets coraniques ont parlé, cette tyrannie, cette hubris qui empêche le fonctionnement du cerveau et de la raison… Ils s’imaginent qu’ils peuvent tuer le dirigeant Ismaïl Haniyeh à Téhéran et que l’Iran ne réagira pas ? Les propos de Son Eminence le Guide Suprême (Sayed Ali Khamenei), que Dieu le préserve, sont plus forts et plus virulents que son communiqué et son discours suite à l’agression contre le consulat iranien à Damas et le martyre du Commandant Zahedi. Ils sont plus virulents ! La République islamique (d’Iran), d’après ce que nous avons entendu de la part de Son Eminence le Guide Suprême, de Son Eminence le Président de la République, des commandants des Gardiens de la Révolution, du Ministère des affaires étrangères et de tous les responsables iraniens, ne considère pas seulement qu’il y a eu une atteinte contre leur souveraineté. Pour l’attaque du consulat iranien à Damas, ils avaient considéré qu’il y avait eu une atteinte à leur souveraineté, car l’ambassade et le consulat font partie du territoire iranien. Mais lorsqu’ils parlent de l’assassinat du chef Ismaïl Haniyeh, ils parlent premièrement d’une atteinte à leur souveraineté, deuxièmement d’une atteinte à leur sécurité nationale, troisièmement  d’une atteinte à leur prestige, et quatrièmement, un point que doit bien comprendre Israël, s’il en est capable, d’une atteinte à leur honneur. Et vous savez ce que signifie l’honneur. L’Occident et ses semblables ne savent pas ce qu’est l’honneur. Mais nous autres comprenons bien ce que cela signifie. Quand on parle d’une atteinte à la souveraineté, à la sécurité nationale, au prestige, cela a certaines implications. Mais quand l’Iran dit qu’il s’agit d’une atteinte à notre honneur, car Ismaïl Haniyeh était notre invité, et vous avez assassiné notre invité, en Orient, et surtout dans le monde islamique, c’est une toute autre chose, avec des implications tout à fait différentes.

Ainsi, cette mentalité israélienne, la société de cette entité, qui se sont réjouis pendant plusieurs jours… Il ne fait aucun doute qu’ils sont très heureux et gonflés d’orgueil d’avoir, en quelques heures, tué Sayed Mohsen dans la banlieue sud de Beyrouth, et Haniyeh à Téhéran, et d’avoir frappé Hodeidah au Yémen quelques jours plus tôt. Mais ils ne voient pas les conséquences de leurs actes. Qu’ils se réjouissent donc. Riez donc un peu, car vous pleurerez beaucoup. [Audience : A tes ordres, ô Nasrallah] Car vous ignorez quelles lignes rouges vous avez franchies, et quels types d’agressions vous avez perpétrées, et jusqu’où vous êtes allés. J’affirme donc, pour que l’ennemi et les amis le sachent, que nous sommes maintenant entrés dans une nouvelle phase sur tous les fronts de soutien, une phase différente de la précédente. [Audience : A tes ordres, ô Nasrallah] L’escalade en dépendra du comportement et des réactions de l’ennemi. Aujourd’hui, c’est à eux d’attendre la colère des hommes honorables de la Communauté (musulmane), la vengeance des hommes honorables de la Communauté (musulmane) et les représailles des hommes honorables de la Communauté (musulmane) pour tout ce sang versé injustement. Voilà pour ce point.

