Par Henri Ramoneda
Depuis 2014, les États-Unis, l’Angleterre et le Canada soutiennent financièrement et militairement les autorités ukrainiennes à affronter les populations russophones du Donbass.
Depuis une décennie, la paix sur le continent européen a volé en éclats. En effet, les principales puissances de l’Ouest et de l’Est se font la guerre.
Entre 2014 et 2021, le conflit ukrainien a causé plus de 13 000 morts selon l’ONU dans la région du Donbass. Au cours de cette période, une quantité non négligeable de la population russophone de l’Est de l’Ukraine a été victime de nombreuses tortures. En outre, il semble difficile de nier l’ampleur de certains viols collectifs.
Voilà donc une triste réalité. Il faut savoir que ces actions violentes et meurtrières furent perpétrées principalement par le régiment néonazi AZOV. D’ailleurs, ce régiment qui ne cache pas ses affinités avec le nazisme est directement subventionné et armé par le ministère de l’Intérieur ukrainien.
Cela est d’autant plus navrant qu’il convient de se demander dans quelle mesure cette guerre civile que les gouvernements successifs ukrainiens ont lancée depuis huit ans a-t-elle porté ses fruits ?
En quoi la « révolution de la dignité » lancée en 2014 par la ligue factieuse ukrainienne a-t-elle permis une lutte effective contre la corruption (voir l’article de l’Humanité sur l’apparition de Zelensky dans les Pandora Papers) ?
Comment l’actuel président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, peut-il justifier ou légitimer la dévalorisation et ou la négation de l’identité des russophones du Donbass ?
Le Parlement ukrainien a voté le 19 juin 2022 plusieurs textes de loi visant à restreindre la circulation de livres récents en langue russe, quel que soit leur auteur.
L’importation de titres publiés en Russie sera dorénavant interdite. Des amendes sont prévues pour les lecteurs ukrainiens qui ne se conformeront pas à ces lois. Ces textes législatifs interdisent aussi la diffusion de la musique russe à la télévision, à la radio et dans les lieux publics en Ukraine.
À cet égard, interdire la littérature russe, cela équivaut à interdire l’histoire, la culture et l’esprit critique. Désormais en Ukraine, il sera plus facile de se procurer le sulfureux ouvrage Mein Kampf que le monument de la littérature russe Crime et Châtiment.
Il convient de rappeler que la Russie avait autorisé, sans manifester le moindre ostracisme, l’implantation de 850 restaurants McDo dans l’ensemble de son territoire. Indéniablement, les Russes ne sont pas responsables du départ brutal de McDonald’s.
Yes à la malbouffe ! Oui à une nourriture et un régime alimentaire américains jugés néfastes au niveau mondial sur le plan diététique.
Niet à l’Histoire, la Culture et l’esprit critique ! Refus brutal et catégorique aux œuvres littéraires et musicales contemporaines russes.
Mais qui peut donc croire aux leçons d’humanisme de la part des États-Unis ? Surtout après l’invasion de l’Irak en 2003 à la suite de l’énorme mensonge au sujet des « armes de destructions massives ».
En effet, l’intervention anglo-américaine en Irak s’est accompagnée d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ne parlons pas des abominations dont les Américains se sont rendus coupables dans plusieurs centres de détention hors du territoire américain, comme celui de Guantanamo qui se situe dans le sud-est de Cuba.
Mais de quel droit les États-Unis disposent t-ils toujours d’une enclave territoriale à Cuba ?
Henri Ramoneda
Source : Donbass Insider
https://www.donbass-insider.com/fr/…
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