Par Kader Tahri
S’agit-il d’une visite de travail ou seulement une visite de courtoisie, sans être un fin politique il me semble que c’est plutôt une visite de courtoisie, une sorte de revue des effectifs du président d’une entité coloniale, accompagné fortement de médias aux canards de causettes et déchaînés contre une Algérie qui n’existe pas et il leurs reste la hargne, les insultes, les concours entre eux à s’exciter sur leurs slogans …
Ouf ! J’attends l’invitation au président avec le bain de foule dans les rues d’Alger pour un chantage aux visas par une démonstration de breakdance et par des explications profondes moralistes des propos sur la « rente mémorielle » exploitée par le « système politico-militaire » algérien depuis 1962, la « haine de la France » et ses interrogations sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation qui avait consommé la rupture entre les deux pays.
Le Président Français aura beau faire sa repentance en regrettant ses outrances passées et jurer que son deuxième mandat lui fera voir plus clair la question Algérienne, cependant aux yeux du peuple Algérien il ne sera pas crédible dans sa soutane toute neuve. Car personne ne peut croire une seconde que les Français nostalgiques qui font les beaux dans les médias et nous insultent actuellement impunément, il parait que c’est le bon sens colonial.
Il y a deux piliers dans les relations d’Etat à Etat : le rapport de force et la confiance ou la fiabilité. Alors dans cette relation entre la France et l’Algérie, c’est qui le chef, qui domine l’autre, qui a besoin de l’autre ?
Car la fiabilité de la France dicté par d’autres priorités, de la guerre en Ukraine à la sécurité du Sahel, de l’UE, de l’occident en général vient d’en prendre un coup sérieux. En devenant un satellite assumé, revendiqué même des Américains la France a tout perdu La France donna dans cette affaire l’impression fâcheuse de s’être mise à la remorque de Washington et de Berlin. Bref, le déclassement ceci en l’occurrence ne préoccupe guère l’Algérie. Mais après tout Alger vaut bien un détour où le Président Français souhaite disposer que quelques fructueux placements gaziers et pétroliers qui le préoccupent. Et à juste raison l’hiver sera rude mais ce n’est pas bon pour la confiance et le business.
De toute façon il faut être réaliste, la France vieillie et impotente, bloquée par l’obsession coloniale nostalgique et l’Algérie n’ont plus rien à se dire, n’ont plus rien en commun et enfin n’ont plus rien à faire dans le partenariat. Il n’y a aucune entente possible entre cette France pro mondialiste et l’Algérie anti-mondialiste. Depuis 1962, l’Algérie avait compris que le partenariat avec la France était juste une comédie ou l’on trouve plus de tartufes que de Molières.
Officiellement, pour le président français, l’ambition affichée est d’ouvrir « une nouvelle page d’avenir » dans les relations franco-algériennes, comme déjà annoncé lors de son premier déplacement à Alger, en décembre 2017, donc les solutions envisagées et proposées par la France justes des « Tirs à arc » qui seront vouées à rester inopérantes tant que la France sans des postures morales ne tiendra pas compte des desiderata du peuple Algérien.
On revient au point de départ !
J’avais cru que dans la guerre en Ukraine, fondamentalement la France saurait se rapprocher un tant soit peu du camp africain, cependant désormais je suis sure que ce ne sera jamais le cas et cela va avoir des effets boomerangs. Par cynisme, je ne veux pas que nous entrions dans une rupture diplomatique avec la France et toutes des manœuvres politiciennes et médiatiques des français nous y mènent, certains algériens s’interrogeaient sur les justifications de la venue du grand rabbin de France Chaim Corsia, pourtant la France n’est pas juive, sauf peut être que sa profondeur religieuse est une inspiration pour les français qui voudront sortir de leurs bigoteries. Il y a des formes d’ingérence sur lesquelles on ne crache pas. Au point où on en est !
Contrairement à l’atmosphère de bourrage de crâne de tous les organes de communication, en pratique, et pour le moment encore, l’Algérie continue de faire la course en tête, que ce soit politiquement, militairement, économiquement etc.
Alger adhère à la nécessité de la reconnaissance et de l’apologie des crimes par la France, tandis que Paris rejette la logique de l’apologie, notons à ce titre l’intransigeance de la partie française et de sa réticence à prendre des mesures concrètes et sérieuses, notamment en ce qui concerne la question des archives et des indemnisations liées aux essais nucléaires et le reste des dossiers liés à la mémoire. Et c’est un faux calcul et une immoralité.
Les deux pays l’Algérie et la France ne sont pas à juger sur un même pied d’égalité, l’un était l’agresseur et l’autre agressé, l’un était l’offenseur et l’autre défenseur, enfin si une édification et un avenir meilleur dans les relations entre les deux pays, il faudrait peut être savoir à se faire pardonner l’un à l’autre et à dialoguer sur un même pied d’égalité, nous devrions connaître notre histoire, nos cultures, notre identité, nous serons forts, c’est un choix sociétal auquel nous devons faire face c’est-à-dire le voeu d’une vie meilleure.
Aujourd’hui la France pays en ruine, pays surendetté, (Dette par habitant 2021=48.605 €) ne devrait en aucun cas intéressé l’Algérie, une absence de relation suffirait pour exiger un examen de conscience car pour le peuple Algérien la question mémorielle reste le point culminant dans les relations Algéro-Française, lorsque on sait que le système colonial étant par essence raciste, il ne pouvait que conduire à l’extinction de la culture du colonisé, au vue d’une coopération versée à la résurgence de la nostalgie coloniale.
