Par Sputnik
Favoriser la famine et le manque de médicaments au Niger, c’est la stratégie approuvée par l’envoyée de l’Union européenne (UE) au le Sahel pour obtenir le retrait des nouveaux dirigeants militaires de Niamey, selon le journal italien la Repubblica.
Les sanctions contre le Niger, où un coup d’État a eu lieu en juillet, « commencent à avoir un effet », il y a une pénurie de nourriture et de médicaments dans le pays, a déclaré ce 9 août Emanuela del Re, envoyée spéciale de l’Union européenne (UE) pour le Sahel au journal italien la Repubblica.
« Il n’y a pas assez de médicaments, de nourriture, d’électricité est en train de disparaître encore plus qu’avant. Si nous voulons que la junte s’affaiblisse, nous devons poursuivre les sanctions », a-t-elle indiqué.
Soutien indéfectible à la CEDEAO?
Selon la diplomate italienne, l’UE soutenait la démarche de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) visant à faire pression sur les nouveaux dirigeants militaires du Niger, avant d’ajouter que l’organisation régionale considérait une éventuelle intervention militaire comme un dernier recours, « qui ne devrait pas en arriver là ».
« La question qui fait l’objet de nombreux débats, tant au sein de l’UE que de la CEDEAO, est celle de la légitimité de toute intervention, une légitimité absolue étant nécessaire pour que les choses se déroulent correctement et de manière transparente. Par exemple, une intervention armée devra-t-elle être approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies? Se contentera-t-on d’une légitimation interne? Puisqu’il y a une demande de soutien de la part de l’UE, nous sommes très attentifs à la question de la procédure et de la réglementation », a-t-elle signifié.
Changement de pouvoir au Niger
Le soir du 26 juillet, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), présidé par le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du Niger, avait annoncé à la télévision nationale que le Président Mohamed Bazoum, élu en 2021, avait été démis de ses fonctions.
Le 27 juillet, le lendemain du coup d’État, Moscou avait demandé « aux parties au conflit de s’abstenir de recourir à la force et à résoudre toutes les questions litigieuses par un dialogue pacifique et constructif ».
Un ultimatum de la CEDEAO le 30 juillet donnait une semaine au CNSP pour rétablir l’ordre constitutionnel, ainsi que la reprise du pouvoir du Président déchu. Sinon l’organisation aurait recours à une intervention militaire. Les pays comme le Mali, le Burkina Faso et la Russie l’ont mis en garde contre une telle pratique.
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Source : Sputnik
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