Par J2L
En préambule, il semble important d’évoquer ici un éminent sujet dont malheureusement plus personne ne parle, ce qui est bien dommage, tant il nous paraît aussi primordial pour la préservation de l’humanité que celui du nucléaire qui fut récemment monté en épingle par la communauté occidentale à propos des supposés risques que l’armée russe faisait courir à l’humanité en occupant la centrale électronucléaire d’Energodar.
Après le coup d’état fomenté en 2014 par les États-Unis pour renverser Viktor Ianoukovitch, démocratiquement élu par le peuple ukrainien à la tête de l’État, l’OTAN n’a jamais cessé de renforcer son emprise sur l’Ukraine. Des citoyens américains fraîchement naturalisés ukrainiens furent nommés ministres, d’autres dans les mêmes circonstances se retrouvèrent à des postes clés dans des administrations ou à la tête de consortiums industriels. C’est ainsi que fut mis en place un réseau d’une trentaine de laboratoires biologiques dont les documents récupérés par l’armée russe dès le début des opérations exposent ce qu’il y était réalisée : « des expériences extrêmement dangereuses visant à renforcer les propriétés pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, du choléra et d’autres maladies mortelles en recourant à la biologie de synthèse ». (Ici mot à mot la traduction de la déclaration officielle de Sergueï Victorovitch Lavrov actuel ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie relatant l’activité de bio-laboratoires militaires américains en Ukraine).
Dans un premier temps les américains ont tout nié en bloc, puis face à l’évidence ils se sont ravisés, affirmant qu’il s’agissait d’un programme dont le but était de détruire les armes biologiques que l’ex-URSS avait fabriquées et stockées en Ukraine.
Dans cette immense comédie de poker-menteur ces allégations ne tiennent pas, car après l’implosion de l’URSS, des commissions internationales mixtes pilotées par l’ONU ont fouillé dans tous les recoins de l’ex-empire soviétique pour mettre à jour la totalité des arsenaux, tactiques, conventionnels, nucléaires, bactériologiques ou chimiques. Pensez bien que les inspecteurs onusiens ne seraient pas passés à côté de 30 laboratoires biotech. Les spécialistes russes dépêchés sur place en mars dernier constatèrent unanimement que les matériels et les instruments dont ces labos étaient dotés au moment de leurs découvertes dataient, pour les plus anciens, de 2013.
L’affaire aurait dû faire grand bruit mais la communauté internationale, au lieu de regarder le doigt de l’astronome, aurait dû fixer l’astre que ce dernier lui pointait. Il est clair que le Pentagone faisait sous-traiter en Ukraine – comme il le fait par ailleurs également en Géorgie et au Kazakhstan – des recherches sur des vecteurs biologiques.
Rappelons ici que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction fait partie des instruments de droit international visant à prévenir les souffrances causées par la guerre. Elle a été ratifiée en 1972 par la grande majorité des États dont en premiers les USA, l’URSS, l’Angleterre et la France.
Dès que les troupes russes intervinrent en Ukraine le Pentagone tenta d’en faire effacer les traces en ordonnant la destruction des souches et des documents. Quelques jours plus tard de nombreuses sources russes mais aussi ukrainiennes confirmèrent que des expériences in-vivo avaient été menées sur des malades mentaux à l’hôpital psychiatrique de la ville de Streletchyé, dans l’oblast de Kharkov. D’autres, témoins, tous aussi dignes de foi que les précédents, relatèrent qu’un agent tuberculeux pathogène aurait été manipulé pour infecter la population du district de Slavianoserbsk dans la République Populaire de Lougansk. Dans la ville de Donetsk on releva de nombreux cas d’hépatites, de paralysies faciales et de pneumopathies inhabituelles. De sources militaires russes, la plupart des documents saisis, attestaient la participation de Hunter Biden, fils du Président US, en tant que financier de ces programmes d’armements internationalement prohibés.
