Le 19 novembre, dans la ville de Ouahigouya les commerces et services étaient fermés
et la population était dans la rue
Par le PCOF
Le 20 novembre
La situation reste tendue, les blocages continuent. On peut parler d’humiliation des forces militaires françaises, bloquées par des foules déterminées. Un jeune a détruit un drone, avec son lance pierre ! Les troupes et le matériel venaient en fait de Côte d’Ivoire et se dirigeaient vers la région des Trois frontières.
19 novembre
Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur des mobilisations populaires au Burkina, contre le convoi impressionnant de véhicules militaires français qui a voulu rejoindre le Niger. Les populations qui ont envahi les rues, se sont opposées au passage de ce convoi.
Nous avons recueilli des informations auprès des camarades du parti frère du Burkina et des militants de l’ODJ (Organisation de la jeunesse démocratique) très impliquée dans ces mouvements. Voici ces premiers éléments. Les grands médias en France sont restés silencieux sur ces événements qui impliquent des forces armées françaises du dispositif Barkhane. C’est grave.
« Depuis avant-hier, les manifestations de Bobo, Ouagadougou et Kaya sont des manifs spontanées avec la forte participation des camarades, comme à Ouahigouya ce jour même (19 novembre).
Dans les trois villes Bobo, Ouagadougou et Kaya, ce sont principalement des manifestations contre l’armée Française. D’après l’agence d’information du Burkina basée à Kaya, il s’agit d’éléments de l’opération Barkhane qui rejoignent le Niger depuis le Mali. Les premiers barrages faits par les manifestants à Bobo avant hier demandaient à l’armée française de quitter le Burkina. Des tirs de sommation à balles réelles ont été faits par la gendarmerie burkinabè pour ouvrir la voie à l’armée française. Il y a eu les mêmes barrages à l’entrée de Ouagadougou et avec les mêmes tirs de sommation.
A Kaya les manifestants ont été plus stratégiques et depuis hier jusqu’à maintenant la colonne n’a pas pu traverser. La colonne de l’armée française a dû stationner dans un garage depuis hier soir et s’y trouve toujours. Il y a eu des médiations faites par les autorités burkinabè avec les manifestants mais sans solution. Les manifestants demandent tout simplement à l’armée française, cette partie de la force Barkhane, de quitter le Burkina L’activité de Ouahigouya, était une opération ville morte très bien réussie avec services et commerces fermés pour manifester contre l’insécurité, pour la prise en charge des personnes déplacées victimes du terrorisme, contre la vie chère et contre l’armée française. Cette activité était organisée par le mouvement démocratique et révolutionnaire de la région. Ouahigouya est la 5ème ville du Burkina.
C’était la même opération ville morte organisée par le mouvement démocratique et révolutionnaire de la région Est du Burkina, dans la ville de Fada N’Gourma avec les mêmes motifs, le 11 novembre dernier, il y a une semaine. Et c’était également une réussite totale. »
Nous suivons ces événements avec attention et nous tenons à exprimer notre solidarité avec les populations qui se dressent contre l’armée de l’impérialisme français et qui exigent son retrait. Nous exprimons notre solidarité avec les camarades du parti frère, le PCRV, les militants des organisations démocratiques, anti impérialistes, révolutionnaires, qui organisent la résistance des populations, de la jeunesse, des femmes, des paysans…
Les forces armées françaises sont perçues comme des troupes étrangères qui circulent comme des troupes d’occupation, au plus grand mépris des populations. Le prétexte de la lutte contre le terrorisme ne marche pas, car les populations voient que ces troupes équipées de blindés, ne les protègent pas.
C’est pourquoi, nous mettons plus que jamais en avant l’exigence du retrait des troupes françaises du Sahel, du Mali, du Burkina, du Niger…
Source : PCOF
https://www.pcof.net/…