Pourtant, l’apurement du contentieux fera du côté des nostalgiques français la fin de la «Guerre d’Algérie» dans une histoire apaisée et que du côté, Algérien, de la même manière, dans l’apaisement, c’est essentiel pour la société algérienne d’avoir la possibilité de jeter un regard sur son passé à travers la restitution des biens et richesses spoliés et surtout une indépendance nationale accomplie. Sans faire du fondamentalisme exemplatif, j’estime à juste titre que l’Histoire ne s’écrit pas à sens unique et c’est juste un simple constat !!!!!!
Conclusion faut-il encore rappeler que l’Algérie n’a jamais été industrialisé, les colonisés n’ont jamais été modernes. Ils ont juste volé ses richesses naturelles pendant plus de 132 années de colonisation, richesses qui avaient permis à la France d’être un pays industriel, et aujourd’hui la France se présente de nouveau en Algérie pour nous vendre du Vin Français, du Camembert, des pommes, des règles du droit aux Mariages pour tous et surtout sa délinquance.
Aujourd’hui pour l’ensemble des Algériens il est arrive qu’ici et là soit évoquée le «crime pour l’humanité» pour en traiter, notamment la colonisation, il serait important que les descendants des victimes devraient exiger l’ouverture de dossiers de spoliation, réclamer par exemple des réparations, des indemnisations du type de celles que l’Allemagne a apportées après le nazisme.
L’histoire la vraie retiendra que le Peuple Algérien soumis s’est révolté et a vaincu un Colonisateur soutenu par l’Alliance Atlantique, ces Algériens ont soufferts dans leur chair, dans leur mémoire et surtout dans leur culture. La tristesse et les remords devant les nombreux crimes perpétrés hier par l’armée française au nom des valeurs républicaines, des droits de l’homme ne concernent en rien les Algériens, la France officielle persiste à croire que massacrer les peuples colonisés fut un bienfait pour la civilisation. Oser mettre en symétrie le colonialisme et les bienfaits, c’est essayé de se faire une virginité.
Le passé ne peut pas être changé, et les regrets peuvent être pris à l’excès, la France a été militairement battue en Algérie, Le colonisateur avec sa mission civilisatrice avait perdu moralement et avait été chassé physiquement. Au fond, c’est la seule chose qui importe de retenir ici.
En final, ce que je retiendrai en tant qu’Algérien, c’est que mes grands-pères n’ont nullement cédés à la prétendue mission civilisatrice du colonisateur, qu’ils sont arrivés à créer en dépit de la colonisation, une nation de résistances, qu’ils sont arrivés en fin de compte à vaincre militairement l’Armée Française dont ces stratèges bien pensance n’ont jamais divulgués les pertes et les dégâts subies, que les Colons ont été humiliés moralement, puisque tout comme leurs précurseurs arrivés avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, sont repartis dans la précipitation avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, certains ont oublié leur pipe, leur béret et leur chapeau, leur femmes sont partis sans maquillage, donc la France a bel et bien été physiquement chassée de l’Algérie. Aujourd’hui pour l’ensemble des Algériens il est arrive qu’ici et là soit évoquée le «crime pour l’humanité» pour en traiter, notamment la colonisation, il serait important que les descendants des victimes devraient exiger l’ouverture de dossiers de spoliation, réclamer par exemple des réparations, des indemnisations du type de celles que l’Allemagne a apportées après le nazisme.
L’histoire la vraie retiendra que le Peuple Algérien soumis s’est révolté et a vaincu un Colonisateur soutenu par l’Alliance Atlantique, ces Algériens ont soufferts dans leur chair, dans leur mémoire et surtout dans leur culture. La tristesse et les remords devant les nombreux crimes perpétrés hier par l’armée française au nom des valeurs républicaines, des droits de l’homme ne concernent en rien les Algériens, la France officielle persiste à croire que massacrer les peuples colonisés fut un bienfait pour la civilisation. Oser mettre en symétrie le colonialisme et les bienfaits, c’est essayé de se faire une virginité.
Le passé ne peut pas être changé, et les regrets peuvent être pris à l’excès, la France a été militairement battue en Algérie, Le colonisateur avec sa mission civilisatrice avait perdu moralement et avait été chassé physiquement. Au fond, c’est la seule chose qui importe de retenir ici. Nous les Algériens sommes chez nous.. Nous avons notre histoire et notre culture propre à notre seul pays, Algérie.
En final, ce que je retiendrai en tant qu’Algérien, c’est que mes grands-pères n’ont nullement cédés à la prétendue mission civilisatrice du colonisateur, qu’ils sont arrivés à créer en dépit de la colonisation, une nation de résistances, qu’ils sont arrivés en fin de compte à vaincre militairement l’Armée Française dont ces stratèges bien pensance n’ont jamais divulgués les pertes et les dégâts subies, que les Colons ont été humiliés moralement, puisque tout comme leurs précurseurs arrivés avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, sont repartis dans la précipitation avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, certains ont oublié leur pipe, leur béret et leur chapeau, leur femmes sont partis sans maquillage, donc la France a bel et bien été physiquement chassée de l’Algérie. C’est la vérité historique.
Gageons juste que le Président Français n’aura pas oublié de téléphoner à son protégé Mohamed VI du Maroc pour lui faire son compte rendu et peut-être lui passer le bonjour de l’Algérie.
Kader Tahri Professeur en Retraite, Auteur de plusieurs Ouvrages :
https://www.kader-tahri.com
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