Discours et réponses aux questions des médias du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l’issue d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Moscou, 26 avril 2022.

Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

Mesdames et messieurs,

Nous avons eu des négociations productives concernant de nombreux problèmes auxquels l’ONU est confrontée. Nous continuons de travailler sur les dossiers syrien et libyen. Nous devons également garder à l’esprit le règlement de la situation au Proche-Orient. C’est l’un des plus anciens conflits qui perdurent dans le monde qui, en dépit des résolutions du Conseil de sécurité, s’éloigne de plus en plus de son règlement.

Pour des raisons évidentes, nous avons accordé une attention particulière à la situation sur le continent européen, notamment dans le contexte de la crise en Ukraine, dans les Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL). La situation ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier. Nous remercions le Secrétaire général et son équipe pour leur engagement à ne pas séparer la situation en Ukraine des processus sur la scène internationale et de prendre en considération les tendances actuelles qui ne correspondent pas toujours aux idéaux et aux principes de la Charte de l’ONU. Comme je l’ai expliqué aujourd’hui en détail à notre collègue et ami Antonio Guterres, la situation qui s’est développée autour de l’Ukraine est en grande partie le résultat de l’expansion illimitée de l’Otan et de la vision du monde unipolaire de nos amis américains et de leurs alliés.  Sur le plan géopolitique, tout cela a représenté un moyen de contenir la Fédération de Russie. C’est dans cette optique que pendant toutes ses années on a utilisé l’Ukraine pour irriter et contenir notre pays, tout en encourageant les autorités ukrainiennes à promouvoir la législation visant à interdire la langue, les médias et la culture russes. Parallèlement, on légiférait l’idéologie et les pratiques des nazis. Le Secrétaire général est certainement au courant des décisions prononcées par le Président russe Vladimir Poutine concernant les raisons et les objectifs de l’opération menée par les forces armées russes et les milices de Donetsk et Lougansk sur le territoire ukrainien. L’objectif principal est de protéger la population civile. À cet égard, nous sommes prêts à coopérer avec nos collègues de l’ONU et du Comité international de la Croix-Rouge pour atténuer les souffrances et améliorer le sort de la population civile.

Suite aux consultations du Secrétaire général de l’ONU avec le ministère russe de la Défense tenues le 4 mars, le siège de coordination interdépartementale pour la réponse humanitaire a été mis en place sous l’égide du Centre national russe de la gestion de la défense. Des représentants de l’ONU coordonnent des questions concrètes visant à faciliter la livraison de l’aide humanitaire en toute sécurité.

Grâce à l’ONU, notamment au Bureau de coordination des affaires humanitaires, nous avons réussi à envoyer cinq convois humanitaires dans les différentes parties de l’Ukraine en complément de l’aide humanitaire fournie quotidiennement aux populations civiles de Donetsk et de Lougansk par le ministère russe de la Défense, le ministère russe des Situations d’urgence et diverses organisations publiques russes.

Aujourd’hui, nous avons discuté des moyens de renforcer notre coopération dans ce domaine. Je pense que suite à ces négociations, nous pourrons déterminer les actions concrètes et dans quelle mesure elles seraient utiles dans le contexte actuel. Bien évidemment, nous avons parlé également du destin de l’ONU et des tentatives de nos collègues de l’Occident d’examiner des questions fondamentales à l’extérieur du cadre universel du système de l’ONU, en faisant des appels et en formant des partenariats présentés comme une sorte de « club des élus ».

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative franco-allemande de « l’Alliance pour le multilatéralisme », qui n’est rien de moins qu’une concurrence avec l’ONU. Ou l’initiative des États-Unis qui, en 2021, ont organisé un sommet pour la démocratie où ils décidaient eux-mêmes qui il fallait inviter. Nous en avons également parlé avec nos collègues, car cela représente un message dangereux pour l’ONU, une tentative de renoncer aux principes fondamentaux de la Charte de l’ONU, notamment celui de l’égalité souveraine des États qui est au cœur de l’Organisation. Ce principe est énoncé dans la Charte de l’ONU et doit être rappelé. Nous le ferons plus souvent pour que personne ne l’oublie à New York ou dans les capitales des pays membres.