D’un autre côté, il nous faut bien sûr souligner que nous contrecarrons les objectifs de chaque assassinat. En fin de compte, le martyr a obtenu ce qu’il désirait (le plus), mais les objectifs de ces opérations ne sont pas atteints. En général, l’objectif de l’assassinat de dirigeants, qu’ils soient militaires, sécuritaires, politiques, djihadistes ou intellectuels, etc., est d’ébranler le groupe auquel ils appartiennent. Cela vise à affaiblir leur volonté, leur détermination et leur décision, à les effrayer, à les faire reculer, à les arrêter, à les soumettre. N’est-ce pas la logique derrière l’assassinat de nos dirigeants ou de ceux de la Résistance ? Cependant, même au sein de l’entité, certains disent à Netanyahou : « Tu es content maintenant, mais si tu crois que cela arrêtera ou affaiblira la Résistance, tu te trompes L’expérience dit que ce n’est pas le cas, et nous en paierons le prix. » Même certains observateurs et analystes sionistes reconnaissent ce fait indéniable. Si nous prenons l’exemple du Hamas, son chef fondateur Cheikh Ahmed Yassine a trouvé le martyre, de même que de hauts dirigeants comme Rantisi et d’autres commandants militaires comme Yahya Ayache, etc., etc. Et maintenant, Israël compte sur l’assassinat du grand dirigeant djihadiste (Haniyeh), que Dieu lui fasse miséricorde, pour faire valoir un accomplissement. Pourtant, le Hamas n’a jamais cessé de croître et de se renforcer. Le Jihad islamique, dont le fondateur et premier Secrétaire général, le Dr Fathi Shiqaqi, a été tué, n’a pas cessé de croître également. Pour le Hezbollah, malgré les assassinats de nos dirigeants, de notre Secrétaire général et de notre grand chef djihadiste Hajj Imad Mughniyeh, notre mouvement n’a cessé de croître.

L’expérience montre donc que ces assassinats ne réalisent pas leurs objectifs. Pourquoi ? Parce que les groupes ciblés croient en Dieu, au Jour dernier, en leur cause, en leur voie, en leur mission. Ils sont prêts à sacrifier ce qu’ils ont de plus précieux. La foi et le patrimoine culturel, historique et existentiel colossal auxquels ils appartiennent leur confèrent une énergie spirituelle et morale immense, ainsi qu’une capacité considérable à endurer les difficultés et les sacrifices. Comment expliquer autrement la patience des familles des martyrs et la fermeté légendaire de la population de Gaza, du Sud-Liban et des peuples de notre région depuis 76 ans ? Il en va de même pour nous. Oui, comme je l’ai dit, nous sommes très attristés par le martyre de Sayed Fouad, mais cela n’affectera pas notre volonté, notre détermination, nos décisions ou notre poursuite sur cette voie. Au contraire, cela nous renforce toujours. Comme nous le disions avec les dirigeants martyrs auparavant, cela renforce notre engagement et notre certitude dans la justesse de notre choix et de notre décision.

Ici, dans cette enceinte (le complexe Sayed al-Chuhada dans la banlieue sud de Beyrouth), certains ne connaissaient pas le Sayed Fouad et n’avaient pas vu son visage. Beaucoup de nos martyrs sont ainsi, ignorés des masses, et ne sont connus qu’après leur martyre. Sayed Mohsen venait parfois dans cette enceinte durant ‘Achoura (commémoration du martyre de l’Imam Hussein), et participait avec vous aux chants, partageant vos sentiments et votre position. Et aujourd’hui, alors que nous prêchons, parlons et nous rassemblons autour de sa dépouille, il se tenait debout avec vous, levant la main lorsque nous disions à Hussein – que la paix soit sur lui – la nuit du dixième jour : « Ô Aba Abdullah, si nous savions que nous serions tués, puis brûlés, puis dispersés dans les airs, puis ressuscités, puis tués de la sorte soixante-dix fois ou mille fois, nous ne te quitterions pas, ô Hussein. » Sayed Fouad était avec vous, s’écriant « Je ne te quitterai pas, ô Hussein. » [Audience : Je ne te quitterai pas, ô Hussein]. Nous disons à Sayed Fouad, qui repose devant nous : tu as cru en nos slogans, en nos chants et en notre serment d’allégeance. Tu as honoré la confiance placée en toi et as rejoint l’Imam Hussein, que la paix soit sur lui. Et nus restons fidèles à ce pacte, à ce chemin, et nous continuerons.

