Par Laurent Brayard
Depuis le début de la guerre dans le Donbass, déclenchée par l’agression de sa propre population par le gouvernement de Kiev de l’époque (Porochenko), l’Occident tente maladroitement de cacher les néonazis qui pullulent dans l’armée ukrainienne. Selon des spécialistes américains et britanniques, ces nazis ont fait plus de mal à la cause du Maïdan que tous les autres éléments négatifs illustrant la célèbre « révolution pour la dignité ». Dans l’Est de l’Ukraine, les populations très attachées à la victoire sur l’Allemagne nazie, à la fête du 9 mai et aux symboliques russes ou soviétiques qui évoquent cette victoire, ont été choquées par la montée du nazisme. Car contrairement à ce qui est dit en France ou en Occident, ce nazisme s’est exprimé de manière débridée et bientôt systématique dans toute l’Ouest de l’Ukraine (à partir du Maïdan, hiver 2013-2014). C’est ici que l’on a pu voir des gens en apparence normaux et paisibles, crier en boucle en sautant « Celui qui ne saute pas est un Moskal ». Cette phrase qui pourrait passer pour anodine, est pourtant un slogan raciste d’une grande violence, le mot Moskal qualifiant les Russes (Moscovites).
Ces réunions et manifestations pernicieuses que filmaient les occidentaux (parfois sans comprendre), ont impliqué des centaines de milliers de personnes jusqu’à présent, comme ici dans la rue des étudiants potaches, ou encore plus inquiétant des fanatiques de clubs de football. Mais partout apparaissaient les drapeaux rouge et noir de l’armée collaborationniste de l’Allemagne nazie (UPA de Bandera), les drapeaux ukrainiens affublés du trident ou du faucon (équivalent du drapeau français à la francisque de Pétain), ou même carrément les effigies des têtes des héros (surtout Bandera et Choukhevytch, massacreurs de Polonais, de Russes, de Tziganes ou de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale). Ce culte extrêmement présent s’est exprimé dans des marches de nuit aux flambeaux rappelant les marches hitlériennes dans les années 30, comme récemment à Kiev en janvier 2022, pour honorer Stepan Bandera, l’un des plus infâmes collaborateurs nazi et responsable politique de l’Ukraine supplétive. C’est donc naturellement que les Ukrainiens les plus motivés, pour accomplir la révolution « de la dignité » hitlérienne du Maïdan, ont été ces hommes, venant surtout de l’Ouest de l’Ukraine. Parmi ces bataillons que l’Occident tente vainement de cacher, voici le bataillon Sich, formé avec des membres du parti national-socialiste d’Ukraine, le parti Svoboda….
De Mazepa aux massacres dans le Donbass.
Ce bataillon s’est immédiatement connecté à l’ancienne tradition des Cosaques zaporogues de l’Hetman Mazepa (1639-1709), qui préféra trahir la cause des Cosaques pour se rallier à Charles XII de Suède, qui depuis près de 10 ans ravageait la Russie avec l’une des meilleures armées de son temps. Mazepa ayant eu la tentation de rallier le roi de Suède et de l’appeler en Ukraine pour se reposer durant l’hiver, en lui promettant le ralliement de dizaines de milliers de Cosaques, Charles XII eut la mauvaise surprise de ne trouver que 2 000 transfuges cosaques. Les dizaines de milliers d’autres… avaient rallié l’armée de Pierre le Grand, qui écrasa bientôt l’armée suédoise à la célèbre bataille de Poltava (1709). Pour tenter de sauver leurs vies après la défaite, les hommes de Mazepa préférèrent l’assassiner pour complaire au Tsar… C’est donc naturellement que des Ukrainiens du parti national-socialiste Svoboda, eurent l’idée de former ce bataillon de cosaques (sans cosaques), avec des volontaires venus des anciennes compagnies de défense du Maïdan (financées par les États-Unis). Le bataillon fut cependant plus difficile à composer que ces homologues néonazis, qui furent cependant envoyés lutter contre les insurgés du Donbass à la fin du printemps 2014. Il est vrai également que les fortes primes offertes dans les bataillons Azov, Dniepr-1 et 2, Donbass ou Aidar, incitèrent plutôt les candidats à s’engager dans les unités offrant les primes et les salaires les plus juteux.
