Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 30 août 2023.
Source : Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie
Sur le G20
Le sommet du G20 aura lieu les 9 et 10 septembre à New Delhi (Inde). Sur ordre du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, la délégation russe à cette réunion sera dirigée par le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Il est prévu que le ministre intervienne lors de deux sessions plénières de la rencontre à venir des dirigeants: le 9 septembre lors de la session « Une seule planète », axée sur les questions de développement durable et de croissance économique stable; le 10 septembre sur le thème « Un seul futur », avec un accent sur les tâches clés en matière de démocratisation et de renforcement du rôle des pays de la majorité mondiale dans les institutions économiques mondiales, ainsi que sur la mise en œuvre de la transformation numérique. Des rencontres bilatérales et des contacts de Sergueï Lavrov sont prévus « en marge » du sommet.
Nous notons le caractère unificateur de la présidence indienne au sein du G20 mettant le cap sur la promotion des intérêts des pays en développement et sur la création d’une atmosphère constructive au sein du forum. Nous saluons la décision attendue lors du sommet d’inclure l’Union africaine parmi les membres permanents du G20. La Russie a été l’une des premières à soutenir cette initiative et à contribuer à sa mise en œuvre pratique.
Le potentiel productif du G20 est actuellement artificiellement freiné par la ligne de confrontation de l’Occident collectif . Une tension particulière est créée par les constantes infox antirusses et antichinoises des États-Unis et leurs alliés, surtout en ce qui concerne le dossier ukrainien. Nous appelons cela « l’ukrainisation » de l’agenda international – une réticence à voir les problèmes réels liés à la crise ukrainienne, les raisons de son apparition et les moyens de la résoudre. Mais en même temps, l’implantation de ce sujet partout et en tout lieu, même là où la discussion ne devrait pas le concerner.
Des tendances inquiétantes se développent, dues aux tentatives de l’Occident de dévaluer le principe de prise de décision par consensus au sein du G20, et d’extrapoler sur les obligations de ce forum des accords G7 douteux. Les Anglo-Saxons élaborent différentes « vacheries ».
Au cours du sommet, nous avons l’intention de promouvoir des approches fondamentales des problèmes de réalisation des objectifs de développement durable et aux défis clés dans ce domaine, provoqués par les sanctions de l’Occident qui ébranlent l’économie mondiale, et inspirent des actes terroristes, des conflits et la rupture des chaînes d’approvisionnement. Nous partagerons nos évaluations des risques de « verdissement » accéléré de l’économie, en particulier pour les pays les plus vulnérables du monde. L’Occident a réussi à politiser à l’extrême même le sujet de l’écologie. Cela se fait non seulement sans réflexion, mais aussi de manière nuisible, car sa position n’a pas de base scientifique.
Nous exposerons en détail nos points de vue sur la nécessité de réformer le système de gouvernance économique mondiale à la lumière de l’émergence d’un ordre mondial polycentrique et de la redistribution des forces de production en faveur des pays en développement, en opposition aux sanctions unilatérales arbitraires et illégitimes de l’Occident. Nous chercherons à obtenir des décisions réfléchies dans le domaine de la transformation numérique, de la réduction des risques en matière de sécurité énergétique et alimentaire, et de la mise en œuvre des voies de transition énergétique optimales.
Nous accorderons une attention particulière à la confirmation du statut de la Russie en tant que fournisseur fiable et garanti de ressources énergétiques et de produits d’exportation, aux propositions spécifiques de la partie russe pour étendre la coopération multilatérale, notamment sur la base de la mise en œuvre du Grand partenariat eurasiatique.
Nous sommes déterminés à contribuer par tous les moyens au succès du sommet de New Delhi et à l’efficacité de la présidence indienne dans l’ensemble. Nous comptons sur une approche tout aussi responsable de tous les autres membres du G20, en particulier de ceux de la périphérie occidentale.
Avec un large cercle de pays partenaires amis au sein du G20, en nous appuyant sur les pays des Brics, nous nous opposerons activement à tout processus néfaste à cet égard.