Dans le même temps, aux États-Unis l’existence de ce vaste programme fut confirmée le 8 mars 2022 par Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques des USA, lors de son audition devant une commission des affaires étrangères au Sénat américain. Répondant à une question du sénateur Marco Rubio, elle déclara notamment : « L’Ukraine possède des installations de recherche biologique. Nous craignons que les forces russes ne cherchent à en prendre le contrôle », et d’ajouter : « Nous travaillons avec les Ukrainiens sur la façon dont ils peuvent empêcher que ce matériel de recherche ne tombe entre les mains des forces russes si elles s’approchent. »
Comme c’est bizarre tout de même ! Le 10 mars 2022 Brent Renaud, un journaliste américain, ancien collaborateur du New York Times écrivait ceci :
“Environ un an après que les fonds confiés à Hunter Biden furent investis dans Metabiota ltd, des représentants de la société ont assisté à une réunion en octobre 2016 impliquant des responsables militaires américains et leurs homologues ukrainiens pour discuter de « la coopération dans la surveillance et la prévention des maladies infectieuses particulièrement dangereuses, y compris les maladies zoonotiques en Ukraine et dans les pays voisins. Les contrats gouvernementaux corroborent également la relation de travail entre Metabiota, les laboratoires ukrainiens et le département américain de la Défense. Pour corser l’affaire, le fonds animé par Hunter Biden a reçu une subvention de 18,4 millions de dollars de ce Département d’État…”
Trois jours plus tard, le 13 mars 2022, après qu’il eut diffusé son article au vitriol, Brent Renaud fut « neutralisé » d’une balle dans la tête par un sniper alors qu’il circulait paisiblement au volant de son automobile en plein cœur de la ville de Irpin à quinze kilomètres de Kiev où il avait ses bureaux. Triste concours de circonstances ? Assassinat politique mandaté par Washington pour faire taire un journaliste trop curieux qui en savait trop ? Toutes les hypothèses sont permises, cependant sans trop se forcer on pourrait reconnaître là le modus operandi de la CIA.
Bien avant le début du conflit, la présence de milliers d’occidentaux dans les rangs de l’armée ukrainienne, n’était qu’un secret de polichinelle. Ce fait est aujourd’hui parfaitement documenté par des procureurs russes itinérants. En ce qui concerne la contribution de la France, durant l’année 2021, un millier de personnes, instructeurs de l’OTAN, mercenaires, conseillers divers, forces spéciales… jusqu’à notre Gendarmerie nationale, auraient renforcé les forces armées kiéviennes, et même l’épouvantable régiment Azov constitué en grande majorité de néo nazis nostalgiques de la Waffen SS. On peut estimer qu’après le déclenchement de l’opération spéciale déclenchée par Vladimir Poutine le 24 février 2022, de nombreux militaires ukrainiens sont venus sur notre territoire pour se familiariser aux armes que nous leur fournissions. Une unité d’élite de parachutistes de kieviens semble avoir participé à un stage commando dans les Pyrénées Orientales, aux côtés du 1er Régiment de Choc au Centre National d’Entraînement Commando, se partageant entre montagne et mer, du fort de Montlouis à celui de Collioure durant 45 jours entre juillet et août 2022. La réputation de nos centres d’entraînement commando est internationalement reconnu et il est fréquent que des militaires étrangers viennent s’y parfaire. Généralement les pays de ces militaires là ne sont pas en guerre.
Lors de ce conflit, avec la prise héroïque de la ville de Marioupol, grâce aussi au soutien des troupes de Ramzam Kadyrov, le président de la république russe de Tchétchénie, l’ensemble des médias a fait ses choux gras en se focalisant sur l’usine Azovstal.
Construite du temps de l’URSS, elle s’étale sur plusieurs kilomètres carrés et possède la particularité de s’enraciner de plusieurs dizaines de mètres de profondeur sous terre dans un labyrinthe, de couloirs et de voies, digne de celui de Dédale. Cette entité est détenue par une holding dénommée Metinvest dont l’actionnaire principal est Rinat Akhmetov, un oligarque ukrainien, président du club Chaktar Donetsk. L’autre actionnaire associé au capital de Metinvest est le groupe Metabiota spécialisé dans la création et l’exploitation de laboratoires de techno biologie. On rappellera que Hunter Biden (fiston du bien nommé) dirigeait Metabiota grâce aux apports financiers en provenance du département américain de la défense.
Que sont devenus ces laboratoires ? Qu’est-ce que l’US Army y tripatouillait ? Dans quels buts ? Quelles sont les populations qui furent soumises à des expérimentations ?