Ces hommes dont l’idéologie nazie ne fait aucun doute, par leur affiliation au parti ukrainien néonazi le plus ancien et le plus débridé (son chef s’est fait remarqué dans des dizaines de meetings par de très nombreux et appuyés saluts hitlériens), ont participé à la marche sanglante dans le Donbass, notamment en établissant leur quartier-général à Slaviansk. Malgré les fausses déclarations relayées par ailleurs par les médias français, les armes lourdes furent systématiquement utilisées contre les populations civiles, qui furent également attaquées par les hommes des différents bataillons néonazis dans ce terrible printemps et été 2014. Dès leur arrivée sur place, l’ensemble des populations, ou presque, étant hostile à l’idéologie du Maïdan ou du nazisme, les hommes du bataillon Sich dérapèrent dans des dérives meurtrières. Sous la conduite de certains des 7 députés de la Rada du parti national-socialiste d’Ukraine (qui séjournèrent avec le bataillon), ils participèrent à ce que les Ukrainiens ont appelé « l’opération ATO », une opération légiférée par la Rada, niant la guerre mais indiquant la présence de « terroristes » dans l’Est de l’Ukraine. Ainsi libéré des règles en temps de guerre, notamment de la Convention de Genève, le bataillon Sich se livra à d’abominables crimes de guerre et contre les populations civiles. Elles furent prises pour cibles pour trois raisons : 1) il s’agissait de russes ethniques, 2) il s’agissait de population soutenant les insurgés, 3) dans le but de terroriser les civils pour vider le Donbass de ses habitants. Il fut officiellement reconnu comme unité de l’armée ukrainienne par le Ministère de la défense (26 août 2014), mais après les défaites et les lourdes pertes encaissées dans le Donbass, les membres du bataillon furent mêlés à des troubles à l’arrière du pays. Lors de protestations contre le gouvernement de Porochenko, à Kiev, l’un de ses volontaires assassinat un soldat de la Garde Nationale et fut bientôt arrêté (31 août 2015). Désireux de juguler la dangerosité de ces hommes, désormais dérangeants, le bataillon fut fondu dans la 4e compagnie du 4e régiment de police supplétive de Kiev, commandé par un certain Maxime Morozov (21 décembre 2015). A partir de ce moment, son histoire s’est confondu avec cette unité d’une valeur combative douteuse et qui a été employé comme force de police sur les arrières du front du Donbass.
Dans la grande tradition des forces de police supplétive ou milicienne.
Les Ukrainiens avaient formés de nombreux bataillons du supplétifs pour l’armée hitlérienne (environ 15 bataillons), chargés du maintien de l’ordre sur les arrières du front de l’Est. Ce sont les missions qui ont été données à ce régiment. Selon les déclarations officielles du Ministère de l’Intérieur ukrainien, elles consistaient à rechercher et mettre hors d’état de nuire les « terroristes » du Donbass (de l’arrière), assurer la sécurité des événements publics, « éliminer les menaces » en poursuivant tous les suspects devant être livrés à des tribunaux spéciaux et au SBU, et participer au maintien de l’état d’urgence avec couvre-feu dans les zones du front et de l’arrière du front considérées comme hostiles. Au vu des témoignages que j’ai moi-même relevé en 2015 et 2016 (notamment pour le même type d’organisation à Kramatorsk et Marioupol), il faut bien comprendre que ces missions ont été du même acabit. A savoir, se livrer à des arrestations arbitraires, au rapt de personnes innocentes ou politiquement hostiles au régime, de recherches et d’assassinats des résistants du Donbass restés sur place, dans une sorte de chasse à l’homme dont il y a peu d’exemple dans l’histoire, notamment par la durée très importante de l’opération (8 années tout de même). Doté de pouvoirs exceptionnels, le bataillon avait de fait le droit de vie ou de mort sur chaque habitant du Donbass. Combien d’hommes et de femmes furent victimes de ce joug terrible ? Seule la libération du Donbass et la capture d’archives de l’opération ATO, du SBU ou de ces unités pourront réellement dire le nombre de victimes de cette sinistre besogne. Il reste à dire qu’il ne s’agit que d’un régiment… parmi bien d’autres qui se trouvaient sur tout le front du Donbass, mesurant pas moins de… 450 km. Je vous laisse imaginer combien de centaines, voire de milliers de victimes potentielles cela représente…