Sur la crise ukrainienne
La nuit dernière, le régime de Kiev a utilisé des drones pour attaquer plusieurs sites dans plusieurs régions russes. Un aéroport militaro-civil à Pskov a été ciblé, un bâtiment administratif à Briansk a été endommagé, et un drone a frappé un réservoir vide de stockage de produits pétroliers dans le district Dzerjinski de la région de Kalouga. Les drones ukrainiens ont été abattus dans les régions de Moscou, Oriol, Riazan et Toula. Selon les informations préliminaires, il n’y a pas de victimes suite à ces attaques. Les raids de drones ukrainiens sur des sites civils confirment une fois de plus la nature terroriste du régime de Kiev. Il est également clair que ces drones n’auraient pas pu couvrir une telle distance sans un itinéraire soigneusement planifié, en utilisant des informations des satellites occidentaux.
Le régime de Kiev, activement soutenu et inspiré par les pays de l’Occident collectif, continue chaque jour de bombarder sauvagement des installations civiles et des zones résidentielles dans les régions russes, notamment en utilisant des armes à sous-munitions qui sont particulièrement dangereuses pour la population civile. Je rappelle que ces munitions sont fournies par les États-Unis.
Le 25 août, les forces armées ukrainiennes ont frappé Donetsk, tuant une civile. Le 26 août, des néonazis ukrainiens ont bombardé la localité d’Ourazovo dans la région de Belgorod, blessant six personnes. Le lendemain, suite à une attaque des forces ukrainiennes sur Gorlovka et Donetsk, six civils ont été blessés, dont quatre enfants. Le 29 août, à la suite d’un bombardement de la région de Briansk par les forces ukrainiennes, deux personnes sont mortes.
Selon les déclarations de Denis Pouchiline, chef par intérim de la République populaire de Donetsk (RPD), le nombre de civils tués a considérablement augmenté depuis que les forces ukrainiennes ont commencé à utiliser des armes à sous-munitions américaines. Les munitions non explosées de ce type représentent également un danger. Le 18 août, trois personnes sont mortes à Donetsk suite à la détonation de telles munitions. Cela confirme bien que les livraisons d’armes par les pays occidentaux, notamment les États-Unis, entraînent une augmentation des victimes parmi la population civile. Des civils meurent à cause des obus occidentaux. Les médias américains ont-ils fait de cette population civile leur agenda? Ont-ils l’intention de clarifier auprès de la Maison Blanche et du département d’État américain s’ils tiennent un décompte des personnes tuées par le régime de Kiev, qui détient des armes américaines?
Les actions du régime ukrainien ne resteront pas impunies. Les autorités judiciaires russes enquêtent et documentent soigneusement tous les faits concernant les bombardements des régions russes par des combattants ukrainiens, ainsi que leurs autres activités criminelles. Les coupables sont traduits en justice. Je tiens à rappeler à ces combattants alignés avec le régime de Kiev, qui bombardent actuellement les quartiers résidentiels de Donetsk et d’autres villes et villages russes et croient sincèrement que leurs crimes resteront inconnus, seront oubliés ou ne feront pas l’objet d’une enquête en raison de leur nombre, qu’ils se trompent.
Récemment, les tribunaux russes ont rendu des verdicts contre un certain nombre de combattants ukrainiens sur la base de preuves recueillies par le Comité d’enquête de Russie. Une peine à perpétuité a été prononcée par contumace contre le commandant d’unité ukrainien D. Khrapatch, qui avait ordonné de bombarder un secteur résidentiel de Donetsk fin décembre 2022. Le néonazi ukrainien A. Novik, qui a tiré avec un lance-roquettes sur une maison résidentielle à Severodonetsk en mai 2022, a été condamné à 15 ans de prison en régime de haute sécurité. Le combattant ukrainien S. Boïtchouk, qui a tiré sur une maison résidentielle dans le district de Popasna en juin 2022, tuant un résident âgé, a écopé de 20 ans de colonie pénitentiaire à régime strict.
Des peines de 25 ans de prison en régime de haute sécurité ont été prononcées contre les combattants ukrainiens R. Petrenko et A. Khrolenko, qui, en mars 2022, suivant les ordres criminels de leur commandement, ont tiré sur une voiture transportant des civils à Marioupol, tuant quatre civils. Le nationaliste Iouri Koulinitch, qui a lancé une grenade sur une femme âgée dans la localité de Roubejnoïe dans la RPL pour ses propos sur l’Ukraine qui ont déplu au criminel, a été condamné à 17 ans de prison en régime de haute sécurité. La femme est morte sur place. Alors qu’il vivra.