Ils pensent aussi que cela cause une faille dans notre structure. Grâce à Dieu Tout-puissant, nous avons quantité de dirigeants et des générations de dirigeants. Nous avons grandi ensemble, et je dis souvent à mes frères et à moi-même que nous nous sentons encore jeunes, mais une grande partie de nos dirigeants sont dans la cinquantaine ou la soixantaine – ils étaient tout jeunes quand ils ont rejoint le Hezbollah – et Sayed Mohsen a commencé à combattre l’ennemi à vingt ou vingt et un ans, tout comme nos dirigeants. Je tiens à rassurer en particulier la base populaire de la Résistance et ceux qui l’embrassent et la soutiennent qu’en cas de martyre de l’un de nos dirigeants, nous comblons rapidement ces vides avec des dirigeants djihadistes, les élèves de ces dirigeants (tombés martyrs), les élèves de Hajj Imad Mughniyeh, de Sayed Fouad Choukr, de Sayed Mustafa Badreddine et d’autres. Nous avons une excellente génération de dirigeants djihadistes capables d’assumer des responsabilités, quels que soient les sacrifices offerts. En ce qui concerne les objectifs de l’ennemi, cet objectif ne sera donc pas atteint.

Sayed Mohsen est parvenu au résultat qu’il escomptait. Il ne fait aucun doute qu’il aspirait ardemment au martyre. J’ai été en contact quotidien et horaire avec lui pendant dix mois, depuis le début du Déluge d’Al-Aqsa, car il s’occupait de la gestion des opérations avec les frères de la direction de la Résistance dans le sud. Nous nous sommes rencontrés et avons discuté longuement de temps en temps. Lorsque les dirigeants sont tombés martyrs, il était affecté psychologiquement et émotionnellement parce qu’il les aimait. Lors d’une session, cet homme solide et courageux, connu pour sa solidité, sa stabilité, sa force, sa résilience et son audace, cet homme inébranlable pleurait en parlant des martyrs et du martyre. Ne vous étonnez pas du fait que nos frères pleurent, si courageux et inflexibles soient-ils. Pourquoi a-t-il pleuré ? Il m’a dit : « Ô Sayed, est-il raisonnable que je reste ici et que je dirige à partir d’ici ? » Car il demandait toujours à effectuer une opération martyre. La plupart des martyrs dont vous voyez les photos dans les opérations de résistance ont été formés par lui. Ce sont ses élèves, ses camarades, qu’il a formés dans les mosquées, rassemblés et accompagnés. Il ne cessait d’en parler car ils lui manquent. Il disait : « Est-il raisonnable que je finisse par mourir dans mon lit, d’un arrêt cardiaque ou autre ? Comment serait-ce possible ? »  Telle était son âme, telle était sa mentalité.

C’est pourquoi aujourd’hui, moi et de nombreux frères, disons à ceux qui s’inquiètent de la situation psychologique et émotionnelle de ses frères ou camarades : ne vous inquiétez pas, bien au contraire, nous l’envions pour ce martyre. En fait, c’est son souhait, son objectif personnel, et celui de nombreux honorables moudjahidines qui attendent ce que Dieu le Très-Haut a promis et décrété. Il était peut-être temps pour lui de rejoindre ses frères du premier groupe (fondateur du Hezbollah). J’ai vu les photos où Sayed Fouad se tient au milieu, avec Sayed Zulfiqar à sa droite et Hajj Imad à sa gauche. Ces trois frères étaient ensemble depuis le début. Certains de leurs frères d’armes sont encore en vie, que Dieu les protège, mais ils forment un des premiers noyaux les plus importants de notre Résistance.