La liste des députés néonazis, 7 personnages, qui passèrent (ou pas) dans les rangs de cette unité peu connue et presque strictement dévolue aux répressions politiques (à la manière de la Gestapo), est la suivante :
Youri Sirotiouk, (1976-), originaire de Rivne, Ouest de l’Ukraine, ses deux grands-pères étaient des membres de l’armée nationaliste hitlérienne ukrainienne de l’UPA, et furent tués par les Soviétiques. Professeur d’histoire puis de Philosophie (1998-1999, on imagine le désastre de son enseignement auprès des élèves), journaliste au Українське слово, journal qui fut édité longtemps à Berlin, puis à Buenos-Aires par d’anciens nazis ukrainiens s’étant enfuis par les lignes des rats (puis par leurs ancêtres, dont il fait partie), a ensuite semé des rédactions partout où ces partisans bandéristes se sont réfugiés après la guerre (au Canada, à Chicago aux USA), il entama bientôt une carrière politique, membre du parti national-socialiste d’Ukraine, vice-président du parti (Svoboda, 2008). Il se fit remarquer par ses critiques racistes à l’encontre de la chanteuse ukrainienne Gaitana Essami, originaire du Congo, et présentée à l’Eurovision 2012. Député à la Rada d’Ukraine (2012) pour le parti national-socialiste Svoboda (2012-2014). Il fut désigné pour la commission à la Sécurité et à la défense nationale, il prit des positions très fortes en faveur du Maïdan (hiver 2013-2014). Gros poisson du parti, il entra dans l’opposition au régime, notamment à partir de l’automne 2015, où le pouvoir tenta de se débarrasser de leur présence très gênante. Il fut arrêté et jeté en prison (4 novembre 2015), suite à une enquête sur le meurtre d’un garde-nationale et les émeutes fomentées par différentes organisations néonazies à Kiev (31 août 2015). Il tenta de dénoncer la contrebande se déroulant entre le Donbass et l’Ukraine, mais aussi de défendre les volontaires des bataillons spéciaux selon lui abandonnés ou méprisés par l’État. Il disparut quasiment du paysage politique, réapparaissant de temps à autre pour défendre les assassins des bataillons spéciaux du Donbass. On le vit ainsi prendre la défense d’un volontaire (septembre 2016), qui avait voulu passer la frontière de la Pologne en affichant un grand drapeau de l’UPA (symbole de l’armée du même nom qui se livra en Volhynie durant l’été 1944, au massacre de dizaines de milliers de Polonais).
Oleksi Kaïda, (1971-), originaire de Berdiansk, ouvrier (1989-1994), diplôme d’ingénieur de l’Université de Lvov (1999), il entra vite en politique dans le parti national-socialiste d’Ukraine (septembre 1993), assistant parlementaire et conseiller du fondateur du parti, Oleg Tyagnibok, il occupa divers postes politiques à l’échelle de la région (Lvov, Ternopol). Il s’engagea dans diverses actions de protestations parfois violentes contre la Russie, contre l’accord de Massandra (1993), contre l’accord de Kiev entre Ianoukovitch et Medvedev (2010, il fut arrêté), puis durant le Maïdan (2013-2014), faisant le coup de feu avec les extrémistes les plus décidés contre les berkuts (février 2014). Il était alors député de la Rada (2012-2014), puis participa aux répressions sanglantes contre les habitants du Donbass, dans la région de Slaviansk, bataillon Sich (août 2014), décoré par le patriarche de Kiev en 2015 (patriarcat fondé en opposition à celui de Moscou), mobilisé dans l’armée suite aux revers importants de l’armée ukrainienne face aux insurgés du Donbass (février 2015). Il mena ensuite des activités politiques surtout internes au parti Svoboda, s’affichant souvent dans des magazines people ou de propagande ukrainienne. Passablement grillé, il tenta de revenir à la vie politique locale et d’entrer dans l’administration (région de Ternopol, 2021), peut-être a-t-il eut le courage de revenir au front ? Ou pas !