Le travail pour identifier et punir les criminels ukrainiens attaquant des civils se poursuivra. Il n’y a pas de différence si ces crimes sont commis de leur propre initiative ou sur ordre du régime de Kiev. La justice les rattrapera.
Face à cette situation, les représentants du gouvernement ukrainien actuel ne cessent de renforcer leur rhétorique agressive envers la Russie. Récemment, le chef de cabinet de Vladimir Zelenski, Andreï Iermak, a menacé que toute la nation russe serait tenue responsable de prétendus « crimes ». Du même ordre sont les propos du conseiller du chef de cabinet de Vladimir Zelenski, Mikhaïl Podoliak, selon qui les pays de l’Otan ont donné le feu vert au régime de Kiev pour frapper la Crimée: « Il y a aujourd’hui un consensus absolu sur le fait que nous pouvons détruire tout ce qui est russe, par exemple en Crimée. » Nous retiendrons ces paroles. Nous répondrons en paroles et en actes.
Les pays de l’Otan, en encourageant davantage de crimes flagrants de leurs protégés de Kiev, continuent de les armer avec des armes meurtrières. En plus des livraisons d’armes actuellement, des discussions sont en cours sur la possibilité d’envoyer des chasseurs de plusieurs pays européens à Kiev. Nous condamnons fermement de telles actions. Elles visent à une escalade supplémentaire du conflit. Pour nous, il n’y a aucune différence, qu’il s’agisse de F-16 ou d’autres types d’avions. La conclusion est claire: l’Occident est de plus en plus impliqué dans le conflit en Ukraine. Les déclarations selon lesquelles ils ne sont pas en « confrontation directe » avec notre pays perdent tout leur sens.
Tout cela confirme le caractère géopolitique de la phase actuelle de l’agression de l’Occident collectif contre la Russie. Cela a commencé bien avant 2022 sous la forme de sanctions, de restrictions, d’enlèvements de citoyens russes, de sabotages, d’ingérences dans les affaires internes, de tentatives de tout changer à leur manière et de mettre sous contrôle tout ce qui nous est intrinsèquement propre (des ressources à la culture).
L’Occident a cultivé un régime néonazi en Ukraine et l’utilise maintenant pour frapper la Russie dans l’espoir de se venger pour des échecs passés – que ce soit ceux de Charles XII, Napoléon ou Hitler. Cette situation de confrontation globale avec la Russie, dans le désir et l’aspiration à résister aux pays occidentaux agressifs, ne diffère en rien des guerres précédentes telles que la guerre de Crimée du XIXe siècle, la Grande Guerre patriotique, etc. Les acteurs sont les mêmes. Le territoire de la confrontation est en grande partie le même. Mais il y a une différence. Avec chaque tentative, l’arsenal occidental devient de plus en plus immoral.
Les pays de l’Otan cachent leurs plans agressifs envers la Russie en promouvant la « formule de paix » de Vladimir Zelenski. C’est une sorte de « jeu ». D’abord, interdire au régime de Kiev de négocier avec notre pays, refuser tout contact pacifique (je ne parle même pas de de ce qui se passait précédemment en Ukraine, mais seulement de l’année 2022), adopter des législations bloquant toute interaction avec la Russie. Puis inventer une « formule de paix », tout en stipulant que tout doit être résolu « sur le champ de bataille ». Comment est-ce possible? En réalité, tout est simple. La « formule de paix » de Vladimir Zelenski, en raison de son inadéquation politique et juridique, n’a rien à voir avec la paix. L’Occident utilise tous les moyens possibles pour sortir de l’impasse dans laquelle il s’est enfermé. Bien que ces tentatives soient vaines, car ils ne se donnent pas la possibilité de reconnaître l’erreur du chemin choisi.
Les 5 et 6 août derniers, des consultations ont eu lieu à Djeddah (Arabie saoudite) pour résoudre la crise ukrainienne. À la suite de cet événement, ils ont lancé des groupes de travail virtuels sur les principales dispositions de la fameuse « formule », bien qu’aucun accord n’ait été atteint lors de la réunion mentionnée en Arabie saoudite. Ils ont essayé d’organiser une sorte d’ »aparté ». Ils n’ont pas obtenu l’approbation de la communauté internationale. Ils n’ont rien pu imposer à la majorité mondiale. Alors, l’Occident collectif a commencé à envoyer des liens pour se connecter à des conférences en ligne et à inviter différents pays à participer virtuellement à la discussion de questions liées à l’Ukraine. C’est non seulement indécent, mais cela ressemble surtout à une escroquerie. Ceux qui reçoivent ces liens ne savent même pas qui sera de l’autre côté de l’écran. Les médias libéraux méprisaient les canulars. Les actions des États-Unis sont maintenant un canular diplomatique. Félicitations pour le nouveau genre. « Jaune », mais nouveau.