Je voudrais terminer en exprimant notre gratitude au Secrétaire général qui a pris l’initiative de tenir ces consultations. Nous avons réagi rapidement, ce qui témoigne de l’importance que nous accordons au dialogue régulier pour coordonner nos positions avec le Secrétariat de l’ONU. Malgré toutes les difficultés dans les affaires mondiales, il est important de continuer ces discussions sincères pour revenir aux sources et mettre en place des schémas du multilatéralisme sur la base de la Charte de l’ONU. Aujourd’hui, le multilatéralisme est une notion fondamentale.

Une fois de plus, je remercie le Secrétaire général d’avoir tenu aujourd’hui la discussion dans cet esprit.

Question: Les deux parties, que ce soit l’ONU ou la communauté internationale, envisagent une solution diplomatique potentielle à la crise et un cessez-le-feu. Si la Russie veut résoudre le problème par la voie diplomatique, y a-t-il une organisation ou un pays que Moscou considère comme un intermédiaire ?

Sergueï Lavrov: Tout d’abord, je voudrais parler de la position de la communauté mondiale et de la façon dont l’ONU devrait être guidée par ces positions ainsi que par les principes fondamentaux de la Charte de l’ONU. Avant tout, c’est le principe de l’égalité souveraine des États que j’ai déjà mentionné.

Le secrétaire général de l’ONU a fait référence à la résolution de l’Assemblée Générale qui a condamné la Russie et a proclamé que ce qui se passait en Ukraine était une invasion, une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Je vous rappelle que la résolution a été votée. Elle n’a pas été consensuelle. De nombreux pays se sont plaints à nous parce qu’on les avait forcés: des ambassadeurs étaient pris à part à l’ONU (nos amis américains le savent faire) et menacés. Certains avaient des comptes dans des banques aux États-Unis, les enfants des autres faisaient leurs études dans des universités. Je n’exagère pas. Cela est arrivé et nous le savons.

Pourtant la résolution n’a pas été adoptée à l’unanimité. Quelques dizaines de pays ont refusé de la soutenir. Je comprends que chaque résolution doit être un mandat pour le Secrétariat de l’ONU  (il expose donc ses approches). De la même manière que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies devraient être sacrées pour le Secrétariat, surtout celles qui sont adoptées par consensus, lorsque les quinze membres votent pour une décision particulière. C’est par consensus que le document intitulé « Accords de Minsk » a été approuvé en février 2015 où la nécessite d’un dialogue direct entre Kiev, Donetsk et Lougansk est affirmée afin de régler tous les problèmes existants en ce moment dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Il suffisait tout simplement de respecter les engagements signés par le président Piotr Porochenko d’abord, puis le président Vladimir Zelenski et octroyer un statut spécial aux républiques proclamées de Donetsk et de Lougansk, assurer l’amnistie, des amendements à la Constitution ukrainienne dans le cadre de la décentralisation, mais tout en maintenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Il y était nécessaire d’organiser des élections en accord avec Donetsk et Lougansk. Je ne me rappelle pas que le Secrétariat de l’ONU ait réagi d’une certaine façon au sabotage direct et flagrant des Accords de Minsk par Kiev. Bien que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (en particulier les résolutions consensuelles) fassent partie du droit international. Nous en avons parlé aujourd’hui. Nous avons de bonnes relations amicales. Je pense qu’il est impossible d’essayer de reporter ce genre de conversation.

