Avant même que nous ne prenions connaissance officielle de la décision du Gouvernement de dissoudre notre association CRI, Monsieur Darmanin s’empresse de diffuser sur les réseaux sociaux des motivations totalement inacceptables et dont le but non avoué est de faire la course en tête pour devancer LePen et Zemmour en racolant dans le vivier nauséabond de l’extrême droite.
Lorsqu’il dit à Marine Le Pen « vous n’allez pas assez loin sur l’Islam » il ne vise ni les terroristes ni les radicaux mais il amalgame volontairement l’ensemble des musulmans et leurs organisations.
Nous sommes consternés par les arguments fallacieux avancés par le gouvernement qui pour celles et ceux qui connaissent nos actes depuis notre création en 2008, que cette attaque ignoble n’est en fait qu’un coup de communication à visée électoraliste. Notre association a toujours œuvré pour accompagner des victimes et lutter juridiquement contre les discriminations et agressions à caractère raciste et islamophobe.
Notre association n’a jamais soutenu ou promu le terrorisme, la haine ou la violence, ni obtenu de subvention ou d’argent sale et n’a jamais été interpellée ou jugée pour incitation à la haine ou la violence ou autres balivernes avancées par le gouvernement qui veut se faire une nouvelle santé politique, en s’en prenant à la catégorie la plus faible et désorganisée du pays, en attendant que d’autres catégories « propres sur elles » ne soient à leur tour visées.
CRI a toujours été animée par des bénévoles qui ont accompagné des centaines de victimes et sans aucun salarié ou modérateur et sans les moyens d’en avoir pour surveiller et modérer la dizaine de pages ou réseaux sur lesquels nous communiquons.
Les propos haineux et violents écrits sur le compte de Melle Milla ont très rapidement été traités par les pouvoirs publics et leurs auteurs retrouvés et condamnés par la Justice, mais lorsqu’il s’agit de CRI non seulement le traitement est différent, mais les dizaines de menaces de mort explicites et d’insultes proférées sur le site Riposte Laïque contre notre président sont toujours lettre morte malgré une plainte déposée il y a 13 Mois.
Nous avons alerté les institutions sur des menaces de morts, des appels à la violence contre des citoyens et citoyennes françaises. Nous avons effectué des appels à destination de nos concitoyens à signaler à la plateforme institutionnelle Pharos les incitations à la haine et les graves appels à la violence contre certains de nos compatriotes sur les réseaux sociaux.
Nous soutenons le peuple palestinien face à une occupation illégale, c’est une position politique et non antisémite, nous rappelons que des citoyens juifs partout dans le monde également sont contre la colonisation et la politique raciste d’extrême droite israélienne.
Il nous est reproché que notre association ou un de nos membres appellerait à la violence envers les Forces De Police. Si tel était le cas, les syndicats policiers extrêmes l’auraient poursuivi pénalement pour ce délit. Pourquoi cela n’a pas été fait alors ?
En fait, ce représentant n’a fait que dénoncer une violence policière sur une jeune femme trainée par les cheveux jusqu’à une voiture de police à Perpignan en avril 2017 et depuis qu’il a rendu publique une vidéo filmée par les habitants eux-mêmes, il subit un harcèlement et il a été poursuivi pendant deux ans au tribunal judiciaire de Perpignan par la DDSP 66 ainsi que le syndicat alliance 66 et il sera relaxé des chefs d’inculpations.
Notre association a également soutenu une famille de bergers victime d’un acharnement judiciaire et lorsque ce représentant à fait appel aux jeunes des quartiers pour aller sortir les animaux de la ferme en danger car les exploitants avaient été mis en détention provisoire pour soi-disant les protéger, le gouvernement s’arrête à « il a fait un appel aux jeunes des quartiers ».
Ce dernier au sein de notre association a également apporté son soutien à des fonctionnaires de police comme l’adjudant-chef du tribunal de Bobigny qui avait alerté sur les violences exercées par certains de ses collègues sur des prévenus ainsi que le soutien à la famille de cette gendarme assassinée retrouvée dans son logement de gendarmerie. Dénoncer les agissements délictuels ou violents de certains policiers n’est pas de l’appel à la violence sur les forces de l’ordre.
De plus, ce représentant a pendant le 1er confinement alerté des menaces à tirer à balles réelle sur des habitant de certains quartiers de Perpignan sur la page Facebook de la préfecture et il ne nous a pas traversé l’esprit un seul instant d’appeler à dissoudre la préfecture ni le préfet des Pyrénées Orientales pour le commentaire qui existait sur sa page, par contre nous l’en avons informé puis demander à ce qu’il exerce l’article 40 du code pénal qui enjoint à tous fonctionnaires témoins d’un crime ou délit à faire un signalement au procureur de la république. Ce qu’il n’a pas fait d’ailleurs. Cependant, notre association serait responsable des expressions d’autrui, ce n’est pas juridiquement concevable.
Cet appel à dissoudre notre association antiraciste n’est qu’une volonté politique à visée électoraliste, en vue de bâillonner notre liberté d’expression, et notre volonté d’aider les victimes du racisme et de l’islamophobie devenue un fait social très rentable politiquement.
Il faut draguer et séduire l’électorat de Zemmour et Le Pen et même si cela demande de tordre le droit Français.
Nous sommes stupéfait de l’apprendre par twitter et d’ores et déjà, notre avocate Maitre Dominique Cochain et notre association se concertent afin d’effectuer un recours. Les juges, logiquement ne pourront pas dans un état de droit tordre ce dernier comme le font allégrement nos politiciens chaque jour.
Le 20 Octobre 2021
Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie
Pour tout contact : cri.perpignan@gmail.com 06.64.33.91.86
Source : FB
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