Communiqué de l’AFPS
Le 20 novembre est la journée anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
L’État d’Israël a ratifié cette convention, mais chaque jour qui passe montre qu’il ne la respecte pas, tout comme il ne respecte pas le droit international sur les droits de l’Homme, le droit humanitaire de la guerre, la déclaration universelle des droits de l’Homme, la IVe convention de Genève.
Chaque enfant a droit à la vie, à l’éducation, aux soins, à la paix et la sécurité. Et ce qu’il soit israélien ou palestinien.
Depuis le 7 octobre, à Gaza 5000 enfants ont été tués par l’armée israélienne. En Cisjordanie occupée, 52 enfants ont été tués par l’armée israélienne et un par les colons.
Depuis le 7 octobre, quand ils ne sont pas assassinés, les enfants de Gaza vivent, nuit et jour, sous les bombardements, voient les membres de leur famille, leurs amis, mourir sous leurs yeux. Leur environnement et leurs maisons sont détruits. Les lieux d’asile, les hôpitaux, les écoles où ils devraient être en sécurité sont attaqués. Ils sont privés d’eau, de nourriture, de soins, du minimum vital et leurs parents sont impuissants. À cela s’ajoutent les déplacements forcés. Malades, blessés, nouveaux nés, ils ne reçoivent pas les soins adaptés faute de moyens.
En Cisjordanie occupée, les enfants ne sont pas épargnés. Ils sont confrontés à une insécurité permanente : attaques de l’armée israélienne, attaques des colons soutenues par l’armée, y compris dans les écoles, siège de leur ville, village, maisons démolies, déplacements forcés, arrestations en masse des adultes. Et le nombre d’enfants arrêtés, emprisonnés a également explosé : plus de 880 arrestations en 2023 dont 145 au mois d’octobre. 26 enfants sont en détention administrative (sans charge, ni procès). Ils, elles, ne sont pas mieux traité·es que les adultes. Leurs conditions de détention sont effroyables : mauvais traitements corporels et psychologiques, absence de soins, d’hygiène, nourriture immangeable, visites des familles espacées.
Les conséquences de cette guerre, de ces attaques, de l’occupation et la colonisation ont des effets dévastateurs sur ces enfants, sur la société palestinienne toute entière.
Les effets dévastateurs sur la santé physique et psychique de ces enfants, des familles, sont immédiats et seront inscrits dans la durée sur l’équilibre de la société palestinienne. Que restera-t-il de Gaza après ces dizaines de milliers de tonnes de bombes déversées sur un si petit bout de territoire ?
L’aide humanitaire seule ne pourra sauver ces enfants et leurs familles de la famine, de la maladie. La pluie, le froid s’installent à Gaza. L’aide humanitaire ne servira à rien sans un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus imposé par Israël.
La France, L’union Européenne et l’ensemble de la « communauté internationale » doivent imposer l’arrêt de ce nettoyage ethnique, faire cesser l’occupation et la colonisation.
Des moyens de pression existent, politiques, diplomatiques et économiques… Elles doivent prendre les mesures nécessaires et appliquer les sanctions qui s’imposent.
Le Bureau National de l’AFPS,
Paris le 20 novembre 2023
Photo : Gaza attaquée, Khan Yunis, 25/10/2023 – Après une nouvelle nuit de bombardements incessants par les forces coloniales israéliennes, l’hôpital Al-Nasser de Khan Yunis déborde de morts et de blessés. Les morgues n’ayant plus de place, les corps sont empilés sur le sol. Certains hôpitaux ne peuvent plus fonctionner, faute de carburant et de médicaments, et il manque même des linceuls pour couvrir les morts. Photographe : Mohammed Zaanoun / Activestills
Source : AFPS
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