Entretien de Salim Lamrani avec Léon Landini
Issu d’une famille de réfugiés politiques italiens ayant fui le fascisme de Mussolini, Léon Landini a grandi dans le Sud de la France et a été marqué dès son plus jeune âge par les luttes de ses aînés contre l’oppression. En 1942, durant l’Occupation nazie, alors âgé de 16 ans, il adhère au Parti Communiste clandestin et s’engage avec les siens dans la Résistance au sein des Francs-Tireurs Partisans – Main d’œuvre Immigrée (FTP-MOI). Il participe à plusieurs actes de sabotage dans le Var, avant de prendre le maquis dans la Creuse. En 1944, Léon Landini est appelé à Lyon, épicentre de la Résistance contre les Nazis. Arrêté, il est torturé par la Gestapo de Klaus Barbie, manquant d’y laisser la vie, ce qui lui vaudra le statut de Grand mutilé de guerre et la Médaille de la Résistance. Il réussit à s’évader de prison et prend la tête d’une brigade de 200 résistants jusqu’à la Libération. A la veille de ses cent ans, Léon Landini rappelle aux jeunes générations que le verbe « résister » doit toujours se conjuguer au présent.
Source : Salim Lamrani