Si nous voulons parler de Sayed Fouad et de sa longue histoire avec la Résistance, il nous faudrait des heures. Si Dieu le veut, nous organiserons une cérémonie appropriée pour honorer ce dirigeant martyr et nous parlerons de lui en détail. Je vais me contenter du résumé qui a été distribué. Sayed Fouad fait partie de la première génération fondatrice, des premiers combattants. Il a combattu à Khaldeh et à Ouzai, dans les premiers groupes (du Hezbollah) qui ont combattu. Il est un des premiers fondateurs des groupes de Résistance islamique au Liban, et a dirigé de nombreuses opérations dans le sud, notamment des opérations qualitatives, sans entrer dans le détail. Jusqu’à son martyre, il a toujours été à la tête de la Résistance, dans la gestion, la planification, la mise en œuvre et le renforcement des capacités. Une des capacités les plus importantes dont la Résistance dispose aujourd’hui a été construite par Sayed Fouad, en particulier lors de sa coopération avec Hajj Imad et après le martyre de Haj Imad en particulier. Il a une longue histoire de responsabilités, et n’a jamais eu aucun problème (à être affecté ici ou là). Sayed Fouad est le premier responsable général du Hezbollah que nous ayons eu, et il a ensuite eu d’autres responsabilités. Partout où on lui demander d’aller, il y allait sans aucune objection. Il était notre premier responsable militaire, et a délaissé cette responsabilité pour aller en Bosnie, comme le dirigeant martyr Abou Talib ou le martyr Ala’a, qui y sont restés un ou deux ans. Aujourd’hui, nous pouvons révéler que le dirigeant, le responsable et le directeur du groupe du Hezbollah qui est allé en Bosnie est Sayed Fouad, et il y est resté pendant une longue période. Il est allé soutenir les opprimés, les délaissés et menacés de massacre atroces en Bosnie. Il a quitté le Liban et est allé en Bosnie, avant de revenir assumer toutes ses responsabilités. Je ne peux malheureusement pas tout raconter à son sujet, comme d’habitude. D’une part, on veut rendre justice à ce commandant moudjahid et parler de ses réalisations, mais d’autre part, on ne peut pas révéler toutes ces réalisations et la réalité des choses, parce que nous sommes encore au cœur de la bataille et que l’ennemi peut tirer profit de la mention de ces réalisations en termes d’information, de moral, etc. Quoi qu’il en soit, l’histoire de Sayed Mohsen est longue et nous y reviendrons à un autre moment.

J’en viens enfin à la position principale et finale. Que va-t-il donc se passer maintenant ? Premièrement, j’ai dit que nous étions entrés dans une nouvelle phase. La pression sur tous les fronts pour que la Résistance en Palestine se rende est vaine. La Résistance ne déposera pas les armes. C’est la position claire des dirigeants du Hamas après le témoignage du commandant Haniyeh, parce que l’objectif de Netanyahou est que le Hamas à Gaza vienne lui dire : « Voici les prisonniers et voici nos armes, fais ce que tu veux à Gaza et planifie pour le lendemain, car nous capitulons », ce qui n’est pas du tout envisageable. Ni capitulation à Gaza, ni capitulation au Liban, ni capitulation au Yémen, ce n’est pas possible du tout, en aucun cas, et toutes les pressions qui sont maintenant exercées sur l’Iran et le reste des fronts de soutien sous le titre d’une invitation à être raisonnable… Cette communauté internationale, où est-elle ? Tous les jours, les massacres n’ont pas cessé à Gaza. Il parle d’enfants tués (à Majdal Chams), mais la plus grande scène et le plus grand film d’hypocrisie, d’imposture et d’arrogance dont le monde a été témoin est la scène où Netanyahou s’adresse au Congrès et où les Américains l’applaudissent. Il n’y a pas de plus grand mensonge, pas de plus grande impudence, de plus grande hypocrisie. Toutes ces pressions ne fonctionneront pas. S’il y en a dans ce monde qui veulent véritablement empêcher que la région ne s’embrase vers ce qui est pire et plus grand, qu’ils fassent pression sur Israël et le contraignent à cesser son agression contre Gaza. Il n’y a rien d’autre à dire. Vous pouvez tuer qui vous voulez, détruire tout ce que vous pouvez, déclarez la guerre ici et là, aller jusqu’aux limites les plus extrêmes et franchir toutes les lignes rouges, quoi que nous fassions de notre côté, il n’y aura pas d’autre solution que d’arrêter l’agression sur Gaza. Voilà pour le premier point.

