Photo : Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou présente, lors de l’Assemblée générale des Nations unies – le 22 septembre 2023 – une carte supposée représenter l’État d’Israël en 1948 et sur laquelle la Palestine a été effacée – Source : Site officiel des Nations unies (capture d’écran)
Communiqué de l’AFPS
Jours après jours, l’armée d’occupation et des colons totalement débridés au service du régime d’apartheid israélien intensifient la violence envers les Palestiniens.
Les derniers jours ont vu un nouveau raid dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem, laissant le camp dévasté et sa population terrorisée dans une détresse totale, complètement abandonnée par une communauté internationale qui feint d’ignorer jusqu’à son existence.
Cette attaque du camp de réfugiés de Nour Shams s’est produite pendant une période de célébration de fête juive qui s’est traduit en Palestine occupée, par le bouclage total de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par l’occupant. Ces périodes sont désormais devenues synonymes d’agressions de colons envers les populations les plus démunies et vulnérables, en l’occurrence les communautés pastorales bédouines qui sont la cible d’attaques de colons de jour comme de nuit : incendies des habitations, harcèlement des bergers, attaques des troupeaux, arrachages d’oliviers, interdictions faites aux enfants d’aller à l’école, circulation empêchée. Il s’agit d’instaurer un climat de terreur permanent jusqu’à ce que ces populations soient contraintes par la force de quitter leurs villages.
La célébration des fêtes juives est aussi devenue l’occasion d’attaques des lieux religieux non juifs par les colons israéliens. Particulièrement concernée l’esplanade des mosquées où des centaines de colons pénètrent jour après jour sous la protection de l’armée qui en chasse les Palestiniens qui s’y trouvent ou les empêche d’y pénétrer. On a également vu des colons par dizaines profaner un cimetière musulman ou provoquer et agresser les non juifs qu’ils soient chrétiens ou musulmans.
Ces violations manifestes des droits humains et du droit international sont parfaitement connues de tous, les représentations diplomatiques à Jérusalem font des rapports quotidiens à leurs ministères de référence. Ils ne provoquent cependant aucune réaction, au mieux des réprobations jamais suivies d’effet.
Ces derniers jours ont également été marqués par une nouvelle provocation de Benyamin Netanyahou lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Ce dernier, entre révisionnisme et négationnisme a brandi devant une salle qui s’était vidée au moment de sa prise de parole, deux cartes du Moyen-Orient sur lesquelles la Palestine était purement et simplement gommée, tant en 1948 que de nos jours.
La Rapporteuse spéciale des Nation unies pour le Territoire palestinien occupé a déclaré :
« l’effacement de l’existence des Palestiniens, que ce soit par la construction de colonies illégales, par la judaïsation de Jérusalem et de ses manuels scolaires ou par un carte brandie devant les Nations unies est manifestement illégal. Les Nations unies ne peuvent tolérer cet affront à ses valeurs et principes fondamentaux, tels qu’ils sont inscrits dans la Charte des Nations unies. »
Aucune institution ni aucun État ne semble pourtant disposé à arrêter le criminel Netanyahou !
Combien de temps vont-ils encore regarder ailleurs et laisser le peuple palestinien à la merci de criminels décidés à aller au bout de leur projet de dépossession et d’annexion ? À la merci d’un régime d’apartheid qui nie jusqu’à son existence ?
Le peuple palestinien doit être protégé et cette protection ne peut passer que par la fin de l’impunité d’Israël, par des mesures concrètes, par des sanctions, arrêtant enfin ce cycle sans fin d’oppression et de domination de tout un peuple.
Il est temps, plus que temps !
Le Bureau National de l’AFPS, mercredi 27 septembre 2023
Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…