Par Laurent Brayard

Avec l’inconscience qui caractérisent les médias français et européens, emboîtant le pas du gouvernement français et de nombreux politiciens, personnalités publiques etc., la russophobie et le racisme qui va avec, atteignent des niveaux records en France, encore jamais observés. Il est à craindre des drames sanglants dans l’avenir et nous pensons qu’il est de notre devoir d’alerter nos concitoyens. Depuis quelques jours nous recevons en effet, soit par le biais du sie Donbass Insider, soit directement, soit via nos réseaux d’amis et de connaissances, des témoignages effarants du niveau de racisme contre la Russie et les Russes. Nous sommes tout près de violences physiques et nous craignons le pire au vu des témoignages que nous récoltons. Toutes les soupapes de sécurité ont sauté, ainsi que les verrous naturels de la conscience humaine. Ce triste constat dresse un tableau terrifiant de la France, une véritable hystérie collective s’est emparée de la grande majorité des Français. Pour les autres et les personnes d’origines russes ou même russes, c’est un véritable siège, qui s’accompagnent d’humiliations, d’insultes, de pressions, d’injustices et de négation totale des principes de la République Française, de ses idéaux et de son histoire.

Comment empoisonner un ou des Russes, petit mode d’emploi en libre circulation sur les réseaux sociaux… Vous pensez que c’est une plaisanterie ? Et bien non et ce mode d’emploi tourne en langue russe sur plusieurs réseaux sociaux. Une médecin ukrainienne, qui a donc prêté le serment d’Hippocrate indique avec précision comment préparer un poison mortel à distribuer sous forme de boisson aux Russes. Quatre comprimés d’un médicament destiné à réguler la pression artérielle, mélangés à de l’eau suffisent pour envoyer ad patres, sans odeur, sans couleur et sans saveur, n’importe quelle personne… Partout les Russes sont ainsi menacés, parfois subtilement et très souvent par des gens cachant leurs identités et qui savent parfaitement par contre à qui ils s’adressent. Ceux qui n’avaient pas pris la précaution de cacher leurs identités et leur lieu de résidence (même la ville), se trouvent désormais en danger, sans parler des centaines d’associations autour de la Russie, la langue russe, la culture russe etc. Que dire non plus des petites épiceries de produits des pays de l’Est, des restaurateurs ou des magasins proposant des produits qui parfois ne viennent même pas de Russie mais la rappelle ? Ils sont tous en danger, ils n’ont parfois aucune attache avec la Russie, ils peuvent être de différentes origines, des pays d’Asie centrale, du Caucase, de Géorgie ou d’Arménie, mais l’amalgame est aujourd’hui total. Ce danger s’étend aussi aux particuliers. Une jeune mère de famille, Russe mariée à un Français, d’une famille respectable et tranquille, m’a indiqué avoir participé avec une autre de ses compatriotes et un Belge, à une manifestation en brandissant des drapeaux russes. Même si rien ne fut tenté contre eux, la jeune femme a vite remarqué qu’ils étaient suivis alors que la manifestation se dispersait. Il s’agissait d’un homme qui ayant compris qu’il était dévoilé, tenta maladroitement de se cacher. L’anecdote pourrait faire sourire, mais il n’en ait rien. la filature n’avait pour but que de découvrir où nos trois courageux manifestants se rendaient et quels étaient leur lieu de résidence. On imagine ensuite facilement la suite de l’histoire. La présidente de l’association Vostok-France, association non-politique qui tentait d’aider les populations martyrisées du Donbass (basée à Annecy), racontait dès 2016, comment sa boîte aux lettres était sauvagement pillée, les chèques déchirés en petits morceaux… de l’argent pour de pauvres enfants vivants dans des caves sous les bombes ukrainiennes… Idem pour ma propre soeur, alors infirmière libérale (Bourgogne) et dont la maison repérée par des malveillants fit l’objet de dégradations (boîte aux

Aller se battre dans la Légion ukrainienne étrangère ou comment finir dans un sac, sans sonnerie aux morts, sans drapeaux et pour rien. Les politiciens, les acteurs de cinéma, des personnalités publiques, des écrivains, des journalistes, voilà tout un petit monde qui s’agite sur les petits écrans. Et tous sont unanimes : s’ils n’avaient pas des enfants, s’ils n’étaient pas si vieux, s’ils n’étaient pas si… pleutres en vérité, ils seraient déjà partis se battre dans la Légion ukrainienne ! Tous ces gens ne se rendent pas compte de l’énorme responsabilité qu’ils ont. Que des soldats professionnels désertent leurs unités (dont la Légion étrangère française) pour aller combattre en Ukraine : tout est normal ! Que des hommes un peu simple d’esprit, qui n’ont pas tellement d’avenir en France ou finalement découvrent là une cause pour exister et décident d’aller se faire étriller en Ukraine : là aussi c’est normal ! La Russie elle ne trouve pas cela normal et loin de là. C’est ainsi que nous avons découvert hier une vidéo Tik-Tok (qui sera peut-être censurée mais je mets le lien au cas où), d’un homme que nous appellerons Jacky le Toulousain. Cet homme crédule qui a crut à cette basse propagande était donc parti pour le front ukrainien depuis plusieurs jours. Ayant atteint l’Ukraine historique, il a été dirigé vers un des centres de recrutement dans la région de Lvov. Les Russes ont annoncé hier avoir tiré un ou plusieurs missiles tactiques de grande puissance sur un camp de recrutement de volontaires étrangers arrivant pour se battre contre la Russie… La dépêche russe annonçait la mort d’environ 180 volontaires. Dans sa vidéo très courte, essoufflé et paniqué, n’ayant même pas vu le front, Jacky le Toulousain qui a échappé de peu à la mort, la tête nue, débraillé et apeuré, annonce que “des camarades sont morts” et qu’il faut “reculer et se casser”. Combien de ces hommes étaient-ils Français ? Combien sont morts pour une cause injuste, celle du Maïdan américain, celle des massacres de Russes dans l’Est de l’Ukraine, à Odessa, à Marioupol, dans le Donbass, celle de la police politique du SBU et des centaines d’assassinats politiques ? Combien ont-ils succombé hier à cette hystérie des médias et des politiques français ? Est-ce vraiment les Russes qui devront répondre de leur mort ?