Deuxièmement, nous distinguer deux choses. Hier et aujourd’hui, j’ai demandé aux frères du sud de rester calmes pour pouvoir absorber la situation, car nous avons des funérailles pour notre martyr et nous devons bien étudier notre position. C’est pourquoi hier et aujourd’hui, le calme régnait, à l’exception de quelques violations. Nous devons faire la part des choses entre d’une part le retour aux actions normales du Front de soutien libanais, qui reprendra à partir de demain matin, si Dieu le veut, nous reprendrons les choses là où nous les avions laissées avant le martyre de Sayed Fouad. Nous avons réorganisé notre administration et notre direction et tout ce qui s’y rattache, il n’y a aucun problème, et nous reprendrons cette action de soutien à Gaza. Mais cela n’a rien à voir avec la riposte à l’assassinat de Sayed Fouad d’autre part. Demain, lorsque vous entendrez que nous avons ciblé des positions, des chars et des véhicules et tué des soldats, cela n’aura rien à voir avec la réponse à Sayed Fouad, cela ne fera pas partie de la réponse à l’assassinat de Sayed Fouad, cela ne constituera pas une réponse initiale à l’assassinat de Sayed Fouad : ce sera simplement la poursuite de la bataille naturelle pour laquelle le martyre de Sayed Fouad a été l’un des grands prix à payer.

Le deuxième point, qui doit être clair, est la réponse à ce crime. Ce crime que j’ai détaillé comme 1/ une attaque de la banlieue sud de Beyrouth, 2/ le meurtre de civils, y compris des femmes et des enfants, et 3/ l’assassinat du grand chef djihadiste Sayed Fouad Choukr. Pour nous, à tous ceux qui dans le monde nous contactent pour débattre avec nous, nous appellent, parlent et ainsi de suite, ils savent que la Résistance ne peut que répondre, ceci est décidé et n’est pas discuté. Toutes les discussions qui ont lieu sont une invitation à faire attention, à veiller à ce que notre réaction soit mesurée et acceptable et je ne sais quoi… Ils essaient de réduire et de minimiser l’agression et la réalité de l’agression contre nous, contre le Liban, contre la banlieue sud de Beyrouth, contre ses habitants et contre la Résistance. Aujourd’hui, je ne veux pas faire de longs discours et de déclarations tonitruantes : je vais me contenter d’une seule phrase. L’ennemi et ceux qui se tiennent derrière l’ennemi doivent attendre notre réponse inévitable, si Dieu le veut. Il n’y a pas de discussion à ce sujet ni de débat, et entre nous et vous, il n’y a que les jours, les nuits et le champ de bataille. [Audience : A tes ordres, ô Nasrallah !]