Nous traversons actuellement une étape d’évolution des relations internationales où le moment de la vérité arrive: soit nous acceptons toutes les décisions sur la façon dont l’humanité vivra prises par quelqu’un à part avec un groupe de ses satellites, soit l’humanité vivra en se basant sur la Charte des Nations unies. Le choix est simple. Personne ne veut une guerre, mais il est indispensable de présenter des arguments, d’exiger des réponses de ceux qui violent la Charte des Nations unies. Je vous assure que de plus en plus de pays, surtout avec leur propre histoire, leur propre culture et leur patrimoine civilisationnel tiennent à adopter cette position. Cette conversation devrait être imminente. J’espère que c’est l’ONU, dont les racines remontent à la Charte (le plus grand document de tous les temps), qui jouera un rôle essentiel dans la promotion d’un dialogue honnête sans ultimatums, menaces et tentatives de résoudre les problèmes en recourant à la force, notamment à la force financière et économique en abusant de sa position dans le système mondial. Je trouve cela sans bornes.

En ce qui concerne les solutions négociées. Nous y sommes favorables. Juste après la proposition du Président Vladimir Zelenski au début du mois de mars de cette année d’entamer des négociations, nous avons accepté. Mais la façon dont la délégation ukrainienne s’est comportée lors des négociations, la façon dont le Président Zelenski lui-même s’est comporté en refusant de confirmer qu’ils avaient reçu nos nouvelles propositions (il l’a dit plusieurs fois), est déprimante. De toute évidence, ils ne sont pas vraiment intéressés par les négociations. Ceux qui appellent à ne pas laisser la Russie gagner mais au contraire, à la vaincre et à la détruire, ont promis à Kiev de poursuivre cette ligne en envoyant d’énormes quantités d’armes en Ukraine. C’est sur cela que les autorités ukrainiennes comptent à présent. Si cela continue, les négociations ont peu de chance de réussir. Mais je répète: nous sommes adeptes d’une solution négociée, d’un cessez-le-feu. C’est ce que nous faisons tous les jours en annonçant des couloirs humanitaires qui sont ignorés notamment par les combattants du bataillon Azov, qui se sont retranchés dans l’usine Azovstal et qui portent des croix gammées, des emblèmes et des symboles des bataillons SS nazis (Waffen SS). Le Président Zelenski a dit en répondant à une question des journalistes de la chaine CNN à leur sujet qu’ils avaient beaucoup de bataillons de ce genre et qu’ »ils sont ce qu’ils sont ». Cette phrase « ils sont ce qu’ils sont » a été coupée de son interview. Il leur a semblé trop gênant de présenter à la communauté démocratique occidentale un homme avec toutes ses idées cachées.

Nous sommes prêts à négocier. Si quelqu’un a des idées intéressantes, nous sommes prêts à les écouter. Des négociateurs ukrainiens n’ont jamais parlé de médiation en tant que telle au cours des étapes précédentes. Nos équipes se rencontrent au niveau bilatéral. Nous nous sommes rencontrés trois fois en Biélorussie. Une fois sur le territoire turc. Ce sont des terrains de négociations. Nous leur sommes reconnaissants pour l’hospitalité et pour l’organisation. Il est encore trop tôt pour parler des médiateurs à ce moment-là. On voudrait obtenir une réponse à la dernière version du projet que nous avons remis il y a onze jours déjà. Les négociateurs ukrainiens ne l’ont pas signalé à leur président. Du moins, une semaine plus tard il n’était pas au courant qu’un tel document avait été soumis.

Question: Plus tard dans la journée, l’Assemblée générale des Nations unies devrait voter sur le projet de résolution du Liechtenstein concernant le droit de veto, destiné à être utilisé par l’Assemblée générale chaque fois que l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité utilise son droit de veto. Que pense Moscou d’une telle initiative? Quelle est l’attitude générale de la partie russe envers les propositions de réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et, en particulier, à l’égard de l’initiative qui consiste à passer outre le veto au cas où l’Assemblée générale vote en ce sens?

Sergueï Lavrov: En ce qui concerne la résolution qui a été soumise à l’Assemblée générale. Il est clairement spécifié qu’elle n’a rien à voir et n’influencera en aucun sens les négociations qui se déroulent pendant plusieurs années au sujet de la reforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Le droit de veto ne sera pas supprimé. Je peux vous le confirmer. Le droit de veto est l’un des piliers de soutien de l’ONU. Sans lui l’organisation s’écartera du droit chemin. Les grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, s’appuient avant tout sur le principe de l’unanimité inscrit dans la Charte qui permet d’éviter les confrontations brutales entre elles.

