Par Lahouari Addi
Les organes comme le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, le parquet général… , sont le socle institutionnel de l’Etat de droit.
Leur vocation première est de veiller au respect de la constitution qui protège la concurrence électorale qui aboutit à la désignation périodique de ceux qui exercent la souveraineté populaire.
En Algérie, ces organes sont mobilisés comme ressources politiques par le pouvoir exécutif pour empêcher les partis de l’opposition à solliciter l’électorat pour diriger l’Etat. Dans la culture politique des dirigeants algériens, un parti d’opposition doit s’opposer seulement aux adversaires du pouvoir exécutif.
Pour le dirigeant algérien, un parti d’opposition est celui qui s’oppose à l’opposition. Ne partageant pas cette vision apolitique primaire de la politique, le RCD est harcelé.
Il lui est reproché de vouloir s’affirmer comme un parti d’opposition qui sollicite le soutien des électeurs pour exercer, avec d’autres courants de la société, la souveraineté populaire dans le cadre de la constitution. Pour les dirigeants, l’électorat est un butin de guerre auquel nul parti n’a droit.
Ce butin est la propriété exclusive du régime et nul n’a le droit de s’en prévaloir. Si un parti dit d’opposition est fidèle au régime, il a droit à un quota minoritaire de députés qui lui permettra de jouer le rôle de l’opposition en critiquant le pouvoir formel.
Le RCD ne veut pas jouer ce jeu malsain et il en paye le prix. Le chemin de la construction de l’Etat de droit n’a jamais été une voie royale.
Source : La page FB de l’auteur
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