Aujourd’hui, depuis l’assassinat de Hajj Sayed Mohsen, et maintenant après l’assassinat du Hajj Ismaïl Haniyeh, vous savez que l’entité est en alerte maximale, l’armée de l’air est en alerte maximale, l’armée de terre est en alerte maximale. Israël a mobilisé ses réserves, interdit les permissions, évacué la base aérienne de Ramat David, dont les images ont été montrées par notre drone « Hudhud ». Ils organisent des évacuations à Acre, Haïfa et d’autres endroits, ils ont ouvert les abris, parce qu’ils ont créé un problème avec tout le monde, et ils ne savent pas d’où la réponse viendra : du nord de la Palestine, de l’est de la Palestine, du sud de la Palestine ? Est-ce que cette réponse viendra de chaque partie isolément ou simultanément (de l’ensemble de l’Axe de la Résistance) ? Israël ne sait pas à quoi s’attendre. Quoi qu’il en soit, je dis aux frères et sœurs et à la base populaire de la Résistance, parce que bien sûr il y a ceux qui sont prêts à œuvrer pour saper le moral, avec les propos ineptes et ridicules qui ont le nez sur leur montre et nous raillent en disant « Alors, où est votre riposte ? Vous avez fait quoi ? Vous allez attaquer quand » Ignorez-les complètement. De toute façon, ces gens ne sont pas des êtres humains à compter dans les calculs humains, parce que le Déluge d’Al-Aqsa a révélé que tout un ensemble de gens ne sont pas des êtres humains, mais quelque chose d’autre sur le plan moral et psychologique. Ce qui est nouveau depuis de nombreuses années et doit être bien enregistré par tous, c’est que l’Axe de la Résistance se bat (certes) avec colère, (mais) avec raison, il se bat avec colère, et avec sagesse, avec courage, avec audace, et il a les capacités. C’est donc nous qui avançons et choisissons… Je ne dis pas que nous nous réservons le droit de riposter au bon moment et au bon endroit, non, jamais : nous riposterons, c’est décidé, et ils doivent attendre, et ils doivent attendre les jours, les nuits et le champ de bataille. Pour nous, comme nous le disions auparavant, maintenant la décision est entre les mains du champ de bataille, et le champ de bataille connaît ses conditions et ses opportunités. Nous cherchons une vraie réponse, pas une réponse formelle, comme certains essaient de philosopher les choses. Nous cherchons une vraie réponse, de vraies opportunités, et une réponse très réfléchie. Je n’en dirai pas plus.

Quoi qu’il en soit, nous et vous, si Dieu le veut, poursuivrons sur la voie de ce cher et bien-aimé commandant (Sayed Fouad), nous poursuivrons sur la voie de tous ces grands martyrs. Leur sang nous rend plus responsables, rend le fardeau plus lourd, rend le dépôt qui nous a été confié plus grand, n’est-ce pas ? Quant à l’ennemi, puisque nous sommes encore à au mois de Muharram (qui a vu le martyre de l’Imam Hussein) et (sa sœur) Zeinab et les sœurs de Zeinab sont emmenées prisonnières d’un pays à l’autre pour être présentées à Yazid, le meurtrier de Hussein (que la paix soit sur lui), nous disons, comme nous le disons aux sionistes, que si, en tuant nos commandants, en terrorisant et tuant les hommes, les femmes et les enfants, vous espérez nous mettre à genoux et faire cesser notre combat, vous vous faites des illusions. Nous disons (à Israël) ce qu’a dit Zeinab, la paix soit sur elle, à Yazid :

« Trame ton complot, met-le à exécution et déploie tes efforts à ta guise… » Fais ce que tu veux, Netanyahou, toi et les Américains qui te soutiennent, que ce soit Biden, Harris, Trump, ou quiconque, car les Américains sont tous les mêmes ô mes frères. Ils sont tous les mêmes. « Trame ton complot, met-le à exécution et déploie tes efforts à ta guise,  mais par Dieu, tu ne pourras jamais effacer notre mémoire, ni ne pourras jamais tuer notre Révélation, et tu n’atteindras jamais notre statut, et ta honte ne sera jamais effacée. Tes projets seront frustrés, et tes troupes seront dispersées. » Ces troupes, avec la Grâce de Dieu, seront dispersées par Dieu et les hommes de Dieu sur tous les champs de bataille. [Audience : A tes ordres, ô Nasrallah !]

À notre martyr, nous ne disons pas adieu, mais nous disons à bientôt, avec la victoire du sang sur l’épée, à bientôt dans le martyre, à bientôt aux côtés des bien-aimés.

Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde de Dieu et Ses bénédictions.

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Source : Le Cri des Peuples
https://lecridespeuples.fr/…