De plus, le monde est devenu différent maintenant. Les Américains déclarent publiquement qu’ils souhaitent le rendre unipolaire « à jamais ». Mais le processus objectif va dans la direction opposée. Le monde est multipolaire. Nous avons dit plusieurs fois que le Conseil de sécurité de l’ONU devait se débarrasser de son principal « défaut »– la dominance d’un groupe de pays.  Sur les quinze sièges six appartiennent aux pays occidentaux et à leurs alliés. Les pays en développement sont sous-représentés. Nous avons souligné plusieurs fois que nous voulions voir des représentants de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine au sein de cette organisation en tant que membres permanents, nous avons aussi directement mentionné nos partenaires l’Inde et le Brésil. Mais la candidature de l’Afrique est indispensable.

La résolution que vous venez de mentionner suppose une discussion au sein de l’Assemblée générale des situations qui surviennent après l’application du veto au Conseil de sécurité des Nations unies, et n’a rien à voir avec le processus de réforme. Elle vise à démocratiser la prise de décisions. Nous sommes prêts à rejoindre le consensus s’il évolue. Il est important de travailler en se basant sur le consensus parce que de nombreuses résolutions qui sont adoptées, même par une minorité de voix, commencent à prévaloir plus tard sur telle ou telle ligne qui est favorable avant tout aux pays occidentaux.

Le Conseil de sécurité des Nations unies peut être privé de la possibilité d’adopter une résolution non seulement en conséquence de l’application d’un ou plusieurs vetos mais aussi par l’abstention de six ou sept pays au moment du vote. Il s’agit également d’un cas de scission du Conseil de sécurité des Nations unies. L’Assemblée générale ne devrait peut-être pas rester indifférente à une telle situation.

Je considère ce processus comme sain. Si un pays applique un veto, cela signifie qu’il peut expliquer son vote. Mais dans les cas où il s’agirait de la Fédération de Russie (il y aura probablement de tels cas), nous serions en mesure d’expliquer d’une manière convaincante nos positions au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

Question: Comment la Russie a-t-elle répondu à la proposition de la partie ukrainienne concernant la réalisation d’un volet spécial de négociations sur le territoire de Marioupol?

Sergueï Lavrov: J’ai entendu parler de cette proposition théâtrale de l’équipe de négociation ukrainienne (celle qui a communiqué avec nos négociateurs en Biélorussie, en Turquie et puis par vidéoconférence) de tenir une session ordinaire à Marioupol près des murs d’Azovstal. Les ukrainiens aiment tout mettre en scène. Apparemment ils voulaient « mettre en scène » une autre scène déchirante.

S’il s’agit du travail sérieux dans le cadre des négociations, ils feraient mieux de répondre le plus vite possible à nos propositions. Cela fait déjà plus de dix jours qu’elles se trouvent de leur côté. Il se trouve que le Président de l’Ukraine Vladimir Zelenski n’en a jamais entendu parler.

Question: Quelles mesures sont prises par la partie russe à l’égard de l’intensification des livraisons d’armes américaines à Kiev?

Sergueï Lavrov: Les Américains ne sont pas les seuls à fournir des armes. Ils préfèrent inciter l’Europe à le faire. Mais eux-mêmes prennent également certaines démarches dans ce sens.

Nous avons dit plusieurs fois que dès que des armes étrangères se trouvaient sur le territoire ukrainien, elles deviennent une cible légitime pour l’opération spécial militaire menée par la Russie. Nos troupes se trouvent sur le territoire ukrainien. Ils défendent les droits des gens qui étaient bombardés pendant huit ans. Toul le monde gardait le silence en Occident quelle que soit la composition du format Normandie, y compris l’Allemagne et la France en tant que co-auteurs des Accords de Minsk.