Oleg Ossoukhoski, (1978-), originaire de la région de Lvov, membre du parti national-socialiste d’Ukraine (1998), joueur de football professionnel (2000-2002 en Ukraine, puis en Angleterre 2003-2006), champion d’Angleterre de mini-football (2004 et 2005). De retour en Ukraine, il fit des études de finances (Ivano-Frankov, 2007), s’engagea dans le milieu associatif, sportif et politique, il ne cessa de conseiller et d’assister le fondateur du parti national-socialiste ukrainiene, Oleg Tyagnibok, élu dans au conseil d’un district régional (2007-2008), directeur adjoint d’un cabinet d’avocats (2012), député de la Rada d’Ukraine (2012-2014). Toutefois accusé par une journaliste de la Европейская волна (La vague européenne), d’avoir participé lorsqu’il était député à des activités illégales, à la corruption et à des « raids ». Il ne commenta jamais ces accusations qui furent confirmées par un organe de lutte contre la corruption, mais l’arrivée du Maïdan, le sauva opportunément de poursuites judiciaires. Il fut réélu à la Rada d’Ukraine, et s’illustra par sa ligne particulièrement russophobe et racialiste (2014-2019). Il fut frappé par les sanctions russes et inclus dans une liste (décembre 2018). Il s’impliqua dans l’organisation de meetings populaires devant mettre en scène les « héros » de l’Ukraine, en mélangeant des massacreurs des bataillons spéciaux, des personnalités du show-business ou des sportifs (2021), et affirmant vouloir participer aux tournages de films de propagande, notamment de réécriture de l’histoire.
Oleg Guelebeï, (1965-), simple ouvrier dans une ferme collective (années 80), il fit son service militaire dans l’armée soviétique (1983-1985), mais entama des études de médecine (1991), puis de droit en cours du soir (1997-2001), fondateur d’un cabinet d’avocats (1998), assistant du député national-socialiste Oleg Tyagnibok (2002-2006), député au conseil régional de Kiev (2010), député à la Rada d’Ukraine (2012-2014). Il s’illustra dans une bagarre d’anthologie dans la Rada (6 juin 2013), où ayant perdu une médaille patriotique nationaliste, il accusa la députée Inna Bohoslovska (originaire de Kharkov et membre du parti des Régions, pro-russe) de lui avoir volé « son précieux ». L’affaire monta encore d’un cran lorsque le porte-parole du parti national-socialiste d’Ukraine publia sur les réseaux sociaux des insultes et des menaces à l’encontre de la « sorcière ». Elle porta plainte et obligea ce dernier devant les tribunaux à lui verser une amende de 50 000 hryvnia. Il ne put jamais se venger, « la sorcière » retourna sa veste en faveur du Maïdan au printemps 2014 et fut l’une des têtes de file de la manifestation antirusse qui se jeta dans Kharkov sur le monument de Lénine (qui fut détruit), et marqua le début des répressions politiques sévères dans la ville. Lui même servit ensuite dans le bataillon spécial formé de membres du parti national-socialiste d’Ukraine « Sich » et fut envoyé participer aux répressions dans le Donbass (septembre 2014). Il fut élu député au conseil municipal de Kiev pour le parti (2015). Il s’illustra dans un scandale en s’attaquant à une serveuse qui avait conversé en langue russe avec ses clients, dans un café de Kiev (14 février 2021). Passablement éméché, l’ancien député est revenu sur les lieux agresser la jeune fille, bientôt défendue par un client. Le député accompagné d’un camarade national-socialiste a ensuite agressé ce dernier en sortant un couteau. Dans le même temps, plus de 600 plaintes, dénonciations et agressions racialistes pour usage de la langue russe avaient été enregistrées à Kiev et dans sa région.
