Une vue du sit-in de nos compatriotes à Bruxelles, en Belgique, ce samedi. AP.
Par Mohsen Abdelmoumen
Ce samedi 24 juin après-midi, des patriotes algériens se sont réunis pour un sit-in à Bruxelles, place du Luxembourg, devant le Parlement européen. A la veille de la Fête nationale, les Algériens se sont déplacés en famille et se sont rassemblés en plein cœur de la capitale européenne sous un soleil de plomb et dans une ambiance bon enfant pour marquer leur attachement à leur patrie et à leur armée. Par cette grande chaleur, ils avaient prévu des bouteilles d’eau à distribuer pour éviter les malaises. Ils ont accroché un grand drapeau algérien sur le monument au centre de la place tandis que chaque patriote s’était muni de son propre drapeau. Une jeune fille arborait avec fierté le costume national qu’elle portait pour l’occasion, habit algérien que des pillards ont voulu s’approprier.
De grandes banderoles ont aussi été déployées dont les inscriptions indiquaient clairement les raisons de cette manifestation. Parmi les slogans avoisinant les portraits du président Tebboune et du chef d’état-major, le général de corps d’armée Saïd Chengriha, on pouvait lire «Les Algériens sont nés libres et resteront libres», paroles prononcées récemment par le président Tebboune à St Pétersbourg, «L’Algérie est un pays qui respecte le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et ne permet pas l’ingérence dans ses affaires intérieures», et encore «L’Algérie a arraché sa liberté avec le sang de nos pères et de nos grands-pères, et avec notre sang nous la protégerons afin qu’elle puisse vivre comme une unité unifiée et nous ne permettrons à personne de nuire à notre cohésion et à notre identité et de s’immiscer dans nos affaires.»
Devant le Parlement européen, nos compatriotes ont chanté des chants patriotiques et Kassaman – et tant pis pour Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, qui n’aime pas notre hymne national – pour bien montrer à cette Assemblée compromise dans plusieurs scandales de corruption dont le fameux et gigantesque Marocgate qu’elle n’a pas à se mêler de nos affaires en votant des résolutions contre l’Algérie et qu’elle ferait bien mieux de s’occuper à faire le ménage dans ses rangs. Les traîtres protégés par le royaume de Bousbir n’ont pas été oubliés : «Djeich cha3b khawa khawa w wled el Makhzen m3a lkhawana» (l’armée et le peuple sont des frères et les fils du Makhzen sont avec les traîtres) qui était adressé aux traîtres à la solde du Makhzen marocain qui n’arrêtent pas d’attaquer notre armée et nos institutions civiles et militaires dans les réseaux sociaux.
Sachant que j’étais journaliste, plusieurs Algériens sont venus me parler et m’expliquer pourquoi ils étaient là. L’un d’entre eux nous a dit : «Nos problèmes ne concernent que nous, Algériens, et le Parlement européen n’a pas à nous sortir les droits de l’Homme, nous gérons nos affaires nous-mêmes.» Il a ajouté qu’il est très attaché à notre armée qui protège l’intégrité territoriale de notre patrie et que l’Algérie est une ligne rouge à ne pas dépasser. Un autre compatriote est venu nous trouver et nous a dit : «On est là pour marquer notre désaccord avec les ingérences des pays étrangers à l’intérieur de l’Algérie, nous sommes contre les traîtres de la 5e colonne qui empêchent le pays d’avancer. Nous ne sommes pas obligés de rester tiers-mondistes à vie. L’Algérie restera debout avec ses propres enfants qui sont un peu partout dans le monde. Nous ne trahirons pas le serment et le legs des martyrs ! Vive l’Algérie ! Vive l’ANP ! Gloire à nos martyrs !»
Le suivant nous a confié son admiration pour l’Algérie et son armée : «En tant que citoyen du monde, les ingérences ne doivent pas être tolérées. Nous avons vu des ingérences partout dans le monde récemment, or chaque pays est indépendant. Nous ne sommes pas des enfants et même s’il s’agit de pays qui n’existent que depuis soixante ou soixante-dix ans, ils ont toute la maturité nécessaire pour gérer eux-mêmes leur propre destin. Ensuite, je pense que l’Algérie a démontré en 2018-2019, notamment avec le Hirak, qu’elle était en mesure de donner une grande leçon de civisme au monde entier, car les institutions algériennes, qu’elles soient militaires ou civiles, ont démontré leur cohésion totale avec le peuple, en le préservant en toute neutralité et en encadrant un mouvement civil avec une telle maturité que c’est plutôt au reste du monde, y inclus les Occidentaux, à prendre exemple sur l’Algérie. Au niveau technique, si l’on arrive à organiser des marches avec 20 millions de personnes sans qu’il n’y ait aucun incident, c’est grâce au fait que l’armée ait envoyé très tôt les soldats nettoyer les rues pour les débarrasser de tous les cailloux afin de protéger leur population. L’armée était en totale symbiose avec la population et c’est grâce à cela qu’aujourd’hui nous sommes un pays qui n’a pas à recevoir de leçons en termes d’ingérence. C’est plutôt l’inverse. Peut-être d’autres pays devraient-ils s’inspirer de l’Algérie, y compris les pays occidentaux, aussi anciens soient-ils. C’est la raison pour laquelle je suis venu avec mon fils.»
Les Algériens n’ont pas oublié leurs frères palestiniens et sahraouis et ont tenu à réaffirmer leur soutien à la cause palestinienne et la cause sahraouie. Les Tahia El Djazaïr ! Vive l’armée algérienne ! Vive l’Algérie ! One two three Viva l’Algérie ! ont fusé avec ardeur tout l’après-midi.
Dans ces moments émouvants de grande fraternité et de patriotisme, en entendant tous les témoignages de nos compatriotes, il nous a été donné de penser que oui, l’Algérie est un pays riche en gaz, pétrole, terres rares, etc. mais que sa plus grande richesse n’est autre que son peuple.
De Bruxelles, Mohsen Abdelmoumen
Source : auteur
https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/…
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