Importation de la guerre de l’Ukraine sur le territoire français. Et cette hystérie s’est communiquée aux populations françaises. Parmi les témoignages que nous avons reçus : un Français de la région PACA dort désormais sur son canapé : raison ? Son épouse soutient la cause ukrainienne est a sombré dans ce délire collectif. Ailleurs, une jeune femme russe naturalisée française, divorcée d’un Français, mère d’une petite fille, propriétaire, est désormais enfermée sur ordre de sa hiérarchie dans un bureau et seule. Elle n’a le droit de parler à personne, elle doit manger toute seule et partir en rasant les murs… nous sommes à Dijon dans la capitale de la Bourgogne. Plus loin dans la région lyonnaise : encore une jeune femme d’origines russes, en recherche d’un travail, avec permis de séjour long. Ayant décroché un entretien d’embauche, ce dernier est décommandé au dernier moment avec les paroles en principe explicatives suivantes : “vous comprenez vous êtes Russe…“. Et les menaces se précisent comme en témoigne des profanations observées sur les lieux de culte orthodoxe en France. Les médias occidentaux eux-mêmes ont du mal à cacher les premiers dégâts de ce qu’ils ont déclenché, comme ici avec les menaces de mort adressées au recteur de la cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas à Nice. Les derniers lambeaux, déjà fragiles des contacts des communautés russe et ukrainienne en France sont aussi en train d’exploser. Il est à noter qu’après 8 ans de tueries de Russes en Ukraine, il est même étonnant que des Russes acceptaient encore de parler à des Ukrainiens. Mais cette fois-ci l’affaire sera plus grave car des milliers de réfugiés ukrainiens arrivent. Ce que les médias ne vous disent pas c’est qu’ils arrivent en majorité de l’Ukraine historique, nationaliste et fortement teintée par le nazisme (Galicie occidentale et orientale, Volhynie etc.). Ils apportent avec eux comme tous les réfugiés, leur guerre, l’exemple le plus prégnant étant celui du conflit en Palestine ou encore du cas du Kurdistan. Aucun journaliste français n’a signalé ce qui se passe actuellement en Moldavie où de très nombreux réfugiés sont arrivés : le pays étant constitué d’une très grosse communauté russe et pro-russe (environ 30-40 % de la population), les frictions montent. Il y a quelques jours les réfugiés qui réclament sans cesse de la nourriture et de l’argent se sont attaqués aux monuments célébrant la victoire contre l’Allemagne nazie, en peinturlurant l’un d’eux aux couleurs de l’Ukraine. Que se passera-t-il en France avec le grand nombre de référence russes dans nos villes ? Le pont Alexandre à Paris, les stations de métro ? Les cimetières russes et orthodoxes ? Et si dorénavant quelqu’un voulait les défendre, assisterons-nous à des lynchages dans la rue comme dans l’Ukraine depuis la novembre 2013 ?

Les dérives ont été si loin, qu’elles ne peuvent donner que des fruits au goût amer voire empoisonnés. Les artistes sont interdits de se produire, les sportifs de participer aux compétitions, les Russes de s’exprimer, les journalistes russes de se faire entendre, les Pro-russes également, ce fut mon cas dans un article du Bien Public où mes propos ont été édulcorés et transformés sans vergogne ! En Italie, à Milan, une amie installée dans le pays depuis longtemps, mariée à un Italien, indique avoir fait demi-tour de l’école avec ses enfants, alors que la directrice lui interdisait l’entrée en demandant qu’elle s’excuse ainsi que ses petits… d’être Russes. Il est à parier que les commémorations de la victoire du 9 mai 1945 (les Russes ayant signé le 9 par le fait du décalage horaire entre Berlin et Moscou), se dérouleront très bientôt dans la Russophobie la plus délirante. Rappelons que suite à un vote à l’ONU en date du 12 décembre 2021 pour condamner fermement le nazisme et le racisme, deux pays ont voté contre : les USA et l’Ukraine. Tous les pays occidentaux plus la Turquie se sont abstenus… le reste a voté pour ! Laisserons-nous à Paris défiler des admirateurs des tueurs de l’UPA et amis d’Hitler pour les commémorations de la Victoire ? Insulterons-nous encore longtemps les droits de l’Homme, l’histoire de notre pays ? Faudra-t-il accepter l’autorisation d’appel aux violences et meurtres de Russes comme c’est le cas de Méta ? Comment s’étonner ensuite que ces journalistes occidentaux aient été interdit de venir dans le Donbass quand justement ils participent à l’anti Russie, à la russophobie, au racisme, en fermant les yeux devant les racines profondes et fertiles du nazisme en Ukraine ? Quand ils n’ont jamais écrits aucune ligne sur les crimes de guerre de l’Ukraine, les massacres et tout le reste depuis tellement longtemps ?

Laurent Brayard pour Donbass Insider

Source : Donbass Insider
https://www.donbass-insider.com/fr/…

Notre dossier Médias
Notre dossier Russie