Pourquoi sur le plateau de LCI dans son édition nocturne du 15/9/2022 dans « Brunet direct » l’évocation du sujet de la trentaine de labos biotech installés sur le territoire a fait sourire animateurs et intervenants qui soutinrent implicitement qu’il s’agissait d’un énorme fake inventé par Poutine. Pourquoi offrir l’antenne à un journaliste qui à longueur de soirée 5 jours sur 7 vomit publiquement sa haine de Vladimir Poutine le qualifiant de dictateur au même titre que XI Jingping son homologue chinois ? TF1 est elle infestée par la CIA ?
Voici quelques questions dont les réponses qui accableraient les USA et l’OTAN pourraient réveiller les consciences ukrainiennes.
Quant à la situation actuelle sur le terrain, depuis le début des opérations, c’est la première fois que la Russie enregistre un tel revers. En moins de quatre jours, après une extraordinaire opération de diversion, faisant mine de faire mouvement vers Kherson, les forces kiéviennes ont réussi à embarquer l’armée russe dans une manœuvre de renfort de son front Sud-Ouest sur la rive du Dniepr en dégarnissant ses défenses entre Kkarkov et Izioum en bordure de la république du Donbass. Escomptant cette soudaine faille qui s’ouvrait à elle, l’armée kievienne a opéré une contre-manœuvre avec une étonnante rapidité ce qui lui a permis d’enfoncer de plus de 80 km les lignes tenues par les russes et de reprendre ainsi quelques 3000 km2 de territoire. Le décrochage russe peut paraître tout à fait aussi étonnant que la rapidité de l’avance des forces armées de Kiev. Il semble que l’État-Major à Moscou a donné l’ordre de replier afin d’épargner ses troupes qui, si elles avaient tenté de résister, s’y serait fait massacrer. La presse occidentale, satisfaite, n’a retenu seulement que les soldats ukrainiens avaient planté leur drapeau sur l’hôtel de ville de Koupiansk, comme sur la ville d’Izioum le centre logistique des Russes dans cette région, sans remarquer que la ville de Lyman n’était pas tombée.
Bien sûr, des vidéos sonorisées avec de la musique de fond accompagnent la propagande ukrainienne font florès un peu partout sur les réseaux sociaux. On y voit particulièrement des populations traditionnellement russophones et pro-russes des municipalités libérées se plaignant de leurs occupants d’hier et apportant de la nourriture (des vareniki à la pomme de terre) aux « libérateurs » ukrainiens, on y voit aussi des prisonniers russes dont certains se plaignent d’avoir été enrôlés de force et d’autres hostiles à la politique de Poutine crachant par terre sur lui, des dizaines de véhicules militaires, de blindés légers et de chars détruits, éventrés et l’artillerie ukrainienne triomphante qui pilonne à tout va en direction de Lougansk ou de Donetsk.
Pour l’heure, il semble que l’armée russe, en manque d’effectif, ne soit pas en mesure de se ressaisir correctement derrière la rivière Donets pour contre-attaquer ce qui oblige les observateurs non avisés à s’interroger sur sa capacité à contenir cette blitzkrieg qui dès lors fraye avec les frontières Russe et du Donbass. Il leur serait impensable de voir les forces russes contraintes de contre-attaquer à partir des oblasts de Donetsk et de Lougansk. Certains imaginent dès lors que face à cette situation Vladimir Poutine sera contraint à la mobilisation générale.
Il est vrai que dans les plus grandes villes de la Fédération, on perçoit quelques timides frémissements populaires de réprobations. Des élus d’opposition, qui s’exprimeront prochainement lors d’élections locales sans conséquences, appellent comme toujours à voter contre le parti du président.
Il serait bon ici que l’on puisse évaluer la mesure de l’évènement. Ne pas reconnaître la réalité friserait la malhonnêteté. Admettre pour autant que le conflit est parvenu à un instant crucial à partir duquel, sur leur lancée, les forces kieviennes l’emporteront sur la Russie, il y a loin, très loin, de la coupe aux lèvres. L’Histoire à maintes reprises nous a enseigné qu’une armée pouvait à tout instant perdre une bataille sans pour autant perdre la guerre.