L’Occident tente d’impliquer les Nations unies et d’autres organisations internationales dans la mise en œuvre de ses plans. Ils ne sont pas gênés par le fait que cela constitue une violation directe du principe d’impartialité établi à l’article 100 de la Charte des Nations unies. Il s’avère que cela ne gêne pas non plus le Secrétaire général de l’Organisation Antonio Guterres. Or ça devrait.
L’objectif final de ces efforts est de créer l’illusion d’un soutien international à la fameuse « formule de paix » et d’entraîner des pays neutres ou amis de la Russie du Sud global dans une coalition antirusse. Mais c’est aveugle. Le monde a refusé tout ce qui a été ouvertement proposé ou imposé par Washington. Ils ont alors adopté un nouveau plan. Sans informer, sans expliquer le format, l’objectif final et les « règles du jeu », ils tentent de les entraîner dans des « toiles » inconnues de certains groupes de travail virtuels. Cependant, nos partenaires ont suffisamment de sagesse et d’expérience pour comprendre tous les dangers de la « formule » de Vladimir Zelenski, de tels formats et pour ne pas céder à de telles provocations.
Selon les médias, les plus grands cimetières sont actuellement en expansion en Ukraine. Apparemment, les autorités ukrainiennes, poussées par leurs maîtres occidentaux, ont l’intention non seulement de continuer à piller un pays autrefois prospère « jusqu’à la dernière chemise », mais aussi de le priver de ce qu’il a de plus précieux – les personnes qui y vivent. Dans ce contexte, il convient également de noter l’information apparue dans les médias que le régime de Kiev et l’Occident prévoient de poursuivre la « contre-offensive » l’année prochaine. Les Occidentaux, exigeant cyniquement de Kiev des actions décisives, sont prêts à mener une confrontation inhumaine jusqu’au « dernier Ukrainien ». Ce n’est désormais plus une figure de style, mais une réalité. Ils « ramassent » les derniers citoyens de ce pays. Je comprends que l’inadéquation des personnes à Kiev ne leur permet ni de répondre aux questions ni de nous en poser. Mais tout de même. Le plan initial était-il celui-ci? Placer des protégés occidentaux à des postes de direction en Ukraine pour détruire l’État et le peuple en tant que nation, communauté, culture? Il semble que ce soit bien le cas.
Les actions du régime néonazi de Kiev ont conduit au pillage total de l’Ukraine, qui se poursuit à ce jour, en dépit de tout. Le moment tragique de la désintégration et de la destruction de l’Ukraine est utilisé pour commettre encore plus de vols. Pour créer l’illusion d’une lutte contre la corruption et réduire le degré de mécontentement dans la société en raison de la politique inepte des autorités, Vladimir Zelenski, selon les médias ukrainiens, envisage de soumettre au parlement un projet de loi assimilant la corruption en temps de guerre à la haute trahison. Belle initiative. Alors le régime de Kiev devrait démissionner en bloc.
La nécessité de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine est évidente pour toutes les personnes sensées, y compris les Ukrainiens eux-mêmes, qui sont devenus les victimes d’une tromperie cynique de l’Occident. Je suis sûre que beaucoup ont sincèrement cru à l’Occident pour diverses raisons – naïveté, stupidité, cupidité, doutes, insécurité. Et comme toujours, il a trompé tout le monde. Mais cette tromperie est fatale pour l’Ukraine.
Sur la nomination de Rodion Mirochnik au poste d’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères de la Fédération de Russie pour les crimes du régime de Kiev
Maintenant, je vais dire quelque chose qui fera « exploser » l’espace médiatique et à raison.
L’époque où nous nous limitions à dénoncer la violation de nos droits et l’application de deux poids, deux mesures contre la Russie en attendant la réaction de la soi-disant « communauté internationale » ou du « monde civilisé » est révolue.
