Communiqué de l’AFPS

Le 29 novembre est la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. C’est aussi, pour les Palestiniens partout dans le monde et quelle que soit leur situation, un anniversaire douloureux : celui du vote par l’ONU, le 29 novembre 1947, d’un plan de partage pour lequel ils n’ont jamais été consultés, et qui a marqué le point de départ de la Nakba, l’éviction de la plus grande partie de la population palestinienne du territoire de ce qui allait devenir l’État d’Israël.

Année après année, le peuple palestinien continue à subir la dépossession continue de ses terres et de ses ressources, les morts et les blessés par l’armée d’occupation, les emprisonnements, le blocus de Gaza, les destructions de maisons, la situation terrible des camps de réfugiés. Ce système qui impose la domination d’un peuple sur un autre par des actes inhumains a un nom, c’est le régime d’apartheid, c’est un crime contre l’humanité.

En cette journée de solidarité, il convient d’abord de rappeler les droits imprescriptibles du peuple palestinien : le droit à une vie libre et décente, le droit à l’autodétermination, le droit au retour des réfugiés palestiniens.

Mais l’actualité nous appelle aussi à l’urgence de l’action concrète. Le gouvernement israélien mène depuis le 22 octobre une attaque contre la société civile palestinienne en ciblant six ONG palestiniennes de premier plan pour la défense des droits humains : après les avoir désignées comme « organisations terroristes », il a pris le 7 novembre une décision militaire d’interdiction à leur encontre. L’absence de réaction du président de la République, la déclaration du ministère des Affaires étrangères le 26 octobre qui se contente d’exprimer sa « préoccupation » et demande des « clarifications » au lieu de contester la légitimité de la décision israélienne, l’absence de déclaration de véritable soutien aux ONG, sont scandaleuses si l’on mesure les menaces qui pèsent sur ces ONG et sur l’ensemble de la société civile palestinienne. De plus, ce sont celles et ceux qui fournissent à la Cour pénale internationale les preuves de ses crimes qu’Israël voudrait faire taire.

Si la solidarité avec le peuple palestinien a encore un sens, c’est sur ce cas concret et urgent qu’elle doit s’exprimer en toute priorité. Dans la suite de la lettre envoyée le 25 novembre par 32 organisations au ministre des Affaires Etrangères, l’Association France Palestine Solidarité appelle de toute urgence le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères à prendre sans délai des positions claires et des mesures fortes pour protéger ces ONG et l’ensemble de la société civile palestinienne menacée par ces mesures :

• un soutien clair et net à ces ONG accompagné de l’exigence d’un retrait des décisions israéliennes,
• la suspension de la signature de l’accord de recherche entre l’Union européenne et Israël, une première mesure de simple décence dans un tel contexte.

L’Association France Palestine Solidarité appelle l’ensemble des parlementaires et toutes les personnes de conscience à se mobiliser dans le même sens. Il faut protéger l’avenir de la société civile palestinienne. C’est ici et c’est maintenant que cela se joue.

Le Bureau national de l’AFPS,
le 29 novembre 2021

>> Retrouver la page de l’appel à action de l’AFPS en soutien aux 6 ONG palestiniennes

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…