Plutôt que d’exulter ou de se morfondre du contexte, selon que l’on penche pour un camp ou contre, il convient que nous nous interrogions un instant : Comment, une armée ukrainienne un temps moribonde, au commandement disloqué, quasiment décimée, en mal d’effectifs, réduite à solliciter miliciens et personnels de police à la rescousse en les enrôlant de force, a réussi l’indicible exploit de ressusciter de ses cendres pour atteindre la perfection stratégique, la pratique tactique et l’excellence opérationnelle en trois mois ? Certes les fameux système Himars américains ne sont pas étrangers à l’affaire. Ils permettent de traiter des cibles à une centaine de kilomètres de distance. Les canons français Caesar qui « arrosent » jusqu’à 47 km n’y sont pas pour rien non plus. Mais ce sont des armes de pointe, de haute technologie qui nécessitent une formation particulière et qu’on ne peut pas mettre dans les mains, de but en blanc, du jour au lendemain, de malheureux traîne-lattes. Sans compter toute la chaîne de renseignement dont ils disposent, avec des drones « Scan Eagle » de toute dernière génération, d’un rayon d’action de près de 200 km, dont l’armée française ne dispose pas encore d’un seul exemplaire. Des engins capables de renseigner avec une précision redoutable de jour comme de nuit, qu’il fasse beau ou sous l’orage. Avec une telle technologie, il est quasiment impossible de rater une cible à plus de quarante kilomètres de distance. Ce sont aussi ces engins qui ont permis de frapper les russes sur leurs arrières, c’est-à-dire bien au-delà de la ligne de front, en démolissant leurs recours logistiques (dépôts de carburant, de subsistances, de munitions, de secours aux blessés etc). En frappant de la sorte les forces de Kiev ont intelligemment placé les russes en position défensive, les empêchant de se replier correctement, les contraignant parfois à se rendre. Sur le terrain, quatre fronts de contre-offensive furent déployés mettant en œuvre des canons mobiles allemands de 105 mm, un millier de missiles antichar « Javelin » et « Tow », et pour la première fois dans ce conflit des véhicules blindés anti-mine « MaxxPro », plus des tout nouveaux missiles air-sol anti radar « Harm » spécialement adapté pour les chasseurs bombardiers Mig 21 ukrainiens qui ne sortent pratiquement plus par crainte de se faire démolir par l’aviation russe qui possède toujours la suprématie aérienne. Il semblerait que ces missiles-là seraient capables de brouiller les radars dont sont équipés les systèmes anti aériens S 300 russes.
En aussi peu de temps, familiariser à des outils de très haute technologie, des soldats qui la veille encore assuraient la circulation à un carrefour de Kiev, c’est matériellement impossible, ça relève de la gageure. Et lorsque l’on compare les photographies des tenues de ces mêmes militaires trois mois en arrière, vêtus de bric et de broc, à celles d’aujourd’hui ultra modernes, protectrices et ergonomiques, on mesure aussi l’importance de l’aide occidentale et surtout la colossale intervention des USA. Il est évident que si le gros de la troupe est ukrainien, l’essentiel des techniciens, des tacticiens et même disons-le carrément de l’État-Major est 100% pur sucre américain. Ce fait d’arme, historiquement subsistera toujours mais il sera entaché du soutien tellement massif des USA qu’il devra être mis sur le compte des victoires américaines.
Il est évident, quoi qu’il en soit, que le conflit change de donne. Les USA ne se cantonnent plus à une guerre par procuration, ils s’impliquent de plus en plus ouvertement mais non officiellement encore sur le terrain par crainte de le globaliser. L’opération spéciale de Poutine n’a pas fait long feu, elle a pris du plomb dans l’aile, il faut bien l’admettre. Si elle veut mener à terme sa mission la Russie est désormais contrainte de changer de braquet, c’est-à-dire de passer à la vitesse supérieure. C’est très précisément ce qu’elle fait depuis avant-hier en démolissant systématiquement les usines de production électrique et les centres névralgiques de communications ukrainiens.
Il faut bien comprendre qu’en appelant à la mobilisation générale et en prenant l’assurance du soutien de ses alliés économiques et politiques, Vladimir Poutine donnerait immédiatement au conflit une ampleur qui marquerait gravement sa propre opinion publique et qui apparaitrait au plan international comme un aveux de faiblesse, ce qui pourrait revigorer les forces de l’OTAN à son encontre. La guerre d’Ukraine est une guerre existentielle pour la Russie comme pour l’Occident. Nous n’en sommes qu’au début, les peuples d’Europe dont la France n’ont pas fini de souffrir. C’est le prix à payer pour notre liberté. Il faut en finir avec la prééminence hégémonique d’un seul bloc. En changeant de paradigmes c’est le monde entier qui changera.
J2L
Source : Donbass Insider
https://www.donbass-insider.com/fr/…
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