Par Manlio Dinucci

Tandis que l’OTAN, réunie à Bruxelles pour célébrer ses 75 ans, fixe d’ultérieures aides militaires à l’Ukraine, Kiev est en difficulté croissante pour soutenir son effort guerrier contre la Russie. Elle a donc recours de façon croissante aux attaques terroristes à l’intérieur de la Russie.

Le Service Fédéral de Sécurité russe (FSB) a arrêté un groupe de terroristes qui transportait des explosifs à haut potentiel à remettre à une destination finale à Moscou. À bord de leur véhicule commercial -intercepté au checkpoint de Ubylinka, à la frontière russo-letone dans la région de Pskov (Russie occidentale) a été découvert, entre autres, un chargement de 27 icônes orthodoxes de fabrication ukrainienne, contenant un explosif à haut potentiel. Ces engins et autres explosifs étaient à bord d’un véhicule qui, se dirigeant d’Ukraine vers la Russie, avait traversé six pays de l’OTAN : Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Pologne, Lituanie et Lettonie.

Le plan était évident : arrivées en Russie, les icônes orthodoxes auraient été achetées par des églises, paroisses et familles de fidèles. Après un certain temps les icônes auraient été faites exploser par des télécommandes de façon à provoquer le plus grand nombre de victimes pendant une festivité religieuse où les fidèles se réunissent dans les églises et les familles.

En même temps se poursuit l’enquête sur l’attaque terroriste du 22 mars à Moscou, qui a provoqué jusqu’à présent 144 morts, nombre qui peut augmenter car plus de 500 personnes ont été blessées. La décision de frapper les spectateurs d’un concert entre dans le plan terroriste visant à frapper la population civile russe pour provoquer chaos et défiance à l’égard du Gouvernement. Au massacre des spectateurs d’un concert devait suivre, selon le plan, le massacre de fidèles orthodoxes par les icônes explosives.

Il ne faut pas s’étonner du fait que, par ces actions terroristes, soient utilisés comme exécutants des militants de l’ISIS. Le courant dominant politico-médiatique essaie d’effacer le fait que depuis des années Kiev collabore avec ce mouvement terroriste financé et armé par les États-Unis et l’OTAN initialement pour démolir de l’intérieur la Syrie. En témoignent deux articles de ce même courant dominant. Le 10 juillet 2015, reportant une enquête du New York Times, Il Giornale titrait : “Des troupes de l’ISIS aux côtés de l’Ukraine contre les séparatistes russes”. Le 21 novembre 2019, le journal britannique The Independent titrait : “Comment l’Ukraine est devenue l’improbable maison des leaders de l’ISIS en fuite du Califat”.

Le plan terroriste, dans lequel sont utilisés aussi des militants de l’ISIS, fait partie de la stratégie de cette OTAN qui, en 75 ans, est passé de la Guerre Froide aux guerres de l’après-Guerre Froide et, avec le coup d’état de 2014 en Ukraine, à la guerre ouverte contre la Russie.

Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 5 avril 2024 sur la chaîne TV italienne Byoblu
https://www.byoblu.com/2024/04/05/i-75-anni-della-nato-di-guerra-in-guerra-grandangolo-pangea
Traduit de l’italien par M-A P

Source : M-A P.