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre des organisations qui appliquent une « approche sélective » une réaction indépendante et une évaluation adéquate de ce qui se passe, car à bien des égards, elles sont engagées. Nous en parlons tous les jours, y compris aujourd’hui.
Pour mettre pleinement en œuvre le principe du caractère inévitable du châtiment et des poursuites pénales pour les crimes commis, un travail conjoint et bien coordonné de toutes les autorités russes compétentes dans ce domaine est nécessaire. Il se poursuit.
Pour le renforcer, hier, sur ordre du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le poste d’ambassadeur itinérant pour les crimes du régime de Kiev a été introduit au sein du ministère russe des Affaires étrangères. L’homme d’État et personnalité publique de renom, ancien ambassadeur de la République populaire de Lougansk en Russie, membre du Groupe de contact pour le règlement du conflit dans le Donbass, qui défendait toujours fermement sa position sur diverses plateformes russes et internationales, Rodion Mirochnik, a été nommé à ce poste.
Il est chargé d’interagir au nom du ministère des Affaires étrangères de la Russie avec d’autres autorités fédérales et régionales impliquées dans la collecte et la compilation d’informations, l’évaluation juridique des crimes du régime de Kiev, ainsi que de préparer des rapports basés sur des enquêtes sur les crimes les plus graves contre la population civile, des prisonniers de guerre, des médecins, des journalistes, des serviteurs du culte et autres.
Ce travail sera effectué au niveau systèmiqie. Je pense que dans un avenir proche Rodion Mirochnik communiquera avec les médias et infiormera régulièrement la communauté mondiale des crimes du régime de Kiev.
Sur le livre « Crimes ukrainiens contre l’humanité »
Je voudrais encore une fois attirer l’attention sur la publication le 16 août 2023 d’un nouveau livre de Maxime Grigoriev et Dmitri Sabline « Crimes ukrainiens contre l’humanité ». Il fournit des preuves des crimes des néonazis ukrainiens et de leurs complices en 2022-2023. Comme vous le comprenez, les crimes du régime de Kiev ne se limitent pas à ces années-là. Ce n’est pas le premier livre de cette série. Précédemment, « Le fascisme ordinaire. Crimes de guerre des forces de sécurité ukrainiennes (2014-2016) » et « Fascisme ordinaire. Crimes de guerre et violations des droits de l’homme en Ukraine (2017-2020) » ont été publiés.
Nous en avons parlé en détail. Nous avons évoqué le fait que le régime de Kiev commet constamment des tortures, des bombardements, des prises d’otages, des attaques contre des hôpitaux et contribue à la disparition de civils. Toutes les données sur ces événements véritablement monstrueux ont été collectées par le Tribunal public international et consignés dans un nouveau livre de Maxime Grigoriev et Dmitri Sabline.
Les auteurs citent des faits recueillis auprès de plus de 600 témoins et victimes, ainsi que d’un certain nombre de prisonniers de guerre ukrainiens. Beaucoup d’entre eux parlent des bombardements ukrainiens incessants, de la perte des proches et des tentatives de fuir sous les tirs depuis le territoire contrôlé par les forces armées ukrainiennes.
Le livre parle de la destruction systématique en Ukraine de la valeur même de la vie humaine, de la foi et de la dignité, ainsi que des droits humains ordinaires. Le régime de Kiev se permet tout: tuer des femmes et des enfants, tirer sur des prisonniers, tabasser le clergé, réécrire l’histoire comme bon lui semble.
Ces crimes du régime de Kiev n’ont et n’auront pas de délai de prescription, et nous continuerons à en parler, à y répondre et à leur donner une évaluation juridique.
Sur des informations du journal Dagens Nychetr concernant la fourniture d’équipements suédois à double usage à Kiev
Nous avons prêté attention aux informations parues dans les médias suédois sur les livraisons de terminaux Internet haut débit à Kiev par la société locale Satcube. Il est rapporté que ces technologies pourraient devenir une alternative aux appareils Starlink. Satcube affirme que les terminaux seront utilisés exclusivement à des fins civiles. Naturellement, le régime de Kiev est une organisation « pacifique », un club d’amateurs du néonazisme. Les hommes d’affaires suédois « pacifiques » leur fournissent de l’équipement civil pour « jouer à Tetris » et rien de plus.