Pendant toutes ces années, l’ensemble de la population russophone, non seulement du Donbass et des deux républiques proclamées mais aussi de l’Ukraine, était soumise à une oppression acharnée. On peut trouver cela dans les statistiques. Regardez les lois qui ont été adoptées à l’égard de la langue russe et des médias. En outre, non seulement les chaînes russes ont été interdites, mais aussi des chaînes ukrainiennes si elles étaient gérées par un parti parlementaire, légitime, légal mais d’opposition. Puis des décisions définitives d’interdire la langue russe dans la vie quotidienne ont été prises. L’idéologie et des pratiques nazies ont été imposées. Tout le monde « cachait pudiquement la tête dans le sable » à l’intérieur comme en dehors du format Normandie.

Les armes déjà introduites en Ukraine à cette époque représentaient une menace réelle à la Fédération de Russie. Les bases militaires que les Britanniques construisaient dans la mer d’Azov notamment représentaient la même menace directe. Nous n’avons entendu aucune voix compatissante de différentes régions du monde quand en 2021 nous avons proposé aux Américains et aux membres de l’Otan de conclure des traités visant à assurer la sécurité en Europe sans recourir à l’extension de l’adhésion à des alliances politico-militaires en tant qu’ultime tentative.

Nous devons maintenant faire face à de telles menaces et à des actions entreprises par l’Occident en violation de son engagement à ne pas renforcer sa sécurité aux dépens de celle de la Russie.

Question: Il n’y a pas longtemps, la Russie a accrédité le premier diplomate du gouvernement taliban. Est-ce que cela signifie un pas vers la reconnaissance du gouvernement taliban à Kaboul?

La Russie, est-elle prête à collaborer avec les forces politiques afghanes intérieures pour les faire participer au nouveau gouvernement inclusif, comme le Président de l’Iran Ebrahim Raïssi l’a proposé récemment?

Sergueï Lavrov: En effet, on a accrédité un diplomate. Il est déjà envoyé à Moscou pour travailler à l’Ambassade par les nouvelles autorités, le mouvement Taliban. Cela ne signifie pas une reconnaissance diplomatique officielle.

Nous agissons à l’unisson aves des voisins essentiels de l’Afghanistan. Nous avons récemment participé à une conférence représentative avec les pays d’Asie centrale, le Pakistan et l’Iran qui a eu lieu en Chine. Nous travaillons sur la base de la reconnaissance des réalités actuelles. Nous avons des contacts réguliers avec les talibans par l’intermédiaire de l’Ambassade de la Russie, des représentants des administrations qui se penchent notamment sur de coopération économique. Plus de 140 entreprises ont été construites en Afghanistan durant la présence de l’Union soviétique en Afghanistan. Elles sont devenues une « carcasse » de l’économie afghane. Aucune installation n’a été montée durant les 20 ans de présence de la coalition de l’Otan. Vous savez à quoi cela s’est résumé et comment cela s’est terminé.

Nous voulons œuvrer à la reconnaissance diplomatique totale des nouvelles autorités de l’Afghanistan. À condition qu’elles tiennent leur promesse et créent un nouveau gouvernement inclusif, et pas seulement du pont de vue ethno-confessionnel. Actuellement, il y des Ouzbeks, des Tadjiks, des Hazaras dans le gouvernement, mais dans le sens politique ils sont tous des talibans. C’est surtout l’inclusivité politique qui doit déterminer nos futures démarches. Les talibans ont proclamé cet objectif.

Nous collaborons avec des forces politiques qui se trouvent en Afghanistan, avant tout à Kaboul – l’ex-président Hamid Karzai, l’ancien haut fonctionnaire Abdullah Abdullah. Ils souhaitent un dialogue avec les talibans. Dans nos contacts avec le mouvement Taliban nous les encourageons à ce qu’un tel dialogue soit entamé et poursuivi d’une manière efficace.

Voir notre dossier sur la situation en Ukraine.

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Source : Le Cri des Peuples
https://lecridespeuples.fr/…

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