Par le CPI

Ramallah- CPI

Aujourd’hui, jeudi, Amnesty International a appelé les autorités d’occupation israéliennes à mettre fin à la détention des Palestiniens de la bande de Gaza « pour une durée indéfinie, et à mettre fin à leur torture dans les prisons et à leur isolement du monde extérieur ».

Amnesty International a déclaré dans un communiqué : « Les autorités israéliennes doivent cesser de détenir au secret et indéfiniment des Palestiniens de la bande de Gaza occupée, sans inculpation ni procès, en vertu de la loi sur les combattants illégaux. »

L’organisation internationale des droits de l’homme a souligné qu’il s’agissait d’une « violation flagrante du droit international ».

Après la guerre contre Gaza, Israël a amendé la loi sur les combattants illégaux, pour légitimer la détention arbitraire de Palestiniens sans prendre de mesures administratives à leur encontre pendant une période de 45 jours, alors qu’auparavant la période maximale était de 96 heures.

Le parquet a dû traduire le détenu devant le tribunal 14 jours après son arrestation. Aujourd’hui, le délai est passé à 75 jours, et il peut être prolongé jusqu’à 180 jours, et les détenus sont empêchés de communiquer avec leurs avocats en obtenant l’autorisation judiciaire.

L’organisation a documenté les cas de 27 prisonniers libérés, dont cinq femmes, 21 hommes et un garçon de 14 ans, qui ont été détenus pendant une période maximale de quatre mois et demi, sans avoir été autorisés à contacter un avocat ou leurs familles, dans le cadre de la loi précitée.

Selon le communiqué, « tous ceux avec qui Amnesty International s’est entretenu ont déclaré que l’armée, les services de renseignement ou les forces de police israéliennes les avaient soumis à la torture et à d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants alors qu’ils étaient détenus au secret ».

Il a expliqué que cela « équivalait dans certains cas à une disparition forcée ». Les détenus provenaient de diverses parties de la bande de Gaza, dans des abris, des maisons, des hôpitaux et des points de contrôle. Amnesty International a appelé à l’abrogation de la loi sur les combattants illégaux.

Le pédiatre Saeed Marouf (57 ans) a déclaré à Amnesty International que « l’armée israélienne l’a arrêté lors de la prise d’assaut de l’hôpital Ahli dans la ville de Gaza en décembre 2023 et l’a détenu pendant 45 jours dans le camp de Sde Teman ».

Le docteur Marouf a expliqué que « les gardiens de la prison l’ont gardé les yeux bandés et menotté tout au long de sa détention ». Marouf a vécu « la famine, des coups répétés et a été forcé à s’agenouiller pendant de longues périodes ».

Source : CPI
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