Parlons sérieusement de ce que c’est et dans quel but. L’entreprise suédoise ne nie pas que ses produits sont à double usage. Elle n’envisage pas d’introduire de restrictions sur l’utilisation de ses équipements et ne voit pas d’inconvénient à ce que ces technologies soient finalement utilisées à des fins militaires, notamment pour assurer la communication sur le terrain.
Nous y voyons un nouvel exemple de la duplicité et du caractère criminel de l’Occident: les technologies présentées par les Suédois comme des technologies « pacifiques » seront utilisées par Kiev pour coordonner les opérations militaires. Nous considérons cette démarche comme hostile, allant dans le sens d’autres actions russophobes odieuses. Tout cela, bien sûr, pour complaire aux États-Unis et sous leur supervision directe.
Je voudrais souligner que les systèmes de communication Internet occidentaux en orbite basse constituent depuis longtemps une menace pour tous les États. Leur principale caractéristique – l’accès direct des internautes aux satellites contournant les opérateurs nationaux – est largement utilisée pour s’ingérer dans les affaires intérieures des pays indépendants. À savoir: pour la propagation incontrôlée de la désinformation occidentale et l’organisation de protestations illégales. Comme en témoigne l’utilisation des terminaux Starlink pour coordonner les manifestations antigouvernementales en Iran à l’automne 2022.
Les Suédois, en annonçant des livraisons à l’Ukraine, entendaient apparemment montrer l’efficacité de leurs terminaux Internet. En fait, ils ont involontairement dévoilé le double usage de leurs technologies, principalement à des fins militaires. La Russie prendra des mesures de rétorsion appropriées.
Sur la situation sur le marché mondial des céréales
Aujourd’hui, je voudrais souligner deux concepts qui, ces dernières années, ont été introduits dans le narratif occidental (l’opinion publique, les évaluations politiques, en tant que concept imposé), comme on dit, par les médias contrôlés par Washington, Londres et Bruxelles.
Tout d’abord, je voudrais parler de la situation sur les marchés mondiaux des céréales et des produits alimentaires. Qu’est-ce qu’on nous a dit il y a un an? Et pas seulement à nous, mais au monde entier? Qu’il fallait sauver les pays les plus pauvres de la faim, lutter pour que les gens cessent de mourir de faim et, en général, renforcer la sécurité alimentaire. Pour cela on a besoin des « accords sur les céréales », comme ils les appellent. Ensuite, cela a pris une certaine forme civilisée de « l’initiative de la mer Noire », est devenue un « paquet » d’accords, et ainsi de suite. Lorsque toute cette mystification a été révélée, il est devenu clair que tous les efforts de la Russie pour mettre en œuvre ce qui a été convenu sur le papier étaient vains, car ils sont bloqués par l’Occident et, en général, par ceux qui s’enrichissent grâce à cela. Lorsque la Russie s’est retirée de toute cette « histoire », une monstrueuse campagne médiatique a été lancée, affirmant qu’en raison des actions de la Russie, les prix des denrées alimentaires avaient « grimpé en flèche » et qu’il n’était en aucun cas possible de « sauver » les pays les plus pauvres. Naturellement, Moscou en était responsable. C’est le premier sujet auquel je voudrais consacrer suffisamment d’attention aujourd’hui.
L’évaluation de la situation sur les marchés céréaliers mondiaux après la dénonciation de l’Initiative de la mer Noire nous permet d’affirmer avec certitude l’absence de fluctuations brusques et cardinales des prix des produits céréaliers dans le monde.
Immédiatement après la dénonciation par la Russie de l’Initiative de la mer Noire, le 17 juillet 2023 les prix du marché du blé ont légèrement augmenté. Cependant, dans les jours suivants, le coût d’un contrat à terme sur les céréales est revenu à son niveau initial et a même diminué: sur le Chicago Mercantile Exchange – de 1,13%, à 261 dollars la tonne. Fin août 2023, cette tendance a été également confirmée par d’autres plateformes commerciales occidentales, où le prix de la tonne de blé a été fixé dans une fourchette de 250 à 255 dollars la tonne.
Une tendance similaire est affichée par les prix mondiaux du maïs. Le 17 juillet 2023, suite aux résultats des enchères, le prix de maïs a diminué de 1,51%, à 199 dollars la tonne. Sa valeur d’échange actuelle est de 188 dollars la tonne.
