Par Al Manar
Rédaction du site
Après plusieurs semaines de crise politique au Pakistan, le Premier ministre Imran Khan, a été renversé ce samedi 9 avril par une motion de censure votée au Parlement.
La motion a été « approuvée » par 174 des 342 députés, a annoncé le président par intérim de la chambre, Sardar Ayaz Sadiq, rapporte l’AFP. Imran Khan est le premier chef de gouvernement pakistanais à chuter sur un vote de défiance.
L’ancienne star du cricket a appelé ses partisans à manifester dans le calme et affirmé qu’il « n’accepterait pas » le nouveau gouvernement.
Le jeudi 5 avril, au terme de tractations entreprises après la décision prise à la demande de Khan par le président de la république Arif Alvi de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections anticipées, la Cour suprême pakistanaise avait statué qu’elle était « contraire à la Constitution et sans effet légale ». Ouvrant la voie au vote de la motion de censure qui avait été refusée par le vice-président de l’Assemblée au motif qu’elle était inconstitutionnelle car résultant d’une ingérence étrangère.
Imran Khan avait plusieurs fois, ces derniers jours, accusé les Etats-Unis de s’immiscer dans les affaires intérieures pakistanaises avec la complicité de l’opposition, dont il a dénoncé la traîtrise. Il reprochait à Washington, qui a nié toute implication, de vouloir obtenir son départ, en raison de son refus de s’aligner sur les positions américaines concernant la Russie et la Chine.
Pendant la séance du vote du parlement pakistanais, son président Asad Qaiser et son adjoint Qasem Soury avaient présenté leur démission.
Selon le journal local Down, Qaiser a justifié cette décision en indiquant « qu’il ne pouvait pas faire part à un complot étranger qui vise à démettre Khan de son poste ».
Le procureur général a lui aussi annoncé sa démission de son poste en même temps.
L’armée pakistanaise qui a dans son répertoire 4 putschs militaires depuis l’indépendance de ce pays en 1947 et a gouverné le pays pendant trois décennies est intervenue dans la crise. Selon l’agence Reuters, le commandant de l’armée le général Qamar Jawed Bajwa a rencontré Khan quelque heures après la suspension dans un premier temps d’une séance parlementaire avant le vote de la motion de censure.
Le vendredi, les partisans de Khan avaient mis en garde contre un complot étranger pour l’isoler.
Source: Divers
Source : Al Manar
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