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Par Sputnik
Source : Sputnik
Washington tente d’affaiblir la Russie et d’entraîner d’autres pays européens dans une confrontation militaire avec elle, a indiqué à Sputnik un analyste politique chinois. Tout d’abord, il est question de l’Allemagne, qui pourrait accueillir un centre de soutien militaire à l’Ukraine organisé par le Pentagone.
Les États-Unis envisagent de créer un centre de soutien militaire à l’Ukraine en Allemagne pour saigner à blanc l’armée russe, a déclaré à Sputnik un analyste politique chinois.
« Selon toute vraisemblance, les États-Unis pensent que l’Ukraine a déjà fait des progrès radicaux grâce aux armements américains précédemment livrés. Cependant, il [leur] est nécessaire de modifier le modèle de commandement pour prendre complètement les devants sur le théâtre d’opérations. Poursuivant cet objectif, Washington veut participer en personne à la structure de commandement, alors qu’il menait la guerre via ses protégés », a expliqué Wang Yiwei, directeur de l’Institut chinois des affaires internationales.
« De toute évidence, les États-Unis sont séduits par l’idée d’utiliser, comme ils le pensent, une chance historique de saigner à blanc la Russie et la faire reculer », conclut-il.
Selon lui, les États-Unis soutiennent l’Allemagne par tous les moyens pour la transformer en un avant-poste de l’opposition à la Russie. Ce alors que c’est notamment la France qui figure traditionnellement comme l’un des pays européens les plus forts sur le plan militaire, poursuit M.Yiwei.
« Maintenant, l’Allemagne veut intercepter ce rôle et fait ouvertement part de son intention de créer l’armée la plus puissante d’Europe, tout en se débarrassant des restrictions liées aux bilans de la Seconde Guerre mondiale. Le Japon fait d’ailleurs de même et apporte des amendements à sa Constitution », détaille-t-il.
Entraîner des pays dans ce conflit
À l’aide d’alliances militaires, les États-Unis font pression sur l’Allemagne et le Japon, constate l’analyste:
« En même temps, ils les soutiennent pleinement dans tout ce qui concerne le changement de modèle de l’ordre de l’après-guerre. Ainsi, Washington veut-il placer ces pays sur la première ligne d’opposition à la Russie ».
Autrement dit, il s’agit d’une vraie menace américaine pour certains États européens qui avaient auparavant estimé qu’il fallait simplement arrêter le conflit en Ukraine pour lancer le Nord-Stream 2, note-t-il. Actuellement, ils se retrouvent déjà impliqués dans la confrontation militaire avec la Russie.
« Mais Washington transforme ses autres alliances militaires également, notamment dans la région de l’Indo-Pacifique. Il a relancé l’échange de renseignements dans le cadre des accords militaires avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En promouvant le concept de globalisation de l’Otan, les États-Unis cherchent à construire une architecture de sécurité mondiale, placée sous leur autorité. »
« Cependant, la structure de l’ordre international établie après la guerre, dont l’Onu, ne leur permet pas d’atteindre leurs objectifs stratégiques, ce pourquoi ils aspirent tellement à la réformer. »
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