Dans l’ensemble, les indicateurs agrégés de prix sur les principales catégories de produits agricoles sont comparables avec le niveau de 2021. Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture de Russie, le prix mensuel moyen d’une tonne de blé fournie selon Free on Board (cette règle signifie que les marchandises doivent être amenées au port de destination par l’expéditeur et chargées sur le navire, après quoi tous les risques pendant le transport et la livraison ultérieure sont transférés à l’acheteur) de Novorossiïsk en août 2023, s’élevait à 249 dollars la tonne, ce qui est inférieur au prix de la même période il y a deux ans – 284 dollars la tonne (je souligne cela il y a 2 ans). Les achats Free on Board de Rouen français – 252 dollars la tonne contre 295 dollars la tonne en 2021. Ma question est la suivante: ces chiffres sommes-nous les seuls à voir? Sont-ils classifiés et cachés à la communauté mondiale? Non. Ils sont accessibles. La deuxième question est de savoir où sont tous ces journaux occidentaux, ces publications internet, ces télévisions? Où sont-ils tous ? Pourquoi n’opèrent-ils pas avec des données accessibles à tous ceux qui souhaitent comprendre la situation? Pourquoi écrivent-ils le contraire?
Selon les prévisions des experts, les valeurs des cotations des céréales à moyen terme pourraient être sujettes à une légère volatilité en raison de nombreux facteurs. Tout d’abord, parmi ces facteurs, les phénomènes naturels associés au changement climatique (sécheresses, ouragans, inondations), ainsi que les actions spéculatives sur les marchés des changes sectoriels, et le troisième facteur sont les situations d’urgence (incendies de silos à grains en France et en Turquie en août 2023 ).
Selon les estimations du Conseil international des céréales, présentées lors de la 58e session du Conseil international des céréales le 14 juin 2023 à Londres. (Nous n’avons pas de renseignements. C’est une information ouverte au public). Actuellement, il n’y a pas de phénomène de crise mondiale dans la production de céréales et leur commerce. Ma question est la suivante: où sont tous les journalistes étrangers (américains, britanniques, français, allemands et canadiens) qui écrivent sur le thème de la sécurité alimentaire? Sommes-nous les seuls à voir et à lire cela? Par ailleurs, le Conseil international des céréales a constaté une baisse rapide des prix mondiaux par rapport à la saison précédente: pour le blé – de 35%, le maïs – de 26%, l’orge – de 41%.
Tout cela prouve le caractère infondé des allégations selon lesquelles l’opération militaire spéciale en Ukraine, ainsi que la dénonciation de l’Initiative de la mer Noire auraient conduit à une augmentation radicale des prix des denrées alimentaires, et la Russie serait la principale responsable des turbulences sur les marchés alimentaires mondiaux.
Je reconnais que la Russie est devenue un facteur vraiment gênant dans cette « histoire » alimentaire, or pas maintenant, mais il y a une dizaine d’années, lorsqu’elle a relancé son agriculture. C’est à ce moment-là qu’on a commencé à avoir des problèmes avec la Russie. Nous sommes devenus non seulement compétitifs, mais aussi leaders dans ce domaine. Depuis des décennies, on nous disait que nous étions incapables de produire de la nourriture. Nous n’en avons pas besoin, car nous serons bientôt acceptés dans le club « civilisé » et serons nourris selon leurs « horaires » et non quand nous voulions manger nous-mêmes. Dieu merci, nous nous sommes réveillés à temps et sommes rapidement entrés dans le club des vrais leaders de la production de produits agricoles. Et c’est ici que les vrais problèmes ont commencé pour l’Occident. Pas seulement parce que nous avons fait quelque chose de mal. Ils ont des problèmes avec l’idéologie. Ils ne pouvaient pas permettre cela, même dans leurs pires rêves. Ils sont exceptionnels.
Dans la campagne de désinformation active des États-Unis et de leurs satellites, nous voyons des tentatives visant à évincer la Russie du marché alimentaire mondial, tout en procurant un avantage à ses propres grandes entreprises agricoles. Et toute cette hystérie qui dure depuis un an autour des céréales et des accords sur les céréales, « l’aide » de l’Occident aux pays les plus pauvres n’est déployée que dans un seul but: diminuer sous les yeux de la « communauté mondiale » notre attractivité en tant que producteur et fournisseur fiable de produits agricoles afin de contrôler cette zone et de continuer à essayer de le faire afin de prolonger une fois de plus leur domination. Tout est banal. Je dirai ce qui aurait dû être dit il y a longtemps. Il est impossible de nourrir notre planète sans la Russie. Contrairement aux États-Unis et à d’autres pays occidentaux, nous n’avons jamais utilisé cela comme un facteur politique. Nous avons toujours été un fournisseur fiable, y compris en produits agricoles.