Oleksandr Mirniy, (1961-), originaire de Kiev, il fit son service militaire dans l’armée soviétique, liquidateur de la centrale nucléaire de Tchernobyl (1986), mineur, fermier, éleveur de porcs, homme d’affaires, il fonda une entreprise louant plus de 8 000 ha de terres agricoles dans la région de Khmelnitski, membre du parti national-socialiste d’Ukraine (2000), il s’enrichit et fut élu au Conseil régional local (2010), financier du parti (7,6 millions de Hryvnia rien qu’en 2011), bientôt élu député à la Rada d’Ukraine (2012-2014), il échoua ensuite à emporter un siège municipal à Kiev (janvier 2015). Il protesta vivement suite aux répressions qui frappèrent le parti après les émeutes d’août 2015, qui visait la Rada et le président Porochenko et dut se faire petit. Millionnaire ayant dépassé l’âge des réquisitions militaires, il s’est probablement enfui à l’étranger dès le premier coup de canon russe.
Andriy Tiagnibok, (1973-), né à Lvov, frère aîné d’Oleg fondateur du parti national-socialiste d’Ukraine, descendant d’un obscur nationaliste ukrainien ayant participé à la fondation de la République populaire d’Ukraine occidentale (qui eut une courte vie entre 1918 et 1919). Il tua sans le vouloir un camarade de classe qui courrait dans un couloir (1988), et fut condamné à deux ans de prison (1989). Il s’enrôla dans l’association ukrainienne ultranationaliste Héritage (1989), qui restaurait des tombes de combattants de l’armée collaborationniste hitlérienne de l’UPA. Il fit des études d’histoire à Lvov (1990-1995), puis de droit (1998-2002). Membre du Parti national-socialiste d’Ukraine dès sa fondation (1991), et de l’association ultranationaliste Jeunesse Ukrainienne et Christ (1993-1996). Directeur commercial dans diverses entreprises (depuis 2000), son engagement en politique le fit élire au Conseil régional de Lvov pour le parti national-socialiste (2010), député de la Rada d’Ukraine (2012-2014), il servit dans le bataillon Sich comme volontaire dans le Donbass (avril 2015). Il se fit ensuite élire au Conseil régional de Lvov (2015-2020), où il continua à s’enrichir et devint millionnaire. Il a certainement été mobilisé dans la réserve après le lancement de l’opération spéciale russe.
Olekseï Fourman, (1969-), né à Vinnytsia, il effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1987-1989), étudia également l’histoire dans sa ville natale, diplômé (1993), puis professeur d’histoire, mais vite fondateur la même année d’un site de vente de matériels et de fournitures pour entreprise, qui s’affiche en ce moment avec des slogans nationalistes et même publiant des insultes dignes du langage châtier de la rue. Il en fut le directeur jusqu’en 2014. Il entra vite en politique, d’abord en indépendant, dans le Conseil municipal de sa ville (1996-2002), réélu (2002-2006), député au Conseil du district (2006-2010), membre du Parti national-socialiste d’Ukraine, Svoboda (2009), président du mouvement dans sa ville (2010). Il fut mêlé à un scandale lorsqu’il fut révélé qu’il avait été invité par le parti à verser 2,5 millions de dollars pour avoir une place à la Rada d’Ukraine… et fut bientôt élu député de la Rada d’Ukraine, pour un court moment (2014). Ses positions racialistes et russophobes le firent inscrire sur une liste définie par la République de Crimée, comme interdit de séjour (21 mars 2014). Financier important de la campagne présidentielle d’Oleg Tiagnibok qui fut perdue et remportée par Porochenko. Il fut à la tête d’une émeute, qui prit d’assaut le Conseil régional de Vinnytsia, jeta des fumigènes, brûla des pneus et déversa des poubelles dans l’administration pour déposer son président jugé trop mou (6 décembre 2014). La démocratie populaire à géométrie national-socialiste vota dans la rue, sur la place centrale de la ville, et à bras levés désigna Fourman à sa place comme « gouverneur du peuple » (7 décembre 2014). Signataire d’un texte extrémiste demandant plus d’aide des Occidentaux contre la Russie et notamment l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et dans l’OTAN, ce qui déclencherait automatiquement une Troisième Guerre mondiale (avril 2022). Malgré ses millions l’homme devrait en principe être mobilisé dans l’armée ukrainienne.
Laurent Brayard pour le Donbass Insider
Source : Donbass Insider
https://www.donbass-insider.com/fr/…
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