Par Luc Michel
# LUCMICHEL. NET/
NOUVELLES DU ‘SCENARIO DU DIABLE’ : BARBOUZES ET DJIHADISTES, APRES MERAD (FRANCE) ET ‘DENIS LE SOUMIS’ (BELGIQUE) VOILA SHAMIMA BEGUM (GRANDE-BRETAGNE) !
2018 08 14
* Info intéressante.
MAIS A lire avec esprit critique …
SYRIE : UN ESPION CANADIEN AURAIT FAIT PASSER SHAMIMA BEGUM, 15 ANS, EN ZONE DE DJIHAD
Cette révélation de la BBC ravive le débat, souvent enflammé, autour de la jeune fille, qui réclame de pouvoir rentrer chez elle malgré sa déchéance de nationalité. Du camp de réfugiés d’al-Hawl (nord de la Syrie) où elle détenue, sous surveillance de Kurdes, Shamima Begum a répondu plusieurs fois à des journalistes (31 août 2022) :
Plus que tous les autres, le nom de Shamima Begum est devenu emblématique de la perdition d’adolescentes radicalisées parties en Syrie, d’où elles appellent régulièrement à l’aide. Née en Grande-Bretagne, la jeune fille n’a que 15 ans quand, avec deux camarades de son lycée de Bethnal Green, en février 2015, elle s’enfuit rejoindre Daech. Dix jours après son arrivée, elle épouse un combattant néerlandais.
Au fil des années, des témoignages ont rapporté son zèle à faire appliquer les lois les plus strictes et à recruter d’autres épouses pour servir le khalifat. Après la chute de Daech, ses nombreuses demandes de retour au Royaume-Uni, avec l’un de ses bébés, ont alimenté de longs débats. Elle a finalement été déchue de sa nationalité britannique, en même temps que ses deux comparses de voyage, Kadiza Sultana, 16 ans, et Amira Abase, 15 ans, au moment du départ.
« Il a organisé tout le voyage de la Turquie à la Syrie »
Un livre d’enquête publié ce mercredi pourrait raviver les braises : son auteur, Richard Kerbaj, ancien correspondant de sécurité du Sunday Times, affirme que Mohammed al-Rashed, un espion travaillant pour les services de renseignement canadiens, a introduit clandestinement l’écolière londonienne en Syrie en 2015. Il assure que le gouvernement britannique s’est ensuite mis d’accord avec le gouvernement canadien pour cacher le rôle du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), tant aux médias qu’à la famille de l’adolescente, qui remuait ciel et terre pour la faire revenir.
Mohammed Al Rasheed a rencontré les trois jeunes filles à la gare routière principale d’Istanbul, en Turquie. Depuis au moins huit mois, l’homme est la tête de pont en Turquie d’un important réseau de passeurs de l’EI, contrôlé depuis la capitale autoproclamée du groupe État islamique à Raqqa. « Il a organisé tout le voyage de la Turquie à la Syrie… Je ne pense pas que quiconque aurait pu se rendre en Syrie sans l’aide de passeurs », raconte Shamima Begum dans un podcast de la BBC, qui doit bientôt être diffusé. « Il avait aidé beaucoup de gens à entrer… Nous faisions tout ce qu’il nous disait de faire parce qu’il savait tout, nous ne savions rien ».
SCOTLAND YARD INFORMÉ ?
Rasheed avait l’habitude de photographier les pièces d’identité des personnes qu’il infiltrait en Syrie, ou de les filmer discrètement avec son téléphone. Le diffuseur britannique publie ainsi une vidéo dans laquelle on voit les trois jeunes filles sortir d’un taxi pour entrer dans une voiture en attente à Gaziantep, près de la frontière turco-syrienne. Ces éléments étaient transmis à l’ambassade du Canada en Jordanie ; il avait été recruté par le Canada comme espion en 2013, lorsqu’il avait demandé l’asile à l’ambassade.
Un officier supérieur du renseignement d’un pays membre de la coalition internationale contre l’EI a confirmé à la BBC que Rasheed fournissait des informations aux services de renseignement canadiens tout en faisant passer des personnes vers l’EI.
La BBC a pu confirmer que Rasheed est entré et sorti de Jordanie plusieurs fois entre 2013 et son arrestation en Turquie en 2015, peu après le passage des jeunes filles. Selon le média, Scotland Yard, dont le rôle de prévention avait déjà été critiqué, a alors été informé que les adolescentes avaient été amenées en Syrie par Rashed. Les jeunes filles se trouvaient déjà en Syrie.
UN COMPORTEMENT « CHOQUANT »
Un porte-parole du gouvernement britannique s’est refusé à tout commentaire. « C’est notre politique de longue date de ne pas commenter les questions de renseignement opérationnel ou de sécurité », a-t-il dit. Un porte-parole du SCRS a déclaré à la BBC qu’il ne pouvait pas « commenter publiquement, confirmer ou nier les détails des enquêtes, des intérêts opérationnels, des méthodologies ou des activités du SCRS ».
L’avocat des parents de Shamima Begum, Tasnime Akunjee, a annoncé qu’il profiterait d’une audience, en novembre prochain, devant la Cour suprême du Royaume-Uni, pour critiquer ces révélations.
« La collecte de renseignements semble avoir été prioritaire sur la vie des enfants », a-t-il tempêté, dénonçant comme « choquant » le comportement de « quelqu’un qui est censé être un allié, protégeant notre peuple, plutôt que de faire passer des enfants britanniques dans une zone de guerre ».
* Lire aussi pour comprendre
l’interview de Luc MICHEL pour SITA :
INTERVIEW DE LUC MICHEL PAR LE SITE ARABE ‘SITA INSTITUTE’ (BEYROUTH) : DJIHADISMES – TERRORISME – IMMIGRATION. QUAND L’AGENDA PROCHE-ORIENTAL S’IMPOSE EN EUROPE …
La grande interview du géopoliticien Luc MICHEL,
pour le site arabe libanais ‘SITA INSTITUTE’
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-interview-de-luc-michel-par-le-site-arabe-sita-institute-djihadismes-terrorisme-immigration-quand-lagenda-proche-oriental-s/
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