Selon les prévisions, les principaux fournisseurs de blé en 2022/2023 seront la Russie (45,5 millions de tonnes), les États de l’UE (35 millions de tonnes), l’Australie (28,5 millions de tonnes), le Canada (25 millions de tonnes), les États-Unis (21 millions de tonnes) et l’Ukraine (14,5 millions de tonnes).
D’après le ministère américain de l’Agriculture, environ 800 millions de tonnes de blé seront récoltées au cours de l’année agricole 2023/2024, soit un peu plus que l’année agricole 2022/2023 (788,5 millions de tonnes). Dans le même temps, les stocks mondiaux de cette culture agricole en 2023/2024 augmenteront de 1,5% pour atteindre 270,1 millions de tonnes. Des volumes de production importants contribueront à augmenter le commerce mondial du blé de 0,8%, à 215 millions de tonnes. On s’attend à ce que la Russie augmente l’offre de céréales sur le marché extérieur de 4,5% pour atteindre 46,5 millions de tonnes.
Je voudrais citer une source occidentale. Le britannique The Economist Intelligence Unit note que la récolte de blé en Ukraine au cours de l’année agricole en cours diminuera de 32% par rapport à l’année agricole 2021/2022 pour atteindre 22,5 millions de tonnes. Au cours de l’année agricole 2023/2024, ce chiffre sera de 19 millions de tonnes, et le volume des exportations tombera à 10 millions de tonnes. Il est dommage que l’Economist Intelligence Unit britannique n’ait pas écrit que le sol ukrainien était désormais contaminé par des déchets radioactifs liés à la fourniture d’obus à l’uranium appauvri par le Royaume-Uni. Ces livraisons au régime de Kiev durent depuis plus d’un mois, comme nous l’avons répété à plusieurs reprises. Le fond correspondant, qui a été mesuré, en témoigne également. Ceci est directement lié à la qualité des produits agricoles du territoire ukrainien. Il est dommage que les publications britanniques, américaines, canadiennes et européennes n’en parlent pas.
Dans le même temps, la Russie continue de remplir de manière responsable et consciencieuse ses obligations au titre des contrats internationaux concernant l’exportation de produits agricoles, d’engrais, de vecteurs énergétiques et d’autres produits essentiels. Nous sommes bien conscients de l’importance de l’approvisionnement en produits socialement significatifs, y compris alimentaires, pour le développement socio-économique des États d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et du Moyen-Orient, pour la réalisation des indicateurs de sécurité alimentaire et pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Ceci est confirmé par les initiatives avancées par le président Vladimir Poutine visant à faire le don de dizaines de milliers de tonnes d’engrais russes (saisis dans les ports européens) à ceux qui en ont besoin, ainsi que de céréales (25.000 à 50.000 tonnes au Burkina Faso, Zimbabwe, Mali, Somalie, République Centrafricaine, Érythrée). Parallèlement à la proposition russe, on étudie activement les possibilités d’approvisionnement alternatif en produits alimentaires nationaux pour les États les plus pauvres, afin de les indemniser des dommages causés par la suspension forcée de l’Initiative de la mer Noire.
Je voudrais vous rappeler que tous les problèmes liés à l’Initiative de la mer Noire sont causés par les sanctions illégitimes, illégales et immorales des États-Unis et de l’Union européenne, ainsi que par tous les pays qui ont adhéré à ces sanctions ou les ont adoptées de la même manière unilatérale contre notre pays sous la pression américaine.
Pour soutenir ce travail censuré en permanence (par Youtube, Facebook, Twitter, Vimeo, Dailymotion, Mediapart) et ne manquer aucune publication, faites un don, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter. Vous pouvez aussi nous suivre sur Twitter, Facebook, Youtube et VKontakte.
Source : Le Cri des Peuples
https://lecridespeuples.fr/…
Notre dossier Russie
Notre dossier Ukraine